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Japon

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Suivez la remise des prix en live sur Floraquatic ! Diffusion vidéos dès 5h30 en France et nouvelles photos tous les jours. Pour la première fois dans l’histoire des paysages aquatiqueun françaisGrégoire Wolinski, dont nous avions dressé un portrait pour mettre en avant son professionnalisme, est le premier Européen à remporter le plus prestigieux concours de paysages aquatiques.

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Grégoire Wolinski grand vainqueur de l’IAPLC 2014 le 24/11/2014 lors d’une rencontre organisée par Mr Masashi Ono en compagnie de Mr Dave Chow, Mr Long Tran Hoang, Mr Ngo Truong Thing et Jianfeng Zhang

Olivier Thébaud notre paysagiste de l’atelier de Floraquatic est également dans le top27 à la 17e place.

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Lundi 27 octobre 2014, Niigata Japon.L1211131

Mr Takashi Amano, créateur du concept de l’Aquarium naturel et fondateur et dirigeant de la société Aqua design Amano en compagnie de son épouse et de sa fille.

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Sumida Aquarium, Skytree tower Tokyo. 29 oct 2014.

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Si vous décidez de faire des recherches sur l’origine des Iwagumis, vous tomberez certainement sur un aquarium réalisé par Takashi Amano il y a un peu plus de 20 ans. En Japonais Iwagumi, que l’on prononce Ishigumi, s’écrit  石組 , le premier caractère signifie pierre et le second signifie principalement compositionarrangement, que l’on peut donc traduire par composition de pierres. Le premier aquarium présenté à l’occident était  un arrangement  très simple de roches de rivières et d’une plante unique: Echinodorus Tenellus.
iwagumPanLa beauté inattendue de cet aquarium stupéfia le monde de l’Aquariophilie classique et les images de ce bac furent publié dans de nombreuses revues spécialisées, marquant le début d’une nouvelle ère dans la conception des aquariums. Cette disposition très particulière que personne n’avait vue auparavant fût la création originale de Monsieur Takashi Amano, mais il semble que cette pratique esthétique dans les aquariums existe depuis fort longtemps. La mise en forme d’un Iwagumi est directement inspiré des Suisekis, art Japonais ancestral qui consiste à rassembler des pierres remarquables sur un plateau, soit en bois: Daiza, soit en grès: Suiban, soit une coupe en bronze: Doban. Ces pierres utilisées au départ pour la méditation peuvent rappeler des formes d’animaux, de paysages, où biens de belles formes abstraites. On a trouvé également des traces en Chine de collection de pierres datant du XIIè siècle. C’est art était nommé Bonseki et seul les élites les collectionnaient comme objets de méditation. Les pierres sont à l’origine de bien des concepts philosophiques et spirituels, l’ïle de Pâques, les Dolmens en Bretagne par exemple, sont là pour nous rappeler le côté éternel de l’utilisation des pierres.

Conception aquascape-291

Au-delà d’un certain mysticisme la sensation que procure l’observation d’éléments minéraux apporte un sentiment de plénitude.

Comme si nous étions face à un paysage majestueux. Aujourd’hui si le style a évolué, le principe d’utiliser un choix de pierres cohérent, tournant autour d’une pièce maîtresse, est toujours d’actualité.

Nous ne retiendrons ici que le simple plaisir d’avoir un aquarium épuré et simple qui créera dans une pièce de nos maison où de nos bureaux une impression de plénitude et d’une beauté simple jusque là réservé au promenade dans la nature. Comme ici sur les Monts d’Arées en Bretagne. C’est un peu le principe des jardins de pierres zen, les Karesensui, à l’échelle de nos aquariums.

Si jamais vous entendez quelqu’un vous dire qu’une pierre peut avoir dix visages! N’hésitez pas à lui demander de vous fournir une pierre de son choix pour vous illustrer ses propos et tournez là, sous vos yeux… Peut-être y verrez-vous quelque chose qui vous décidera à concevoir un Iwagumi. Au Japon l’appréciation des pierres est considéré comme un art, le Suiseki. Une longue observation des pierres vous permettra, le moment venu de céer votre décor sans hésitations.

Une fois les pierres bien observées et leurs formes assimilées laissez votre instinct parler et déposer ces pierres sans trop penser et sans calculer. Lorsque vous pourrez disposer votre Iwagumi en quelques minutes c’est que vous aurez réussi! Photographier ce premier jet et prenez le temps de l’observer. L’experience, votre instinct, l’observation de la nature et le temps vous aiderons à obtenir l’effet naturel recherché, alors que le strict respect de rêgles, comme celle des tiers, pourrait vous bloquer dans votre créativité.

Réalisation

Pour quelqu’un qui voudrait réaliser un Iwagumi pour la première fois.

Chaques pierres utilisées dans un Iwagumi a son propre nom. Il y a des règles à respecter pour réaliser un Iwagumi, comme l’ordre dans lequel on dispose les roches, mais il semble que ce qui fait vraiment la différence c’est un choix cohérent de pierre, de part leur texture et le choix des plantes.

Oyaishi
C’est la pierre maitresse de la composition. Il faut choisir la plus belle et celle qui a le plus de caractère possible. Sa taille devrait être approximativement aux 2/3 tiers de la hauteur de l’aquarium. Son inclinaison, dans le cens du courant devrait renforcer l’impact du paysage.

Fukuishi
C’est la deuxième plus grosse pierre de la composition. Choisissez une pierre qui a la même texture et la même couleur qu’Oyaishi

Soeishi
C’est une plus petite pierre qui est souvent placé juste à coté d’Oyaishi. Son rôle est de souligner la beauté et la présence d’Oyaishi

Suteishi (Pierre Sacrificielle)
C’est une petite pierre, que l’on peut aussi disposer en retrait de la composition principale. Elle pourra être temporairement engloutie par la végétation. Son rôle est plus un rôle d’élégance et de subtilité.

Le nombre de pierres doit-t-il être pair où impair?
Comme dans une composition classique il est de bon ton d’avoir un nombre impair de roches afin d’éviter d’avoir un décor qui apparait trop symétrique où qui pourrait passer pour être couper en deux. Le nombre impair permettant de lier l’ensemble plus naturellement.

Pourquoi Oyaishi est souvent incliné?
Dans un jardin zen c’est la direction suggéré par les graviers qui est la métaphore de la direction de l’eau, l’inclinaison d’Oyaishi dans un Iwagumi est utilisé pour suggérer la sensation du flux et le cens du courant.

IWALa disposition du substrat
En règle générale  on dispose une fine couche de substrat au premier plan afin de pouvoir , une fois les pierres disposés correctement, créer un effet de perspective et de volume.  Une fois mise en eau il est fortement déconseillé de bouger les pierres, c’est pourquoi cette première étape peut être faite en observant les pierres hors  du bac puis de laisser le bac sous vos yeux, sans eau pendant quelques jours.

