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Suite de notre journal, la mise en eau est une étape importante. Le choix de la population et des plantes a été effectué.

La filtration va être extrêmement importante pour permettre à la partie immergée d’abriter une vraie population qui donnera à ce type de bac tout son caractère. En effet si par principe il est important de calculer le nombre de poissons en suivant le ratio 1 cm de poisson = 1 litre d’eau, ce type d’aquarium, à la géographie très particulière peut permettre d’avoir sous ses yeux un véritable morceau de rivière et une vie en adéquation. C’est pourquoi nous avons décidé d’installer pour ce bac de 100x50x15 cm un filtre EHEIM pro 3 E 2076 avec variations du flux, qui associé à une rampe Easy Life Paridiso et de son variateur SunDimm va créer un rendu au plus proche de la nature. Ce changement de débit de la sortie d’eau du filtre et les variations de lumière, en plus, stimuleront la croissance des plantes et la vie aquatique aura, elle aussi, un tout autre rythme.

Nous installons donc à droite une canne d’aspiration GUSH nano 13, qui en raison de sa petite hauteur nous permet de rendre invisible l’aspiration, un adapteur 13/17 Eheim nous permet sans soucis de la connecter au tuyau du filtre pro3 e 2076.

Le rejet quant à lui est réalisé avec une canne d’aspiration modifiée et d’un tuyau percé, au bout de celui-ci nous avons utilisé un petit système de diffusion de l’eau récupéré d’un filtre nano Dennerle.

Nous plantons les plantes choisies dans le panier et nous mettons en route le filtre de suite afin de lancer le processus de cyclage du bac.

Le système de rejet, fait maison, permet de donner l’impression d’un véritable lit de rivière rythmé par les variations de débit.

 

 

Données techniques :

Cuve 100x50x15, Eclairage Easy Life Paradiso SunnDimm, Verrerie GUSH nano 13, Filtration: Eheim pro 3 Electronic, Chgt d’eau 15%  tous les 15 jours.

Fertilisation :
Le premier mois: Easy Life Carbo

Hardscape : Redmoor Roots et Aku Stone. Sable Mekong Sand S, SS, Powder

Plantes :
Emergé: Hygrophila Pinnatifida, Hydrocotyle Sibthorpioides, Ophiopogon Japonicus, Polygonum Sao Paulo, Rotala sp-Green, Rotala Indica, Riccia Fluitans

Immergé: Anubias var Petite, Bolbitis Heudeloti, Hydrocotyle Vulgaris, Nymphea Glandulifera, Flame moss, Stringly moss, Weeping moss, X moss, Fissidens Fontanus, Riccia Rhenana, Pistia Stratiotes

Le lancement du bac s’est déroulé comme prévu et malgré quelques signes avant-coureurs d’une éventuelle propagation des algues, nous n’avons rien fait préférant agir en faveur des plantes. Pour aider un peu plus les plantes nous commençons au bout de quinze jours à ajouter de l’Easy Carbo, source de  carbone liquide qui va nous aider a accélérer la pousse du tapis de Glossostigma elatinoide et d’Hemianthus callitichroïdes.

Dès la première semaine nous avons effectué deux gros changements d’eau pour évacuer les nutriments relachés par l’aquasoil New Amazonia. Une dosette  de Bacter 100 ADA a été mise directement dans l’eau afin de favoriser le développement des bactéries nécessaires au démarrage de l’aquarium.

La texture et la composition de l’aquasoil permettent une pousse rapide des plantes, ici, au bout de quinze jours nous observons devant la vitre frontale de l’aquarium l’avancée des feuilles de Glossostigma elatinoïde qui stolonne déja allègrement. Malgré cela l’observation rigoureuse nous permet d’observer quelques signes de présence d’algues indésirables. Ce bac n’ayant pas été lancé avant un départ en congés et ayant par la suite la possibilité de contrôler le bac régulièrement nous ne nous alarmons pas pour autant. Nous suivons la fertilisation avec Easy Life potassium , augmentons très légèrement les doses d’Easy Carbo pour passer à 1,5 ml pour 50 l par jour et nous commençons progressivement la fertilisation complête. Nous reviendrons plus tard en détails sur l’utilisation progressive de Easy Life Ferro et Profito.

Au bout de 3 semaines après plusieurs changements d’eau et l’ajout de bactéries (Bacter 100 ADA + nourriture pour crevettes) le pic de nitrite est passé et la pousse des gazonnantes est surprenante, toutes les feuilles ont désormais leur forme immergée et commencent à stolonner  dans tous les sens. Nous testons l’eau, eau de conduite traitée avec Easy Life EasyStart. La conductivité indiquée sur le filtre HAGEN G6 est de 470 ms, les test en gouttes nous indiquent : ph 6.8 kh 4 gh 6 .  Les premières crevettes sont introduites. Un petit groupe de  Caridina Multidentata pour commencer à remuer le sol est acclimaté ainsi qu’une dizaine de Microrasboras Kubotaï. Nous reviendrons plus tard sur les différentes méthodes d’acclimatation.

