L’illusion de la Nature | à la rencontre de Jōmon Sugi

L’illusion de la Nature | à la rencontre de Jōmon Sugi

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 » Sous la route, la mousse » 

Ce pourrait être le slogan de celui qui chemine sur l’île de Yakushima, île des hippies nippons et des vieillards qui souhaitent rendre visite aux arbres avant de mourir.

Si nous avons déjà parlé des lieux mythiques qui font la légende de Yakushima et sont au centre même de la culture Japonaise, nous avons également photographié tout ce qui qui défilait sous nos yeux là -bas.
Alors, avant une possible édition en grand format d’une sélection minutieuse  de nos images , voici pas à pas nos promenades en forêt.

Certains endroits sur terre sont  empreints d’un tel profond mystère que la nature, dans son immensité magique et sauvage , nous impose sa beauté; le photographe n’a  alors  nul besoin de « truquer » l’image pour nous faire rêver; il doit juste photographier avec humilité ce qui est là, devant  ses yeux. Sans presque bouger, le regard a juste à monter et à descendre pour évaluer la force du lieu.

Nous n’avons à peine pénétré dans la forêt qu’une forme apparaît, comme l’une de celles que l’on peut imaginer dans les nuages, une forme cependant moins fugace, telle que nous la dépeint Roger Caillois  dans son ouvrage : « l’Écriture des pierres ».

Il écrit :

« Dans les nuages, les simulacres sont évasifs. Le hasard innombrable qui les crée n’est jamais que succession lente où rapide d’instants instables, de formes labiles qui se dissipent aussitôt entrevues. Le regard qui les saisit au vol sait qu’elles vont lui échapper. (…)

L’étonnement ne peut sourdre et grandir qu’au moment où le spectacle subsiste, résiste, survit à la perception et se révèle à la fin moins passager que l’être éphémère qui l’a surpris ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un tel auteur qui s’est interrogé sur les relations qui existent entre les formes complexes du monde minéral et les figures de l’imaginaire humain ne peut que nous interpeller, le minéral faisant partie intégrante de nos décors d’aquariums d’aujourd’hui.

Après de longues minutes de contemplation sur le pont qui jouxte l’entrée de la forêt, nous allons enfin partir à la découverte du plus vieux cèdre Cryptomeria Japonica. C’est le plus ancien et le plus grand des 2 000 cryptomerias de l’île; son âge est estimé entre  2 170 et 7 200 ans.

Le nom de l’arbre fait référence à la période Jōmon de la préhistoire japonaise.

Jōmon Sugi est situé à l’altitude de 1 300 mètres sur la face nord de Miyanoura-dake (宮之浦岳), le plus haut sommet de Yakushima. 

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