 

IWA3L’arrangement d’Oyaishi d’après le nombre d’or
Si vous réalisez votre premier Iwagumi et afin de vous garantir une bonne disposition des pierres, nous vous conseillons de disposer la pierre maitresse, Oyaishi en respectant la règle des tiers, à un tiers d’un coté et au deux tiers de la hauteur semble être un ratio de bonne augure, mais une fois cette règle assimilé, vos compositions se feront plus naturellement.



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La finition de l’Iwagumi est obtenu avec le substrat
En laissant glisser une fine couche de substrat supplémentaire entre les pierres vous créerez une sentiment de continuité. Dans certains cas de plantation on peu utiliser un sable décoratif pour  obtenir un premier plan lumineux.

 

 

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RegenerationC’est dans les légendes néeau coeur de forêts impénétrables que de nombreux contes trouvent leurs racines.  La forêt serait peuplée d’innombrables créatures: fées mystérieuses, joyeux farfadets, faunes inquiétants…

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De “Merlin” ou de la fée Mélusine au “Seigneur des anneaux”, du “Petit Poucet” aux films de Miyazaki, nous les retrouvons partout dans les récits ou  dans de nombreux films. L’ ile de Yakushima, située au sud de l’archipel du Japon,possèdeune de ces forêts auxlégendesfantastiques.

Regeneration

Nous profitons de notre nouveau site pour partager avec vous nos plus belles images, parfois encore inédites de cette forêt quia inspiré l’un des plus célèbres contes animés du cinéaste Hayao Miyazaki : “Princesse Mononoké”.

Yakushima est une île extraordinaire, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle possède une grande forêt primaire où les arbres millénaires portent tous des noms (Meoto, Hahako, Daio)et sont vénérés depuis la nuit des temps. Yakushima est une des îles frontières de la province de Yamato, fondatrice pour la culture et la pensée japonaise

Yakushima est une île extraordinaire, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une grande forêt primaire où les arbres millénaires portent tous des noms ( Meoto, Hahako, Daio) et sont vénérés depuis toujours, une des îles frontières de la province de Yamato, période fondatrice pour la culture  et  la pensée japonaise.

 

Regeneration

Les arbres y sont si imposants, si touffus et si hauts qu’au cœur de ce qui est désormais surnomméMononoke-hime no mori (もののけ姫 の森: la forêt de Princesse Mononoké), nous ne pouvons apercevoir le ciel. Ce n’est que  lorsque les cours d’eau y sont assez larges, qu’il devient possible de  percevoir le plafond lumineux du ciel et prendre un peu de recul pour admirer les arbres et les photographier .

Ci-dessous voici la souche arrachée de l’arbre photographié plus haut, couché dans le lit du torrent.

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Portfolio:

 

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Na GalleryNature Aquarium galerie

Située aux confins de la province de Niigata, la Nature Aquarium Galerie est dans le monde du paysage aquatique, l’endroit où est né le concept initié par Takashi Amano de Nature Aquarium et aussi le lieu où sont réunis plus de 40 aquariums, certains d’ailleurs viennent de fêter leurs huit années d’existence, ce qui confirme à tous que les aquariums naturels ne sont pas que des oeuvres éphémères, mais bel et bien de véritable morceau de nature intemporel. S’y rendre est un véritable pèlerinage. Après une nuit passée dans la ville de Niigata nous partons tôt le matin à Urushiyma afin d’être . Une fois sur place, plusieurs heures sont nécessaires pour observer, comprendre et de glaner quelques précieux conseils.

Nous avons eu la chance de pouvoir passer plusieurs heures dans ce lieu mythique. Parfois seul, parfois avec les visiteurs. Avant de partager avec vous notre sélection des plus beaux aquariums en détails voici pour commencer un regard de visiteurs. Une sorte de champ contre champ d’une visite inoubliable.

 

NA Gallery 8554-1, Urushiyama, Nishikan-ku, Niigata 953-0054 Japon le 04 novembre 2012

Kirakabu Koushin (Régénération sur souche)

La régénération sur une souche est un processus naturel unique  qui se produit grâce aux mousses présentes sur l’écorce. Les graines dispersées des cèdres germent sur des souches et finissent par pousser dessus.

Comme la régénération sur un arbre mort, ce phénomène unique et reconnu se produit lorsque le climat est soumis à de fortes précipitations et que l’humidité est permanente.

Le cèdre régénéré sur la souche est appelé « Cèdre de deuxième génération ».

De temps en temps vous pouvez observer un cèdre de troisième génération qui a lui-même grandit sur le cèdre de deuxième génération.

La vie ainsi prend racine  et nous montre sa force, force inspiratrice qui avec le temps  nous donne à voir des formes extraordinaires.

Certains endroits sur terre sont  empreints d’un tel profond mystère que la nature, dans son immensité magique et sauvage , nous impose sa beauté. Continuons notre promenade  sur l’ile de Yakushima, à la rencontre des vieux Sugis, quittons quelque peu le sentier qui longe la rivière et égarons-nous dans cette forêt légendaire.

Lorsque nous  décidons de sortir du sentier, il nous faut avant toute chose  bien regarder où nous posons nos pas pour ensuite nous mettre à l’écoute du sous bois  . 

 

En effet, entre le suintement de l’eau sur les mousses, le bruissement du vent  dans les feuillages, la présence  des animaux ou les craquements de nos pas sur les branches de bois mort, nous constatons l’absence du silence. Il est difficile de retranscrire ici l’atmosphère de calme, de mystère et de paix qui règne sur cette forêt.

Comme notre regard est orienté par la passion que nous nourrissons  pour les paysages aquatiques, la moindre mousse, la  racine la plus noueuse, la plante la plus frêle vont retenir toute notre attention.

Il faut veiller à pas se laisser surprendre par la tombée du jour dans cette forêt déjà si mystérieuse et obscure.

 

Ici, espace et temps semblent suspendus.

Lorsque l’on regarde de plus près, la nature peut nous sembler familière.

Si,avec ses sugis millénaires, la végétation est particulière à Yakushima, les similitudes avec certaines forêts bretonnes, avec leurs blocs de granit , leurs fougères, leurs chênes et leurs châtaigniers, sont incontestables.

Alors en levant nos regards, c’est un monde extraordinaire qui se dévoile à nous. Les arbres prennent des formes qui laissent libre cours à notre imagination. Comme un enfant contemplant les formes étranges et changeantes des nuages, nous découvrons ici, avec des yeux d’aquariophile, une source inépuisable d’inspiration pour des compositions d’aquariums à venir.

 

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Trois semaines après avoir sorti notre Iwagumi du « black-out « , comme nous vous l’avions expliqué dans les articles précédents, il est temps de faire un état des lieux afin de partager avec vous l’efficacité de cette méthode. Nous pouvons dire que la victoire sur la présence de la cyanobactérie est totale, il n’y en a plus trace.

L’aquarium reprend vie à notre grande satisfaction.

La fertilisation, débutée dès la fin du Black Out avec de l’Easy Life Profito + EasyLife Kalium, semble bien convenir. L’Eleocharis acicularis commence à prendre sa place.Toutefois la réapparition d’algues filamenteuses nous a alerté sur un possible déséquilibre Nitrate/Phosphate.