Le montage du sol dans le cas d’un paludarium de ce type va être guidé par un seul leitmotiv : simplicité et facilité d’entretien tout en étant aux plus proche de l’esprit d’un biotope : un sol riche pour ce qui va être amené à devenir le bord de la rivière et du sable varié pour la partie immergée.

La première des choses que nous faisons est de disposer du Mekong Sand qui servira de support bactérien , en laissant l’eau circuler et va également va nous permettre de faire dépasser de la surface de l’eau le panier aquatique.

Nous calons dans le sable un panier type panier pour plantes de bassins, préalablement découpé en haut pour ne pas laisser apparaître un bord en plastique disgracieux.

Nous commençons à disposer les racines Red Moor autour du panier. Elles serviront non seulement à donner un côté des plus naturels à notre paludarium, mais elles serviront à la fois de support aux mousses et plantes épiphytes que nous avons décidé de mettre en immergé et de cachettes ou de barrières naturelles entre les poissons.

Comme à chaque fois que nous réalisons un décor qui va rester sous l’eau, même si ici la texture du sable va nous permettre une grande souplesse pour manipuler les racines ultérieurement, nous prenons notre temps afin de trouver un sens esthétique mais aussi une utilité pour les racines, ce qui ne fera que renforcer le côté naturel que nous recherchons. Dans le panier nous disposons de pouzzolane , préalablement rincée, sur les deux tiers de la hauteur, et nous la recouvrons de 3 litre de sol complet New Amazonia ADA.

Pour caler le dénivelé fait de sable nous coupons des bandelettes de grillage de jardin en plastique et nous les glissons en profondeur de manière à bloquer et créer un barrage pour le sable.

Le décor est planté, nous prendrons quelques jours de réflexions avant de choisir définitivement la liste des plantes et de mettre en marche le système de filtration.

Lancer un Iwagumi avant un départ en vacances serait la dernière des choses que nous vous conseillerions. En effet le démarrage délicat de ce type de projet demande une attention particulière, même s’il s’agit principalement d’observation, ce genre de bac de par le très peu de plantes et le fort éclairage nécessaire, est ce qu’il y a de plus délicat à lancer. Une fois équilibré, vous pourrez considérer qu’aucun autre projet peut vous arrêtez.

Certes de loin nous pourrions dire que le bac suit son petit bonhomme de chemin vers l’équilibre…que la pousse du tapis, sans autre apport que le CO2, l’Easy Life Kalium et Easy Carbo est impressionnante et refaire un post dans un mois, l’air de rien. Mais le principe de l’atelier étant de tout partager, au fur et à mesure  de l’évolution de nos projets nous avons décider de montrer tout ce qui arrive, de loin…mais de près également.

Au moment du nettoyage hebdomadaire,  le constat est évident… Il est plus que temps d’agir.  Des filamenteuses ont envahi la Fissidens et des traces douteuses  commencent à s’incruster sur les feuilles de Glossostigma elatinoides. Même si les algues n’ont finalement rien d’anormales, les laisser s’installer sans rien faire risquerait de bouleverser radicalement l’évolution de ce bac, au risque de devoir tout reprendre.

La première des choses à avoir, est, ce qui caractérise tout aquariophile: la patience… Par contre dans ce genre de circonstance il est recommandé en plus de la patience, de passer à l’action de prendre en main les choses. À l’aide de la pince droite et large qui permet d’enlever le plus gros des algues visibles, nous retirons le maximum de filamenteuses. De gros changements d’eau et l’utilisation d’AlgExit d’EasyLife seront radicaux, un mois plus tard toutes les algues filamenteuses auront disparu.

