Siam, terme bien connu des aquariophiles, vient du sanskrit :श्याम śyāma et signifie « sombre », en référence à la couleur de la peau de ses habitants. Ce terme est utilisé aujourd’hui pour nommer certains poissons provenant de la Thaïlande, anciennement appelé Le Royaume du Siam.
Réaliser des bacs paysagés pour maintenir dans les meilleures conditions possibles et tenter de reproduire par la suite, des poissons extraordinaires et endémiques: les Bettas de souche sauvage est un challenge que nous avions en tête avant même de commencer à peindre les murs de l’atelier. Ces bettas qui fascinent tant d’amateurs et d’éleveurs passionnés…
Ils vont enfin pouvoir être photographiés et filmés autrement. Le décor va être constitué avec les racines qui ont servi à La Petite Rivière, ainsi il est simple de recréer un véritable bout de nature, pour le plus grand plaisir des habitants de ce type de bac et pour nous également.
Avant de lancer nos séries de maintenance de betta de selection dans des Nano-aquariums qui essaieront d’égaler la beauté de leur habitants solitaires. Nous commencons tout d’abord avec un aquarium minimaliste et simple à mettre en oeuvre. Un bac intermédiaire, qui va tenter d’être au plus proche d’un biotope afin peut être, si nous y arrivons, pouvoir filmer et partager avec vous un type de maintenance de poisson sauvage dans un aquarium à l’esthétique sauvage, obscure…et si possible pouvoir observer leur reproduction.
Un vrai bout de rivière , un morceau de nature imaginaire, la jungle du Siam dans votre salon, c’est possible. C’est pour cela que nous décidons de lancer ce projet dès le printemps et que nous allons essayer de suivre les saisons …
Pour le lancement nous rajoutons dans l’eau de la Vesicularia dubyana (mousse de Java) ainsi que de la Bolbitis heudelotii sur racine. Nous rajouterons plus tard des Cryptocorynes. Nous allons essayer de recréer une géographie et des paramètres assez proches de la nature. La plupart des bettas vivent dans des eaux dites noires, avec une acidité extrême et dans la pénombre. Pour cela certaines plantes , qui peuvent se passer de substrat, commes Hygrophila pinnatifida et Hydrocotyle leucocephala vont être disposées à la surface de l’eau, bloquées par les racines, elles vont ainsi permettre de rassurer les poissons. Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, le niveau d’eau va rester assez bas, les racines, feuilles et Limnobium laevigatum devront être omniprésente pour que les bettas ne sautent pas en dehors de l’aquarium, en cela nous ne commencerons certainement pas avec les bettas les plus agiles. Si les poissons ne sont pas encore dans l’aquarium, nous commençons toutefois à regarder quel type de sauvage pourrait convenir. L’Ile de Koh Samui a retenu notre attention…
Voici donc la réalisation, étape par étape de ce premier bac on ne peut plus minimaliste et simple à mettre en place. Les éléments sont pensés pour que les animaux soient au mieux dans l’aquarium. Le sol, un aquasoil New Amazonia, va aider à stabiliser les paramètres, de plus par sa couleur sombre il va mettre les poissons en confiance. Quatre racines Red Moor Roots feront le décor et fourniront la géographie nécessaire pour créer les zones de cachette, de repos visuel et de cachette naturelle pour les poissons, sans cela cette maintenance serait impossible. Pour la lumière nous allons utiliser la rampe qui est à l’atelier, mais pour ce type de projet, n’importe quel spot fera parfaitement l’affaire. Pour la filtration nous utilisons un de nos filtres Fluval, extrêmement fiable et pratique qui a un grand volume de filtration mais nous allons brider le flux avec une mousse au niveau de la canne d’aspiration et nous allons également diriger et brider le rejet sur une racine afin de ne pas créer de remous dans le bac. Un bon volume de filtration mais avec un débit rédutest ce qu’il y a de mieux.