Il nous faut procéder à un test à l’aide des tests Tetra NO3(Nitrate) et PO4 (Phosphate). Les résultats nous révèlent que, malgré la présence de la population et les généreuses distributions de nourriture, les taux de NO3 et PO4 sont à 0 mg/l. Nous décidons de mettre par étape 2,5 ml par jour d’EasyLife Nitro et d’Easylife Fosfo et essayons de surveiller la consommation quotidienne des plantes. C’est en faisant tout pour le bon développement de l‘Eleocharis acicularis que nous réussirons à faire disparaître ces algues indésirables.

Le but d’un aquarium est avant tout d’offrir un spectacle agréable et reposant. Notre choix de population ne nous donne pas satisfaction. Comme nous bénéficions de plusieurs aquariums nous allons intervertir les Sawbwa respendens avec des Simulans. Ce choix plus classique est avant tout décidé pour le bien être de nos sawbwa qui ne semblent pas à leur aise.

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La Nature Aquarium Gallery 

Créé par Takashi Amano

Il est 10h05 du matin, contre champ de l’image suivante, au travers du plus célèbre et ancien Iwagumi de la galerie, une silhouette  vient de s’approcher pour nous ouvrir les portes de la Nature aquarium Gallery.

Désormais les heures qui vont défiler à la vitesse d’un rêve éveillé resteront à tous jamais gravées dans nos mémoires, la photographie, image instantanée et immobile va être la trace de ce passage dans ce lieu mythique. Nous allons également avoir le temps de filmer  quelques  séquences  pour partager avec vous plus qu’un souvenir photographique.

S’il y a plus de trente années déjà, Takashi Amano a subjugé ses compatriotes aquariophiles de la province de Niigata en ouvrant sa petite boutique et en vendant ses plantes d’aquarium, c’est ici, à la galerie qu’est né le mythe de Nature Aquarium.

Il est gravé ceci à l’entrée de la Nature aquarium Gallery, un message universel et fort :

« ceux qui aiment vraiment la petite vie sont les profonds amoureux de la Mère Nature. » que l’on pourrait traduire par « ceux qui, sincèrement, aiment la vie, la plus petite vie qui soit, sont les vrais amoureux de la Mère Nature. »

Après avoir partagé avec vous quelques séquences immortalisant un public captivé regardant les aquariums et avant de revenir avec des portfolios d’images  très détailés, voici un condensé en mouvement de notre journée là-bas à Niigata.

 

NAGALLERY from Floraquatic on Vimeo.

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Na Gallery

Portfolio IV

Nature Aquarium gallery

Située aux confins de la province de Niigata, la Nature Aquarium Galerie est dans le monde du paysage aquatique, l’endroit où est né le concept initié par Takashi Amano de Nature Aquarium et aussi le lieu où sont réunis plus de 40 aquariums, certains d’ailleurs viennent de fêter leurs huit années d’existence, ce qui confirme à tous que les aquariums naturels ne sont pas que des oeuvres éphémères, mais bel et bien de véritable morceau de nature intemporel. S’y rendre est un véritable pèlerinage. Après une nuit passée dans la ville de Niigata nous partons tôt le matin à Urushiyma afin d’être . Une fois sur place, plusieurs heures sont nécessaires pour observer, comprendre et de glaner quelques précieux conseils.

Nous avons eu la chance de pouvoir passer plusieurs heures dans ce lieu mythique. Parfois seul…

NA Gallery 8554-1, Urushiyama, Nishikan-ku, Niigata 953-0054 Japon le 04 novembre 2012

Une image vaut mille mots*

(*proverbe Chinois de Confucius)

 

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Lorsque ces nouvelles racines sont arrivées à l’atelier nous avons décidé de nous laisser inspirer par ces nouveaux éléments. Nous avions déjà construit nous-même notre « petit arbre« , mais ici, les deux pièces que nous avons reçues nous ont immédiatement projetés dans nos souvenirs de voyage au japon.

Souhaitant réaliser un véritable paysage miniature avec un arbre  pleureur, se courbant comme celui que vous pouvez voir. L’image ci-dessous qui est  exposée sur les murs de l’atelier, nous  transporte dans la forêt de Shiratani. Suintante d’humidité telle une éponge, cette forêt d’où seraient venus certains des premiers habitants du Japon, est située sur l’île de Yakushima. Elle est entièrement préservée et présente de fortes similitudes avec les jardins japonais tels que nous les connaissons.

Ci-dessous, nous lestons la racine Trees Roots avec une Okho stone et nous la fixons sur la pierre avec du ADA wood tight, conçu sur le principe du fil de jardinage inoxydable et recouvert de matière plastique. Son élasticité, sa solidité et surtout sa couleur sont de précieux atouts pour obtenir un rendu très naturel sans recourir à des subterfuges.

C’est lorsque nous nous approchons du sommet de la montagne et que la cime des arbres commence à apparaître, que cette similitude semble la plus évidente . Nous allons tenter de reproduire, à l’échelle d’un nano- aquarium, l’esprit de cette photographie.

 

Pour cela nous utilisons une paire de ciseaux, de la colle « Super Glue » en gel et deux portions de Weeping moss. La Weeping moss  a l’avantage de vraiment tomber sous la lumière et devrait tout à fait convenir pour la représentation de notre bonzaï aquatique.

 

 

Cependant, aussi belle soit cette mousse, elle s’accroche très mal aux supports que constituent les nombreuses et très fines ramifications de notre racine . L’usage de « Super Glue » gel, s’est par conséquent imposée. Nous procédons branche par branche en prenant soin de bien écraser la mousse humide sur les gouttes de « Super Glue ».

Nous terminons cet assemblage et nous constatons que les deux portions de mousse dont nous disposions  ont été utilisées; quelques branches n’ont pas  pu recevoir de mousse. Nous rectifierons ce manque lorsque la mousse aura trouvé sa forme en immersion  d’ici un mois.

 Délicatement nous procédons à la mise en eau.

 

 

 

 

 

L’aquarium dans lequel nous avons réalisé ce nouveau projet était en eau depuis quelques semaines, la partie technique fera l’objet de notre prochain article.

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Invitation à l’observation, au rêve et au voyage, cette rubrique intitulée « L’illusion de la nature » nous permet de découvrir des paysages qui, par la suite, se révèleront être d’importantes sources d’inspiration .

« L’illusion de la nature » est  une porte ouverte sur le lien qui existe entre nos paysages d’aquariums et le monde extérieur.

 

Une fois n’est pas coutume, nous nous éloignons un peu du bord de la rivière. Mais ce faisant, nous constatons que l ‘eau  est partout présente . Elle donne vie à la végétation dans les endroits les plus inattendus.

Nous trouvons la présence de l’eau dans  tous ces parcs urbains, vitaux pour les Citadins, où parfois des arbres centenaires s’élancent avec fierté vers le ciel .

DSCF6458Nous découvrons également une végétation, celle qui, oubliée des jardiniers, s’accroche, envahit  et engloutit ses supports, poussant dans les endroits les plus inattendus; elle nous oblige à constater une fois de plus  que très vite elle peut reprendre ses droits. C’est  ce point de vue que  nous décidons de promouvoir ici. C’est aussi une autre façon d’échanger avec vous.