Sur les feuilles de Glossostigma elatinoides des traces visqueuses commencent déjà à apparaître. Nous testons les nitrates et les phosphates, les phosphate sont à 0 et les nitrates semblent corrects. Pourtant il se pourrait bien que cela soit de la cyanobactérie, dans le doute nous préférons prévenir en ajoutant, en sous dosant, du Blue Exit de chez EasyLife ainsi que du permanganate de potassium ( disponible en pharmacie). Le premier des traitements est assez simple: couper le filtre, siphonner tout ce que vous voyez de vert / bleu, visqueux et qui a une forte odeur désagréable. Puis injecter du permanganate de potassium, sa couleur violette disparaît avec le flux de la filtration et a même la particularité de rendre l’eau cristalline. Pour faire votre solution le calcul est simple il faut diluer 1 gr de permanganate pour un litre d’eau. Puis vous divisez le volume d’eau de l’aquarium par 4 et vous obtenez en ml la quantité nécessaire pour traiter votre bac sans aucun risque, même pour vos crevettes. Ici le bac fait 160L : 4 = 40 ml de solution est injecté directement sur les zones infectées. Le filtre reste éteint 10 minutes pour que le produit agisse localement. L’opération va être répétée tous les 3 jours pendant 15 jours. Cette solution est souvent largement suffisante pour stopper la progression, mais ici le constat est amer… sans aucun succès. Nous utiliserons la dernière des techniques, éprouvée et pas forcément la plus contraignante, : le « BO » pour les habitués, Blackout pour ceux qui n’ont jamais eu  à faire à cette bactérie. Nous changeons 50% de l’eau du bac en siphonnant toutes les traces! Puis nous recouvrons le bac d’un tissu entièrement opaque et nous le laissons 5 jours entiers dans le noir. À cet instant et pendant toute la durée du BO il est absolument interdit de soulever la bâche, la moindre lumière dans l’aquarium annulerait les effets! Il estimportant depréciser que pendant toute la duréevdu Black out, il ne faut surtout pas  nourir les poissons et les crevettes, qui n’en souffrirons pas. Au bout de 5 jours nous soulevons la bâche, changeons à nouveau 50% de l’eau, siphonnons les dépots de cyano et recommençons le black-out pendant 3 jours. Une fois les délais passés nous retirons la bâche et nous pouvons constater avec joie que toutes les traces de Cyanobactéries ont complètement disparu. Nous garderons l’oeil pendant plusieurs semaines mais en 8 jours nous avons éradiqué cette bactérie qui décourage bon nombre d’aquariophile.  Nous reprenons également la fertilisation et nous ajoutons progressivement 10 ml de Profito d’Easy Life la première semaine et 15 Ml la suivante après avoir constaté les effets bénéfiques sur les plantes.

Au bout de 4 semaines, une fois le pic de nitrite passé et les plantes qui ont commencé à s’intégrer nous introduisons les poissons. Une population de petit court d’eau sud américains occupera les lieux. Un couple de Nanacara Anomala, 5 LG2, un petit groupe d’Inpaichtys Kerri, quelques Caridina Multidentata et escargots.

L’introduction des animaux dans l’aquarium est toujours un moment émouvant. Le paysage pensé pour eux, prend enfin tout son cens. Les invertébrés, les poissons trouvent au fur et à mesure naturellement leur place. Quelques prises de becs auront certainement lieu, car un nouveau territoire est comme dans la nature, souvent l’occasion de changement dans un groupe et une nouvelle hiérarchie va se mettre en place avec cette nouvelle geographie qui s’offre à eux.

Bien que le volume net d’eau soit faible, la très grosse filtration, les nombreuses caches, les plantes et mousses permettant aux animaux de circuler sans s’observer sans arrêt permet donc au deux espèces principales, à savoir les Inpaichtys Kerri et le couple de Nanacara Anomala de trouver leur place. Deux Inpaichtys vont disparaître, sans doute en raison d’un dominant un peu plus territorial que les autres. Mis à part ce fait,  la vie dans ce bac au format particulier prend une allure extrèmement naturelle.


Une fois n’est pas coutume, pour ce 31 octobre de l’année 1 de l’atelier nous avons le plaisir de vous présenter un aquarium déjà planté et presque mature. Un bac sanguinolent à point pour une journée d’Halloween presque pas comme les autres. Nous reprendrons tous les détails de la création de ce bac un peu particulier à rebours pour terminer par la conception du hardscape, aussi minimaliste soit-il.

Ce bac est né d’un image, l’image d’une rivière de lave en fusion coulant au milieu d’un forêt, puis l’envi de créer un bac qui fasse un pont entre les deux écoles du Paysage Aquatique.

Entre deux écoles, (cf Qu’est-ce que l’Aquascaping), l’école Hollandaise et l’école Japonaise. L’école Hollandaise qui arrange des plantes géométriquement afin de créer un tableau végétal, coloré et esthétique et l’école Japonaise qui reproduit des paysages inspirés de la nature à l’aide entre autre de racines.

Nous reviendrons ultérieurement sur toutes les étapes, du hardscape au schéma de plantation, en passant par les modifications pour arriver à un bac, nous l’espérons, novateur, simple, vivant et naturel.

En souhaitant que  cet aquarium, mature, nous plongeras à la fois d’un monde imaginaire et également dans un bras de rivière qui pourrais être réel. L’utilisation de plantes rouge procurant un effet complètement innatendu, dynamique sur le rendu final de ce projet. Il n’y pas un rouge, mais pleins de nuances, celles-ci combinées à la transparence, au flux de l’eau, le mouvement des plantes, la présence des poissons procure une sensation qui peut dépasser l’observation d’un paysage dans la nature, entre la réalité de la vie aquatique et l’imaginaire il n’y pas beaucoup de médium qui peuvent arriver à procurer un tel effet.


Après quinze jours à nous battre contre les algues et un Black-Out de 7 jours, le bac semble enfin prendre la direction  de l’équilibre. Plus une algue à l’horizon mis à part part celle qui patine les pierres. Pour cela nous trouverons la solution la plus naturelle, en adéquation avec les paramêtres du bac nous rajouterons ultérieurement quelques Gastromyson Punctulatus et  5 Neretina Pulligera – Black Racing, qui sont de redoutables alliés pour limiter les algues, en plus d’être très présent et vivant dans l’aquarium.

Le mix de Glossostigma elatinoides, d’Hemianthus callitrichoides, d’Hydrocotyle sibthorpioides, de quelques pointes d’Eleocharis parvula en avant plan se passe à merveille. La transition avec Vesicularia montagnei également.

Quelques Caridinas cf Cantonensis de grade de grade A à S sont introduites  et un groupe d’Hyphessobrycon Amandae, qui doivent aller dans un autre aquarium, sont mis dans ce bac en attendant  que le leur soit cyclé, ils contribueront aussi à augmenter l’apport de nitrate nécessaire.

Le bac prend la direction que nous avions imaginé à la conception. Le rôle des mousses en fond tel que la Flame moss et la Spiky moss, vont cependant être observé de plus près car ces mousses, sublime et facile donne  pourtant ici un effet exagérément terrestre,  qui au lieu de souligner la puissance de la pierre maîtresse, souligne l’effet « forêt de Sapin » et attire un peu trop l’attention. Des boutures de Vesicularia montagnei ainsi que de la Vesicularia mini-x moss pourrait bien les remplacer afin d’augmenter l’importance de la présence des pierres.


Comme nous l’avons déjà précisé, le substrat dans un aquarium a deux fonctions importantes: la première de servir de milieu d’ancrage dans l’aquarium et la deuxième d’agir comme une réserve de nutriments pour les plantes enracinées et, accessoirement, il accueille des bactéries participant à l’épuration de l’eau de l’aquarium.

Avant de choisir le type de substrat nécessaire, nous prendrons le temps de bien réfléchir au type de plantation et ensuite d’adapter le choix et montage de celui-ci en fonction des besoins des plantes. En effet, il n’est nullement nécessaire de répandre un substrat complet type Aquasoil là où nous disposerons des pierres ou des racines et pour des plantes non racinaires types mousses ou plantes épiphytes.

La première étape est donc de bien penser à son schéma de plantation. Un croquis est sans doute la méthode la plus usuelle. Une fois vos choix définis vous pouvez donc connaître les besoins et ainsi définir les zones qui seront plantées.

Dans ce premier exemple nous décidons donc de scinder le bac en deux parties, le fond où des mousses seront disposés sur de la pouzzolane  que nous trouverons en grande surface au rayon « jardinage » et le premier plan où un tapis de Glossostigma Elatinoides et d’Hemianthus Callitrichoïdes seront plantés dans de l’Aquasoil New Amazonia Powder afin de permettre aux racines de bien s’enraciner et d’avoir tous les nutriments nécessaires. Un lien visuel  sera créé en laissant de toutes petites touches d’Eleocharis Acicularis et d’Hydrocotyle Sibthorpioides aller librement autour des pierres.

En premier lieu nous disposons dans le fond de l’aquarium les produits ADA  qui favorisent un dévellopement bactérien optimal du substrat, réduisant ainsi les risques d’invasions d’algues dû au lancement d’un aquarium: du Powersand S, de la poudre Bacter 100, de la Tourmaline et Clear Super.

Une fois cela effectué nous recouvrons entièrement avec de la pouzzolane le fond de l’aquarium.

Afin d’optimiser l’utilisation de l’aquasoil nous disposerons la couche de New Amazonia Powder  au premier plan une fois le décor final choisi et les pierres stabilisés sur de la pouzzolane.

Chaque fois que nous réaliserons un Iwagumi classique nous retiendrons les règles déja énoncées dans l’article « l’Art de l’Iwagumi« . La puissance visuelle d’Oyaishi étant dans ce premier aquarium tellement évidente, nous avons décidé de procéder de manière assez symbolique en construisant un écrin autour d’une pierre unique. Le schéma de plantation publié dans la partie sur le substrat ayant été choisi aussi en fonction de ce choix.

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Pour le côté pratique nous ne mettons l’eau qu’une fois le hardscape validé. En effet , un Iwagumi contient peu de  variétés de plantes et a donc un équilibre extrèmement sensible au démarrage. C’est pourquoi une fois en eau et planté nous ne toucherons plus au substrat pendant plusieurs mois afin de ne pas perturber l’équilibre fragile.  Le substrat, la plantation  (cf montage d’un substrat mixte) et la pierre maîtresse ont été soigneusement choisis avant et le hardscape est resté dans cet état quinze jours, il a été photographié plusieurs fois afin de valider les positions des pierres en tenant compte du schéma de plantation.

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La distance entre l’atelier et les locaux de FloraQuatic est telle, qu’un échange par téléphone entre la personne responsable du choix des pierres a été effectué afin de choisir la pierre. Le choix a été fait très judicieusement en fonction du format du bac et du projet, en effet savoir choisir les pierres est un art en soi. Le savoir faire d’un aquascaper sur place à permis de sortir cette pierre unique et majestueuse.

 

La disposition des autres pierres a donc été simple, en essayant de jouer avec la taille et en les disposants à plat,  le choix de la plantation; (cf Montage d’un substrat Mixte) autour de la pierre maîtresse afin de créer un écrin pour Oyaishi.