 

 

 

 

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Comme nous l’avons écrit dans l’article publié mercredi dernier, nous concluons ce premier « Best Of  » par notre reportage à Niigata où nous avons passé l’an dernier une journée entière à la galerie d’aquariums de la société « Aqua Design Amano ». Après vous avoir présenté le premier, nous publions pour terminer deux de nos diaporamas.

Le deuxième diaporama concerne la galerie qui compte ,dans son ensemble, une quarantaine d’aquariums. Lorsque les portes s’ouvrent le dimanche matin à 10h, tous les aquariums, sont dans un état impeccable. Un employé, à l’affut de la moindre présence d’algues et « armé » d’un Ada pro razor,inspecte en permanence les bacs. Lorsque nous nous approchons, nous pouvons constater que ces aquariums et leurs plantes sont bien réels mais qu’irrémédiablement ,des algues font leur apparition . 

 

La troisième et dernière partie est consacrée à notre aquariumfavori arrêt sur aquarium,qui nous afasciné et a déjàfait l’objet d’un article à lui seul. Il nous faut préciser que cet aquarium a plus de neufans au moment de notre visite.Il est une  trace, face à l’œuvre du temps où à celle des hommes.

   Au Japon, il existe un terme dérivé des principes spirituels venant du bouddhisme Zen et du taoïsme, un principe esthétique nommé Wabi Sabi. C’est une alliance, entre d’une part le Wabiqui fait référence à  l’humilité qui nous envahit lorsque nous sommes face à la nature et à ses phénomènes, et d’autre part lSabi qui symbolise les sentiments qui surgissent lorsque nous nous trouvons face à la trace, face à l’œuvre du temps où à celle des hommes. C’est ce Wabi Sabi que nous cherchons à capter pour ensuite créer nos propres paysages aquatiques.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aquarium : L 180 x l 120 x H 60 (cm)

Éclairage: 6 ensembles de lampe NAG-150 W Green et 2 lampes doubles NA e 36w ( Grand SOlar 1) allumés pendant 10 heures

Filtration: Filtre fonctionnant par surverse (prototype) 

Substrat: Aquasoil Amazonia, Rio Negro Sand, Power Sand Special L, Bacter 100,  Clear Super, Tourmaline BC, Penac W pour aquarium, Penac P

Co2: Injection dans le retour du filtre, 6 bulles par seconde délivrées par 2 CO2 Beetle Counter

Engrais et traitements: Brighty K;  Green Brighty STEP 2; ECA

Changements d’eau: 1/3 une fois par semaine

Paramètres de l’eau: Température 27°c; pH 7,0; TH 20mg/l

Plantes:

Microsorum sp

Bolbitis heudelotii

Fontinalis antipyretica 

Cryptocoryne antipyretica

Cryptocoryne retrospiralis

Cryptocoryne wendtii (verte)

Cryptocoryne petchii

Population :

Puntius denisonii

Puntius sp.

Rasbora bankanensis

Puntius rhomboocellatus

Rasbora trilineata

Rasbora einthovenii

Caridina multidentata

Otocinclus sp.

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Suintante d’humidité telle une éponge,  cette île, entièrement préservée et  d’où seraient venus certains des premiers habitants du Japon il y a fort longtemps, a de fortes similitudes avec les jardins japonais tels que nous les connaissons.

C’est lorsque nous nous approchons du sommet de la montagne et que la cime des arbres commence à apparaître que cette similitude montre son authenticité.

 

 

Telle une mer d’arbres baignée de lumière,  la diversité des  matières et des tonalités est une réelle source d’inspiration pour réaliser un bac planté. En observant ainsi toutes ces nuances nous pouvons mieux comprendre comment obtenir un rendu naturel.

Par chance lors de notre passage, un rayon de soleil vient caresser l’extrémité des cryptomères. Nous découvrons alors un monde  paré de nuances de verts, de gris, de rouges, dans un subtil  mariage de pénombre et de lumière  .

Pleine d’esprits et de croyances, cette cime si dense que la lumière ne transperce que rarement, est une merveille  à observer. Alors si par chance nous assistons à une percée du soleil, c’est une émotion que nous ne manquons pas de cadrer et que l’appareil photo arrive à saisir.

Cette image de forêt sombre, éclairée par un rayon de soleil furtif, nous fait découvrir la richesse de la végétation de cette jungle primaire.

Yakushima , La ravine de Shiratani. Novembre 2012.

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 » Sous la route, la mousse » 

Ce pourrait être le slogan de celui qui chemine sur l’île de Yakushima, île des hippies nippons et des vieillards qui souhaitent rendre visite aux arbres avant de mourir.

Si nous avons déjà parlé des lieux mythiques qui font la légende de Yakushima et sont au centre même de la culture Japonaise, nous avons également photographié tout ce qui qui défilait sous nos yeux là -bas.
Alors, avant une possible édition en grand format d’une sélection minutieuse  de nos images , voici pas à pas nos promenades en forêt.

Certains endroits sur terre sont  empreints d’un tel profond mystère que la nature, dans son immensité magique et sauvage , nous impose sa beauté; le photographe n’a  alors  nul besoin de « truquer » l’image pour nous faire rêver; il doit juste photographier avec humilité ce qui est là, devant  ses yeux. Sans presque bouger, le regard a juste à monter et à descendre pour évaluer la force du lieu.

Nous n’avons à peine pénétré dans la forêt qu’une forme apparaît, comme l’une de celles que l’on peut imaginer dans les nuages, une forme cependant moins fugace, telle que nous la dépeint Roger Caillois  dans son ouvrage : « l’Écriture des pierres ».

Il écrit :

« Dans les nuages, les simulacres sont évasifs. Le hasard innombrable qui les crée n’est jamais que succession lente où rapide d’instants instables, de formes labiles qui se dissipent aussitôt entrevues. Le regard qui les saisit au vol sait qu’elles vont lui échapper. (…)

L’étonnement ne peut sourdre et grandir qu’au moment où le spectacle subsiste, résiste, survit à la perception et se révèle à la fin moins passager que l’être éphémère qui l’a surpris ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un tel auteur qui s’est interrogé sur les relations qui existent entre les formes complexes du monde minéral et les figures de l’imaginaire humain ne peut que nous interpeller, le minéral faisant partie intégrante de nos décors d’aquariums d’aujourd’hui.

Après de longues minutes de contemplation sur le pont qui jouxte l’entrée de la forêt, nous allons enfin partir à la découverte du plus vieux cèdre Cryptomeria Japonica. C’est le plus ancien et le plus grand des 2 000 cryptomerias de l’île; son âge est estimé entre  2 170 et 7 200 ans.

Le nom de l’arbre fait référence à la période Jōmon de la préhistoire japonaise.

Jōmon Sugi est situé à l’altitude de 1 300 mètres sur la face nord de Miyanoura-dake (宮之浦岳), le plus haut sommet de Yakushima. 

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Shinji Fujieda notre contact, ne pouvait pas nous laisser quitter Tokyo sans nous présenter maître Minoru Yamagishi, son père spirituel.