Comme nous l’avons vu dans la première partie consacrée au substrat le choix de la plantation a été choisi en même temps que la conception du décor et du choix des sols. L’aquarium sera donc coupé en deux, au fond de la pouzzolane pour permettre aux mousses de s’étendre et au premier plan de l’Aqua Soil powder New Amazonia afin de permettre à la Glossostigma elatinoides et l’Hemianthus callitrichoïdes de s’enraciner dans les meilleures conditions possibles.

Nous commencerons donc par fixer les mousses ( Fissidens Fox / Christmass Moss / Spiky Moss )  sur des morceaux de pierre de lave avec du fil de coton. Non seulement les morceaux de pierre de lave sont d’excellents supports pour les mousses, mais pour l’entretien il est aisé en cas de besoin de les sortir pour les nettoyer. La plupart des mousses ont surtout besoin d’avoir un support pour se fixer et de la lumière pour prendre plus rapidement. Pour cela, nous coupons en très petits morceaux les mousses et nous les disposons brins par brins sur les morceaux de lave. L’opération peut paraîtres fastidieuse, mais elle permet d’obtenir de bien meilleur résultat rapidement en évitant à la mousse de pourrir à la base lors de la période d’adaptation et donc de se détacher.

La préparation pour planter la Glossostigma elatinoides et l’Hemianthus callitrichoïdes est également importante. Comme nous le verrons la période d’adaptation des plantes à l’eau de votre aquarium va faire que toutes les pousses que vous planterez vont disparaître pour laisser place à de nouvelles pousses parfaitement adaptées aux paramètres de votre aquarium. C’est peut-être là le secret pour réussir rapidement un beau tapis qui durera dans le temps. La première étape est de bien rincer et d’enlever la mousse dans laquelle vos plantes arrivent, puis de séparer par petits groupes de brins les pots. En les disposant sur un plateau vous pourrez ainsi les planter à l’aide d’une pince fine de manière rapide et efficace.

Puis vous plantez le plus profondément possible dans le new amazonia powder préalablement humidifié  en laissant les dernières feuilles dépasser. Cette préparation et technique permet aux pousses qui sortiront d’être directement adaptées à vos paramêtres et vous éviterez ainsi un  pourrissement qui peut provoquer un dérêglement du bac, toujours plus sensible et fragile au départ.

Un Iwagumi est un aquarium assez particulier à lancer et vu le peu de variétés de plantes il peut être utilie afin de concurrencer les algues qui sont quasiment inévitables au départ de mettre des plantes à pousses rapides, (types Hygrophila Difformis Ceraptophyllum qui peuvent être utilisés en plantes flottantes) pour faciliter le démarrage du bac. Une fois cette étape terminée, vous pouvez de suite mettre en eau votre aquarium pour commencer le cyclage.

L’idée de ce projet est venu tout naturellement lorsque nous avons récupéré à l’atelier la cuve fabriquée pour les démonstrations  d’Aquascaping réalisées par Grégoire Wolinski à Truffaut Ivry lors des Crevettes en Seine 2011 et 2012. Un bac assez particulier de part son format qui à l’origine était coupé devant pour permettre de faire des « hardscape » sans eau avec une face avant laissant très peu de hauteur d’eau possible.

Dans la nature les ruisseaux sont souvent les endroits où foisonnent les petites espèces de poissons et crustacés. La géographie et la conception du décor deviennent alors un atout majeur pour maintenir des espèces aux caractères parfois bien trempés. Les racines et les possibilités de niveaux, de cavitées et de barrières  lors des poursuites entre poissons vont nous permettre de créer un véritable bout de rivière. Un paludarium ouvert, demande finalement peu d’entretien et apportz un sentiment de réel petit coin de nature chez soi. C’est  un jardin ouvert lorsqu’on le regarde du dessus et une véritable rivière intérieure vu du dessous.

La semaine prochaine nous détaillerons toute la création de ce jardin aquatique d’interieur.

Un des secrets pour obtenir un tapis dense et en pleine santé est la taille. En effet pour que les stolons puissent se développer au mieux, occupant le plus d’espaces possible au sol, seul l’usage de ciseaux nous permettra de densifier et contrôler notre tapis. Entre l’entretien d’un gazon de jardin et celui d’un aquarium il n’y a qu’un pas…

Si ici l’usage d’escargots tel les Néretinas pulligera- Black Racing, de crevettes tel des Caridinas Multidentata seront au quotidien nos agents d’entretien, l’usage de petits ciseaux courbes, une fois par mois, sera sans doute le meilleur allié pour obtenir ce que l’on désir.

Entre un « laisser aller » pour obtenir un tapis naturel et conservation des proportions; pour garder la forme du décor visible, limiter l’effet « moumoutte » que peut créer une glossostigma où une Hémianthus trop épaisse,
Une bonne séance de taille est le secret d’un tapis en pleine forme, cela évitera  en plus au tapis de pourrirbà sa base et donc de se décrocher.

Outils indispensable : une paire de petit ciseaux courbes et une épuisette pour repécher les morceaux de Glossostigma et d’Hemianthus que nous allons couper.

 

Iwagumi : La taille du tapis from Floraquatic on Vimeo.

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Le plus souvent, en raison de la fragilité des Caridinas cf.cantonensis var Taïwan Bee, les aquariums sont réservés pour la selection et la reproduction, la beautée de ces crevettes passe souvent avant la beautée des aquariums et leur geographie.

Le concept ici est donc simple , trouver la méthode pour réaliser un aquarium à l’aspect très naturel, facile à entretenir et qui peut être vidé sans toucher quoique ce soit au sol.

Les plantes en raison de l’acidité de l’eau, de l’absence totale de fertilisation et de Co2 seront réduites à suivre l’évolution du bac, lentement, très lentement. Un bac entre biotope, lowtech et selection de crevettes.

Pour nous aider à maintenir sur le long terme nos crevettes, nous avons décidé de réaliser cet aquarium dans un de nos plus grand bac, soit un bac de 90x45x45 = 160 litres.

En effet une des clefs pour le maintien de ces crevettes étant la stabilité des paramètres, il est plus qu’aisé de comprendre que plus nous avons d’eau, moins les variations et l’impact des perturbations, comme la mort d’un simple escargot aura d’influence.

 

C’est pour cela que nous conseillons à tous les amateurs qui souhaitent se lancer dans le maintien et la reproduction de Taïwan Bee des aquariums d’au minimum 100 L avec une masse de filtration conséquente.

 


 

Grâce à ce lot de 10 racines Desert Wood de tailles différentes nous réalisons un paysage qui nous a été inspiré lors d’une de nos promenades en bords de rivière.

 

 


Pour réaliser le hardscape et trouver l’équilibre  de la composition nous utilisons tout d’abord du fil de fer plastifié de jardinage  et ce que nous avons sous la main pour caler les  racines en imaginant également le dénivelé. La composition ainsi réalisé va rester comme cela plusieurs jours afin de valider le projet visuellement et de peaufiner la technique pour fixer les racines entre elles, par groupe, en pensant au fait que nous ne devont en aucun cas les enterrer dans le sol afin de pouvoir les sortirs du bac pour l’entretien. Tous les mouvements de sol étant potentiellement dangereux pour les crevettes.

Une fois le décor validé, nous allons réserver l’aquarium pendant plusieurs jours au trempage des racines, afin de les faire dégorger de toutes traces éventuelles de produits non souhaitables pour nos invertébrés et de limiter leur flottabilité. Dans ce cas précis de trempage, l’utilisation d’un filtre et de charbon actif type Tetra CF pour filtres exterieurs peut accélérer le processus.

Réaliser ce bac spécifique pour Caridinas cf cantonensis var Taïwan bee, devient un véritable projet mêlant paysage aquatique, passion des plantes, sélections et observations des crevettes. Car si nous nous sommes attachés à réaliser un hardscape modulable, mais qui reste inchangé permettant d’être retiré entièrement sans remuer le sol, l’évolution des plantes est pour nous au jour le jour un véritable test grandeur nature. Quant à la population et les reproductions successives, nous pouvons, avant de faire le bilan annuel, dire que nous avons fait le bon choix.

En plus d’être pour nous un véritable laboratoire, ce bac de 160 litres, avec son éclairage de 6 x14 w en T5 philips HE 865 très économique à l’achat et à l’usage, son absence totale de fertilisation, est un véritable éloge de la lenteur en plus d’être un véritable bac Low Tech.


Le premier jour de la mise en eau, nous avons planté de la Valisneria nana, de la Cryptocoryne balansae et crispatula, rajouté de la Vesicularia montagnei fixé en bas , de la Vesicularia dubyana dans le fond et dans les zones d’ombres.Comme vous pouvez le constater, certaines racines ne coulent pas encore à 100%, mais leur prétrempage va faciliter grandement la stabilitée du décor.

 

Pendant quinze jours nous avons changé 50 % du volume d’eau avec de l’eau de conduite.
Puis au bout de la troisième semaine nous avons ajouté au fur et à mesure des changements de l’eau osmosée pure.Au bout d’un mois nous avons testé les paramètres en plus des données en conductivités données très précisément par le filtre Hagen G6.
Ces données d’ailleurs seront au fil du temps le seul relevé que nous effectuerons.
Les autres paramètres seront vérifiés avec parcimonie ou bien si des pertes semblent injustifiées.

Le pic de nitrite est passé inaperçu et au bout d’un mois et demi, les paramètres étant parfait nous décidons d’introduire pour commencer un groupe de 10 CBS de grades divers.
Les femelles serviront à régénérer les Taïwan Bee que nous introduiront ultérieurement.
Nous reviendrons sur cette façon de faire dans des articles à part entière.

Voilà plus de 5 mois que le bac vit au rythme des naissances.