Si Mr Minoru Yamagishi est appelé « Sensei » ( Maître) au Japon c’est pour une raison  bien particulière. Nous pouvons, grâce à cette rencontre, découvrir les liens étroits qui unissent  paysages aquatiques et sélection des crevettes.

Nous allons rencontrer la personne qui a, grâce à quelques photographies, changé radicalement certaines pratiques aquariophiles et généré par la suite la passion que nous connaissons pour les crevettes. Fort de ses soixante seize ans, âge qui inspire le respect et nous fait voyager dans l’histoire de l’aquariophilie, Mr Minoru Yamagishi a élevé les plus belles carpes Koi du Japon pendant plus de quarante cinq ans à Niigata.

Il a tenu une boutique devenue célèbre dans le monde entier « Aqua Shop Negishi » jusqu’en 2011 et est l’un des plus grands aquascapers japonais, remportant régulièrement et ce depuis le début, les meilleures places à l’IAPLC. Mais c’est pour un tout autre sujet que nous avons décidé de partir à sa rencontre .

Pour la plupart des Occidentaux l’histoire de Caridinas Cantonensis commence au début des années 90 avec Monsieur Hisayasu Suzuki.Or, lorsque l’on fait des recherches au Japon, on trouve quelques indices assez pertinents.

Un article de Monsieur Takashi Amano dans le fameux magazine japonais Aqua Life nous décrit les premières crevettes abeilles rouges et blanches comme étant apparues en 1989 dans les aquariums d’un certain Minoru Yamagishi.

L’histoire commence en 1989. Alors éleveur de carpe Koi, monsieur Minoru Yamagishi commande 200 crevettes à Hong Kong; 100 ont une couleur orange et blanche translucide, 100 sont noires et présentent  également  des traces de blanc translucide. Très minutieux dans la sélection des fameuses carpes Koi au Japon, monsieur Minoru Yamagishi va commencer à sélectionner les plus belles crevettes, une par une. Il va lui falloir dix années de sélection pour obtenir les CRS et CBS que nous connaissons aujourd’hui. Le pourcentage de sélection est incroyable: une crevette sur un million est retenue, un travail de titan!

 

 

 

 

 

En 2001,cette photographie de Monsieur Minoru Yamagishi, publiée et projetée lors du fameux concours IAPLC va faire le tour du monde.

La clarté de l’image, la beauté du paysage et la présence des premières CRS en photographie va  accélérer  la diffusion de ces nouvelles espèces. Ces crevettes qui jusque là, n’intéressaient qu’une poignée de passionnés Japonais, vont grâce à ces images devenir très en vogue.

En 2003 Monsieur Minoru Yamagishi vendra même une crevette 1 million de Yen Japonais. Cette première vente record fût donc le point de départ de la folie des amateurs aquariophiles et du succès que nous connaissons aujourd’hui.

Créateur de la première Hinomaru, il nous a livré quelques-uns de ses secrets. Héritage de son expérience de  l’élevage de Carpes Koi, ses crevettes sont maintenues dans des bacs relativement grands, disposant tous d’une très grande filtration. En procédant ainsi, les changements d’eau sont rarissimes et lorsqu’ils sont effectués, ils sont très importants. Le volume de filtration garantissant la pérennité de l’équilibre.

En règle générale, Monsieur Minoru Yamagishi ne touche à rien; tous ses bacs sont très plantés et il participe d’ailleurs avec ceux-ci aux prestigieux IAPLC. Il a recours au CO2 et aux engrais, le volume d’eau et la filtration  réduisant considérablement les risques. La seule attention quotidienne qu’il apporte à ses aquariums consiste en l’observation.

Si jamais les juvéniles commencent à disparaître et que les femelles « grainent »moins, alors il syphonne la première couche du sol et ajoute directement sur celui- ci de l’Aqua Soil New Amazonia powder neuf. Le powder reste son sol de prédilection, pour sa stabilité dans le temps et pour la finesse de ses grains; ceux-ci protègent les juvéniles qui pourraient rester coincées dans un aquasoil plus grossier. Il ajoute également dans tous ses bacs des pierres minérales type Shirakura Mineral Stone.

Yutaka Kanno, célèbre aquascaper, ici avec madame Yamagishi, fait partie des disciples de Maître Minoru Yamagishi et participe à la conservation de la souche originelle des crevettes.

Ces disciples, réunis en un petit groupe, à l’initiative de Maître Yamagishi avaient pris l’habitude de se réunir dans sa propre boutique pour y partager expériences et critiques. Il a créé, avec cette émulation, au fil des jours, le groupe de paysagistes le plus connu au Japon, sous le nom d’ Aquatic Layout Freaks. Nous reviendrons bien évidemment sur ce sujet ultérieurement.

Les  variations de température étant plutôt un stimulateur de croissance et de reproduction pour les crevettes, c’est avec grande surprise que nous découvrons chez  monsieur Minoru Yamagishi un aquarium en extérieur.

 Il est aussi intéressant de spécifier que depuis le début , aucune de ses crevettes n’a été mêlée  à d’autres souches. Nous sommes de toute évidence  ici face à la souche pure et originelle, mère de ce que nous appelons aujourd’hui Caridina cantonensis var Crystal red.

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Alors que notre série sur la Nature Aquarium Gallery  touche à sa fin, avant les goodies que nous vous préparons, voici quelques images, parfois bancales, quelques cadrages spontanés, au gré des arrêts. Quarante aquariums dans un si petit périmètre, il y a de quoi avoir la tête qui tourne…

L’agencement dans la Nature Aquarium Gallery ne s’arrête pas au contenu des bacs. Nous pouvons parler d’une véritable mise en scène, d’une occupation de l’espace extrêmement intelligente. 

Apercevoir les bacs dans leur ensemble, pouvoir tourner autour, ne permet pas seulement de découvrir que les dénivelés sont impressionnants, que les bacs font presque tous 60cm de hauteur, que passer quinze heures la photosynthèse devient juste incroyable…

C’est aussi la possibilité d’observer les techniques utilisées pour replanter un tapis de Glossostigma elatinoides, pour  créer un tapis ayant un aspect naturel, comprendre les tailles, les dénivelés…

Cela permet aussi de comprendre avec quel talent créatif Takashi Amano arrive à toucher le public et à rester, malgré le classicisme de son style aujourd’hui, le maître incontestable des paysages aquatiques.

 Il est ainsi possible de découvrir la cohérence visuelle entre chaque aquarium, où racines, plantes, nuances de vert , de rouge, dénivelés communiquent entre eux, où tous les bacs sont visibles des quatre côtés (comme ci-dessus une vue par-derrière) donnant à ce lieu ce titre plus que justifié de Galerie d’Aquarium Naturel: un art vivant.

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Grassland & Stone un iwagumi de neuf mille trois cent soixante douze litres existe sur terre et nous avons enregistré quelques images vidéo que nous partageons avec vous. Situé à la Sky Tree Tower de Tokyo à l’entrée du Sumida Aquarium depuis maintenant plus d’une année et demie.