Les plantes, très lentement mais surement ont pris le relais des algues qui sont apparues au départ.
Une dizaine de Clithons et des Puligera Black Racing nous évitent d’avoir à sortir trop souvent les racines pour l’entretien.

Mis à part les mousses, aucune taille n’a été nécessaire et en changeant seulement 15% du volume tous les 15 jours nous arrivons à préserver l’équilibre sans aucun souci.

Nous avons décidé de tester également les réactions de certaines plantes dans cette eau acide, nous avons rajouté au fur et à mesure de la Bolbitis heudeloti taillée et retaillée, et en arrière plan de la Nymphaea sp glandulifera, Crinum calamistrum, Myriophyllum mattogrossense, Cabomba furcata.

Les paramètres, très stable grâce à l’utilisation d’eau osmosée reminéralisée avec des sels de Preis ainsi que l’Aquasoil New Amazonia sont les suivants:
Conductivitée, mesuré avec le filtre Hagen G6 oscillant entre 265 et 280 ms.
kh 0 GH 4 PH ( -) 5,8 temps > 22°c min.
Éclairage 6 x 14 w T5 HO 865 Philips avec la rampe Paradiso Elias Life graduable équivalents 6 h à 100%.
Filtration puissante afin d’éviter des zones mortes et avoir des paramètres très stables.
Oxygénation nocturne avec la pompe à Air Tetra APS 300.

Halloween est passé, bôôô, mais le bac reste. Le démarrage d’un aquarium se déroule en deux étapes principalement. La première est le passage du pic de nitrite, nous verrons plus tard comment gérer et parfois accélérer ce processus que l’on doit attendre avant d’introduire les espèces animales. Une fois le pic de nitrite passé l’aquarium est encore bien jeune et le manque de bactéries dans le sol et dans le filtre font que l’équilibre est très fragile, c’est souvent à ce moment-là d’ailleurs que la plupart des algues indésirables peuvent faire leur apparition. Une fois ce passage effectué il ne nous reste plus qu’à observer et surveiller notre aquarium jusqu’à ce qu’il soit équilibré.

Alors lorsque approchant le troisième mois, nous ne voyons plus une seule petite algue, lorsque en fin d’après-midi les feuilles se dressent, avec pour certaine comme la Rotala macandra, une couleur rouge rarement observée, alors à ce moment une sorte de bonheur contemplatif surgît.

En reculant et en regardant les plantes évoluer nous pouvons enfin imaginer perfectionner l’apparence de l’ensemble avec nos ciseaux tout en souhaitant garder une touche chaotique, propre à la nature. Le chaos organisé cher à certains photographes comme Henri Cartier Bresson, devient ici, avec le végétal une véritable partie de plaisir. La Myriophyllum mattogrossense, martyrisée, taillée, repiquée et taillée sans cesse depuis le début, enfin bulle à tout va.

Les quelques brins d’Eleocharis vivipara mis de ci de là pour apporter de la légereté et enrichir les zones réservés aux plantes à tiges bullent également sans retenue, ne parlons pas de la Polygonum sao paulo qui elle scintille.

Quant à l’Hygophila pinnatifada, qui a été également taillée à plusieurs reprises en coupant systématiquement les têtes et bien non seulement elle arbore une couleur bordeaux foncé à certains endroits mais en plus après avoir souffert tel un bonzaï, elle semble vouloir se développer en restant petite…

 

A suivre…

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Le lancement d’un bac plus spacieux pour la population de la Petite Rivière nous a donc permis d’imaginer, sans ajouter quoi que ce soit au niveau du hardscape,  un décor différent pour une population très particulière: un petit groupe de Stiphodon atropupureus et 5 Gastromyzon ctenocephalus. Ce genre de poissons aussi rare que passionnant à observer nous a donc motivé pour réaliser avec les élements présent un bac proche d’un biotope au niveau de la geographie.

 

Après avoir eu la chance d’observer des gobies indigènes sur l’Ïle de Yakushima nous décidons de modifier la geographie du bac.
Le bout de rivière longitudinale, se transforme en bout de rivière frontal.
Le panier de bassin qui servait de support pour les plantes à tiges disparaît et les pierres qui étaient utilisé pour cacher cette zone sont retirés. Nous gagnons ainsi une dizaine de litre d’eau en plus.

Les racines sont disposées d’une manière simple et nous allons travailler les supports existants que sont les pierres et les racines comme base de supports pour les plantes.

Les pierres que nous utilisons pour recréer le bord de la rivière sont des Aku stone, qui par leur tonalité et leur forme nous rappellerons le côté rouge et raide des dernières chutes d’eau entre les torrents de montagne et l’océan.

Les galets qui vont servir de zone de cache entre les stiphodons, et également de zone de dépôts d’algues, nourriture principale de nos chers protégés.
La dernière racine est simplement posée, nous créons également des zones de pierres, qui brisent le regard entre les poissons et donc crée des zones de repos, mais qui également serviront de zone de dépots des plantes, entre émergé et immergé.
Nous laissons l’aquarium ainsi quelques jours afin de valider le décor.