Dans ce genre de situation il est évident que les mots ne pourront rien apporter de plus.

La taille de cet aquarium naturel étant simplement inimaginable…en mètres : 7 mètres 10 cm de longueur x 1 mètre 10 de profondeur x 1 mètre 20 de hauteur…

Le Parc Oriental du Maulévrier Crée par Alexandre MARCEL en 1899.

Suite à notre premier passage, à l’automne dernier,  dans un des parcs Japonais les plus somptueux qu’il nous soit donné à voir en France, le Parc Oriental du Maulévrier, nous sommes retournés faire une promenade photographique lors de l’explosion de vie qui a lieu chaque année au mois d’avril. Durant quelques jours, les cerisiers fleurissent, signalant l’arrivée du printemps et devançant de quelques jours les érables et les jonquilles sauvages.

Avant de partager avec vous les images que nous avons éditées, voici un petit rappel historique de ce parc si particulier.

Architecte parisien, il fût lauréat de nombreux concours et prix internationaux à la fin du XIXe siècle, Alexandre MARCEL se passionna, comme le voulait la mode de l’époque, pour l’orientalisme et plus particulièrement le japonisme.

En 1899, Alexandre MARCEL termine à Paris, rue de Babylone, une salle des fêtes aux décors japonais destinée au directeur du «Bon Marché» (devenue en 1931 le cinéma «la Pagode»).

Cette même année, il épouse Madeleine BERGERE et aménage pour sa nouvelle famille autour du château Colbert un jardin à la française, un verger, un potager sur les bords de la rivière «La Moine» dont les eaux sont désormais retenues par un barrage. Il commence alors à construire un jardin qu’il appelle «paysage japonais», c’est ce jardin que nous nous attacherons à suivre en image aux fils des saisons.

Voici donc le printemps. Avec les premiers rayons de soleil tant attendus les cerisiers japonais annoncent le renouveau. Les jonquilles sauvages vont suivre quelques jours plus tard, les érables quand à eux commencent à dévelloper leurs premières feuilles, parfois d’un rouge parfois flamboyant.

Dire que nous n’avons jamais cessé d’être attirés par le végétal et que notre intérêt pour la nature a toujours été présent ne serait pas tout à fait vrai, car c’est grâce à l’infiniment petit des aquariums plantés, par ces tableaux de nature miniature, que nous avons appris à ré ouvrir les yeux.

Depuis, seuls, face à la nature nous réapprenons à voir, à observer. Ce sont les souvenirs, les images de cette nature qui nous inspire, que nous essayons finalement de reproduire, avec plus ou moins de dextérité, dans un espace délimité par les parois de verre et les contraintes liées à l’eau de nos aquariums. Si internet regorge de photographies de bacs splendides nous permettant de trouver les bonnes combinaisons de plantes, de taille, de disposition, de photos de paysages extraordinaires, rien ne vaut l’observation de la nature en situation, nature même la plus dépouillée.

Le bois, le minéral et la diversité des végétaux aujourd’hui disponible nous offrent une palette de création extraordinaire.

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Voici déjà quelques semaines que le bac a pris son rythme de croisière. Le tapis est somptueux et les mousses prennent enfin un aspect naturel. Il est donc temps de nous poser la question du devenir de ce bac. En effet cet Iwagumi est pour nous assez symbolique, premier aquarium lancé à l’atelier, remake d’un bac réalisé lors de Crevettes en Seine à Ivry en ce début d’année.

Depuis le début l’impact visuel de cette énorme Aku Stone n’a pas changé, accentué par le tapis rasant. Nous décidons donc de prolonger ce paysage jusqu’à la réalisation d’une photographie finale qui sera la trace de ce bac éphémère. Pour cela nous allons chercher à effectuer un bac non pas parfait, mais un bac parfaitement équilibré, tant au niveau de la santé des plantes que de la forme générale.

Le tapis est tellement dense qu’il risque par endroits de se décoller et les mousses qui de loin ont l’air de bien se porter, de près, montrent quelques signes de faiblesse. Surtout la Fissidens Fox qui semble subir l’arrivée d’une nouvelle algue… Nous décidons alors de l’enlever définitivement afin de ne pas prendre de risque. Nous revoyons entièrement l’état du tapis pour pouvoir photographier et filmer ce premier aquarium depuis l’atelier.

Nous brossons les pierres et effectuons un gros nettoyage du bac. La pierre signalée ci-dessus par une flèche bleue attire trop l’attention au détriment de la pierre maîtresse « Oyaishi ». Un autre à gauche a déjà été retiré.

Le dénivelé qui suit la ligne des cassures d’Oyaishi peut-être inversé afin de donner un rythme différent. Nous allons modifier tout cela et simplement laisser le tapis envahir naturellement ces zones  vides.


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Renato Kuroki, est un aquascaper sans frontière, né au Brésil, il a vécu 18 ans au Japon, sa terre originale. Pays où il a établi son premier contact avec les paysages aquatiques dès 2005 à la Nature Aquarium Gallery de Niigata, puis initié à la pratique avec Minoru Yamagishi en 2006.

Il devint ensuite membre du collectif japonais  « Layout Freaks »  aux cotés des plus grands aquascapers japonais tel que Maitre Minoru Yamagishi ,Yutaka Kanno, Akira Yamagishi, Juynichi Itakura, Hidekazu Tsukiji et tous les autres. Puis après avoir établi de nombreux contacts au japon et avec le team ADA il a décidé de retourner au Brésil où après avoir collaboré avac ADA Brésil et Aquamazon il a décidé de se lancer dans une carrière solo.

Bonjour Renato Kuroki! Pour commencer je voudrais vous remercier de nous consacrer  ce temps et ce malgré votre agenda très chargé actuellement au Brésil.

Le plaisir est pour moi, merci de m’offrir l’opportunité de présenter à vos lecteurs mes travaux.

Pour commencer et pour ceux qui ne vous connaitriez pas, pouvez vous nous parler un peu de vous? Votre âge, où vivez vous, votre travail et depuis quand êtes vous tombez dans la pratique de ce hobby passionnant?  

J’ai 41 ans, je suis né au Brésil mais j’ai vécu 18 ans au Japon. Mon premier contact avec les Aquariums Naturels a eu lieu en 2005  à la galerie ADA à Niigata puis un an plus tard avc Maître Minoru Yamagishi qui m’a introduit et enseigné l’art japonais des paysages aquatiques. Depuis 2010 je vis à Sao Paulo, au Brésil, où je travail pour promouvoir l’Aquarium Naturel.

Combien d’aquarium maintenez vous actuellement  et combien de temps  dédiez vous pour la maintenance de ceux ci? 

Actuellement j’ai 4 aquariums, mais il ne me demande pas beaucoup de temps, les projets pour les concours sont plus élaborés et demandent plus de soins et de temps. Je dirais plus où moins 1 à 2 heures par jour.

Quel est, dans vos réalisations, l’aquarium dont vous êtes le plus fier? 

Mon préféré est « Ancient Forest », produit en 2009. Il m’a fallu beaucoup de temps pour concevoir le design et ce fut un apprentissage très enrichissant pour moi.


Ancient Forest, 13 novembre 2008
Ancient Forest, 14 décembre 2008

Ancient Forest, 2009 


Maintenant si vous n’y voyez pas d’inconvénients quelques questions d’ordre technique :

Quel type de substrat utilisez vous?

J’utilise la gamme complète de substrat et engrais ADA. On peut facilement obtenir un bon équilibre et il est plus aisé de réaliser son décor.

Considerez vous la filtration comme une partie importante?

Je pense qu’il est primoridial  d’atteindre l’équilibre biologique de l’aquarium, l’ecosytem. Pour cela la filtration est peut être le facteur majeur.

Qu’est ce que vous considerez également comme très important lorsque que l’on démarre un aquarium? 

Le sytème d’éclairage, le CO2 sont également des éléments fondamentaux pour obtenir un bon équilibre dans l’aquarium, le bon ecosystem.

Avez vous un type de plantes et une espèces de poisson favorits? 

J’aime beaucoup les Cryptocorynes Wendtii et les Ramirezi Microgeophagus.

Pouvez vous nous expliquer brièvement la façon dont vous réglez vos aquariums dès le départ? Comment utilisez vous la lumière? Quels sont vos rythmes de changements d’eau jusqu’à ce que l’aquarium atteigne la maturité? Est ce que vous considerez l’apparition des algues comme normal et que faites vous  à ce moment là? 

Dès le départ j’ai commencé en utilisant 100% de la lumière, depuis ce temps là je n’ai jamais changé de méthode. Habituellement j’utilise de l’eau de conduite, mais je fait tourner le filtre dans un aquarium déja cylé pendant au moins un mois avant de démarrer un nouveau bac. Pour les changements d’eau le premier mois  je change deux fois par semaine 30% du volume, puis à partir du deuxième mois, 30% chaque semaine. Pour les algues je les contrôle manuellement dès leur apparitions avec une brosse et une pince et j’ajoute des herbivores tel des Crossocheilus siamensis, des Otocinclus,  des crevettes et de la patience.

Quel type de fertilisant utilisez vous?

Pour le sol ADA j’utilise les engrais liquide de chez ADA ( brighty K, Step1; Step 2, ECA); Pour les autres substrats j’utilise les fertilisants Seachem.

Les mousses sont très singulières dans vos créations, quel type de mousse utilisez vous et avez vous une technique particulière pour leur donner cet aspect si naturel que vous voudriez partager avec nous? 

J’aime énormement les mousses, car elles sont versatiles et participent à créer des atmosphères de mystère. Ma mousse préféré et la vesicularia sp (nambei moss) et j’utilise également  de la Fontinalis Antipyretica. J’aime  l’impression que donne une mousse attaché à une branche mais je n’aime pas quand il y en a de trop, car je trouve que cela ne rend pas toujours très naturel. Pour créer cet effet, j’accroche  d’abord les mousses aux racines avec du fil de coton qui va finir par pourrir quand les mousses vont finir par s’attacher d’elles mêmes, puis je brosse et « épile » les mousses pour donner un effet plus naturel.

Concernant votre philosophie:

Lorsque l’on regarde vos paysages aquatiques, on peut vraiment ressentir la nature, le coté sauvage, les éléments semblent être arrivés là naturellement , la main de l’homme et même l’aquarium ce font complètement oublier. Par contre lorsque l’on regarde de plus prêt ont découvre une véritable organisation, ce que l’on pourrait nomme « un chaos organisé ». Cette capacité à retranscrire la nature sans pour autant montrer un paysage réel, tendre ainsi vers un imaginaire est très rare et ce qu’il y a de plus difficile en aquascaping.

Avez-vous beaucoup pratiqué avant d’obtenir ce résultat de « naturel »? 

Merci pour vos commentaires! En effet j’ai beaucoup pratiqué au Japon et je crois que le sens de la nature est très aiguisé au japon. Ma rencontre avec Maître Yamagishi m’a beaucoup aidé en m’enseignant le sens de la nature « shizen n’a kanji ». Pour mon paysage  » Ancient Forest » j’ai du passer huit heures à étudier le positionnement naturel des pierres dans la nature. L’apprentissage de la nature est un enseignement sans fin.

Quel type d’expérience avez-vous eu au Japon ?

J’y ai découvert les Aquariums Naturels en 2005 et ma pratique débuta en 2006 aprės ma visite à la galerie ADA et ma rencontre avec Maître Yamagishi Minoru qui m’a invité à rejoindre son groupe de paysagistes aquatique. J’ai eu ainsi l’opportunité d’apprendre auprès des plus grands noms de l’aquascaping au Japon : Akira Yamagishi, Yutaka Kanno, Hidekazu Tsukiji, Juynichi Itakura et pleins d’autres aquascapers talentueux. J’ai pu connaître Mr Takashi Amano grāce à mon Maître et plus tard en 2009 et 2010 étudier lors des séminaires ADA.

Où trouvez vous l’inspiration pour créer vos bacs? 

L’inspiration pour créer est dans la nature, les voyages que j’ai réalisé  et également au travers de photos et de vidéos.

J’essaye d’utiliser les images que j’ai en tête pour créer mes aquariums mais je n’aime pas reproduire les images à l’identique. Il y a une grande part d’imaginaire qui intervient au moment de la réalisation.

L’Aquascaping peut apparaître comme un hobby solitaire mais il n’en n’est rien, il semble que les communautées soient très importantes et actives. En partageant et échangeant le niveau augmente, comme nous le savons tous des pays comme le Japon , Hong Kong, le Vietnam , la Chine par exemple sont connus pour cela. En Europe , la Pologne  et plus généralement l’Europe de l’Est sont très créatifs, dynamiques comparé à l’Europe de l’Ouest.

Le Brésil semble être à la pointe du mouvement aujourd’hui . Pouvez-vous nous en dire plus? Avez-vous des groupes, des événements , des compétitions? 

En effet nous vivons un moment important au Brésil actuellement. Ces derniėres années nous avons progressivement gagnés des places dans les concours internationaux. En 2011 nous étions 5 classés dans le top 100 IALPC. Ce qui est remarquable pour nous, nous avons également un concours national annuel le CBAP, ainsi que deux réunions dédiés aux paysages aquatiques: EAB et Aqualon.

Les groupes d’Aquascapers devenants quand à eux de plus en plus actifs et grands. Je peux en citer deux: GAP (Ponta Grossa City Aquascapers Group) et Aqualon ( de la ville de Londrina), je suis sur que plusieurs autres groupes sont entrain de se créer un peu partout au Brésil.

La photographie est un art, mais c’est avant tout une trace, la mémoire: pour l’histoire, pour nos albums de famille mais également pour ces paysages aquatiques qui sont réalisés dans un temps limité, qui évoluent et qui disparaissent un jour, la photographie est la façon la plus efficace pour pérénniser ces décors imaginaires et éphémères. Vous m’avez confié photographier avec une chambregrand format, ce qui n’est pas le plus simple des appareils photos actuellement!

Considérez vous la photographie comme une étape importante en Aquascaping et préparez vous méticuleusement vos prises de vues finales et avez vous une technique particulière?

J’ai en effet pris l’habitude au Japon  d’utiliser une chambre photographique avec le groupe  » Layout Freaks » , nous avons 4 appareils (3 chambres 4/5″ et 1 chambre 8/10″) et nous avons à proximité les films et les laboratoires pour traiter cela. Ceci est malheureusement impossible au Brésil. Je pense par contre que le plus important n’est pas l’appareil qui est utilisé mais la lumière. Pour cela j’utilise des flash puissant et une boîte à lumière  type « Haze box » que je me suis fabriqué moi même et que je dispose au dessus de l’aquarium pour une meilleur utilisation de la puissance des flashs.

Pouvez-vous nous donner le nom de votre (vos) aquascaper(s) favorit?

Minoru Yamagishi, Yutaka Kanno, Mashashi Ono, Dave Chow, Cliff Hui

En dehors de l’Aquascaping avez- vous d’autres hobby?

Je chante et je joue de la guitare.

Je vais vous donner une liste de môts et dites moi ce qui vous vient à l’esprit?

Takashi Amano : Génie

Aquariums Naturels : Passion

Yakushima : Inspiration

Fukushima : Mes racines et des gens merveilleux .

Amazonia : Durabilté

Ecologie : Conscience

Photographie : L’Art de voir le monde

Lily Pipe : Beauté

Forum : Information?

Compétition : Amélioration

Art : Aquascape


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Aquaforest, le nom pourrait sonner comme celui  d’un livre, un titre incontournable. Aquaforest est en fait le nom d’un des magasins  culte dédié aux paysages aquatiques. Situé au fin fond de la station de Metro de Shinjuku, le quartier branché de Tokyo. Aquaforest s’est fait un nom, non pas grâce à sa place en plein centre de la capitale niponne, de la diversité du matériel et des plantes disponibles, mais en raison du concept même.

Qui n’a pas révé de découvir une boutique d’aquariophilie où les bacs sont tellement beau et bien entretenu que les paysagistes qui ont réalisé ces merveilles…

…arborent fièrement leur photo d’identité en dessous de chaque aquarium?

Si vous voyez ce genre de détails ailleurs, c’est ici qu’est né ce concept…au centre de la capitale du pays qui est au centre du renouveau du paysage aquatique.

Floraquatic ne pouvait pas quitter Tokyo sans passer par ce lieu très particulier et vous offrir en image une balade dans cette caverne d’Ali Baba, où tous les outils, filtres, pierres, racines, plantes sont disponibles. Un lieu qui a sa manière, n’est pas sans nous rappeler un certain entrepôt que nous connaissons bien où, que ce soit le débutant discret où le paysagiste confirmé, pour tous types de budgets, tous trouvent leur bonheur…

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Les semaines passent et le Japon reste, la photographie est la trace présente de ce voyage. Plus de trois mois après notre retour du pays du soleil levant il est temps de commencer à partager avec vous les aquariums nous ayant subjugué.

C’est pourquoi nous avons décidé de découper en plusieurs étapes cette journée entière passée à la Nature aquarium Gallery de Niigata.

Nous finirons sans doute par une photo de l’entrée, voir un portrait du maître des lieux que nous avons eu la chance de rencontrer, histoire de clôturer ce périple. Un voyage à l’envers dirons-nous. D’ici là, revenons à nos aquariums. Sur les quarante aquariums de la galerie il nous a fallu tout de même opérer des choix. Choix complètement subjectifs nous le reconnaissons, car si les aquariums aussi beaux soient-ils, aussi somptueusement agencés et maintenus, ils nous a fallu décider de nous attarder sur tel où tel bac …  Le premier bac qui nous a séduit, presque hypnothisé est ce bac à gauche.

Un bac aux formes généreuses, de 90x45x60, agé de plus de deux ans. Cet aquarium montre une fois plus de plus que le temps est l’allié des aquascapers.

Nous avons également demandé à voir ce qu’il y avait de caché à l’interieur du  meuble…un bon gros filtre SuperJetfilter ES-1200 brassant réellement 1140 litres  par heure et un système full co2 ADA oblige, mais rien de plus… nous direz vous …

Planté principalement de Marsilea Crenata, Bolbitis Heudelotii, Cryptocoryne wendtii brown et Anubias var petite, une petite galerie photo nous permet de traîner un peu plus longtemps sur cet aquarium mis en eau il y deux ans et qui nous a séduit et impressionné.


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Parce que parfois « Une image vaut mille mots » * nous décidons de prolonger notre série sur la Nature Aquarium Gallery de Niigata avec des photographies. Troisième galerie en ligne, cette fois-ci nous allons nous attarder sur quelques plans cadrés des aquariums.

Nous reviendrons bientôt sur le plus fameux des bacs, un des plus âgés du lieu, qui vient de fêter ses dix ans. Preuve qu’un bac planté peut être viable et rester comme une véritable oeuvre d’art vivant au coeur de votre intérieur  pendant des années . Le temps devient dès lors le meilleur allié, comme dans une forêt, un bord de rivière où un jardin bien pensé, où le bonheur de pouvoir juste regarder sans intervenir est possible.

AnubiasMicrosorum, Bolbitis, Cryptocoryne et Vesicularia sont les complices du paysagiste aquatique. Parce que plantes de l’ombre, de la lenteur, elles invitent encore plus à la contemplation, à une lecture d’un aquarium plus sauvage. Peut-être aussi apportent-elles une pédagogie, ainsi qu’une certaine philosophie au paysage. Elles sont un lien entre la vie au présent et le temps qui passe.

Le concept de Nature Aquarium est avant tout une façon moderne et esthétique de permettre à tous de prendre conscience de l’importance de la Nature, de l’eau, du rôle de tous ce qui constitue l’écosystème, la diversité de la vie aquatique.

 

 

Ces images sont la trace de ce que nous avons ressenti là-bas et que nous continuons à partager avec vous.

*(Proverbe Chinois de Confucius)

 

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Portfolio III

Nature Aquarium gallery

Située aux confins de la province de Niigata, la Nature Aquarium Galerie est dans le monde du paysage aquatique, l’endroit où est né le concept initié par Takashi Amano de Nature Aquarium et aussi le lieu où sont réunis plus de 40 aquariums, certains d’ailleurs viennent de fêter leurs huit années d’existence, ce qui confirme à tous que les aquariums naturels ne sont pas que des oeuvres éphémères, mais bel et bien de véritable morceau de nature intemporel. S’y rendre est un véritable pèlerinage. Après une nuit passée dans la ville de Niigata nous partons tôt le matin à Urushiyma afin d’être . Une fois sur place, plusieurs heures sont nécessaires pour observer, comprendre et de glaner quelques précieux conseils.

Nous avons eu la chance de pouvoir passer plusieurs heures dans ce lieu mythique. Parfois seul…

NA Gallery 8554-1, Urushiyama, Nishikan-ku, Niigata 953-0054 Japon le 04 novembre 2012

Une image vaut mille mots* 

(*proverbe Chinois de Confucius)

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