Décor qui doit être à la fois un lieu de bien-être pour nos écailles, mais également un lieu où nous pourrons observer cette vie et nous délecter avec ce sentiment de recréer un véritable « bout de nature ».

Prendre le temps de préparer une séance de photos, sans pour autant sortir tout le matériel de la photo « officielle » avec fond rétroéclairé et lumière additionnelle est un moment important à plusieurs points de vue. Tout d’abord la photo d’un aquarium, comme la photo de voyage, de famille, plus généralement la photo tout simplement est avant tout un objet de mémoire. À l’ère du tout numérique nous oublions souvent ce rôle premier de la photographie. Ici alors que notre paysage est en mouvement perpétuel, que ce soit l’eau, les plantes ou les poissons, tout bouge, dans l’instant et jour après jour.

La photographie frontale est le meilleur allié du paysagiste pour méditer et affiner ses choix, que ce soit de déplacer une branche, changer l’alignement d’une plante, une hauteur, voir déplacer tout un massif. Car si un aquarium ne rend pas toujours bien en image, un aquarium qui est bien en photographie l’est également dans la réalité. Nous verrons plus tard au travers d’articles dédiés à la prise de vues aquatiques comment immortaliser son bac, sans pour autant avoir un matériel inabordable.

En attendant nous partageons avec vous une des dernières séances réalisées il y a deux semaines avec Halloween sur l’Amazone. Une séance qui nous a servi à travailler la plantation mais également à immortaliser ce bac à un moment où son rendu commence à devenir intéressant et prometteur.

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La veille de notre départ de l’île de Yakushima Kentaro, notre guide, nous avait conseillé de nous rendre à quelques kilomètres de notre hôtel, dans un petit village de pêcheurs. À 500 mètres dans les terres, il nous a indiqué la présence d’arbres absolument extraordinaires aux mille racines tombant dans la rivière, rivière qui était le lieu de prédilection de très nombreux gobiidés, plus précisément des Rhinogobius Ogasawaraensis. C’est à cet endroit extraordinaire qu’est né l’idée de cette première révision


Des arbres centenaires aux mille racines tombant sur la rivière et entourant les galets, des fougères, du lierre, et de la mousse et le décor étaient plantés jusqu’à la surface de l’eau.

L’eau étant saumâtre à cet endroit mise à part la présence d’algues sur les pierres, nous n’avons vu aucune plante que ce soit dans l’eau où même au bord.

 

 


Dans l’eau, à ce moment plutôt calme mais que l’on pouvait tout à fait imaginer à la saison des pluies torrentielle, grouillaient des centaines de petits Rhinogobius Ogasawaraensis, ainsi que Stiphodon sp Rainbow.

Un habitant nous a confirmé la présence de nombreux « escargots à corne », sans doute du type Clithons sp et des crevettes transparentes, a priori des Caridinas Multidentata.

Les massifs à force d’observation et de tailles successives commencent à avoir une forme intéressante et nous allons donc, de manière plus régulière suivre l’évolution de ce bac et observer ensemble ce qui se passe. Comme nous testons  quasiment en direct avec vous cet aquarium, nous reprendrons au fur et à mesure la taille de chacune des plantes présentes dans ce bac depuis le début  et en fonction des évolutions nous nous adapterons.

Un endroit devient particulièrement intéressante et captive l’attention. Le chemin naturel qui s’est imposé sous les racines, avec de chaque côté des plantes aux feuilles de tailles et de couleurs différentes mais avec une majorité de plantes à feuilles rondes; Anubias var gold, Lobelia cardinalis va petite attirant le regard et forment un véritable passage avec plusieurs zones où les plus petits poissons aiment se réfugier. Les racines de l’Hygrophila pinatifada ressemblent à des lianes. La Lotus tiger red que nous avons pincé afin de couper les montées de sève pourstopper net sa croissance vers le haut fait de l’ombre aux Anubias, se transforme en abri naturel  et sert égalament de zonebde repos pour le groupe de Pygmaeus.

Le couple Nannacara  Anomala a élu domicile  dans un abri en argile recouvert d’une Anubias var gold au pied des plantes à tiges qui forment actuellement une véritable forêt automnale… une forêt à la pousse conséquente que nous devrions pas tarder à tailler.


Voici la dernière séance photo et vidéo d’un aquarium qui va désormais continuer son petit bonhomme de chemin hors de l’
atelier. C’est avec plaisir que nous partageons avec vous ces images et cette séquence animée.

Pour ceux qui suivent l’évolution de ce projet, nous tenons à vous préciser que le Plakat Blue Dragon, après avoir passé plusieurs semaines dans ce palace, est désormais dans un bac spécifique sans courant et avec un accès à l’air plus calme afin de pouvoir constituer son nid de bulles  en toute tranquilité. Pour cette dernière séance nous avons mis les  poissons Microdevario Kubotaï présent dans l’Iwagumi sp Aku et qui en tout  petit groupe peuplent à merveille ce volume.

Il ne nous a fallu que quelques semaines pour obtenir ce rendu plus que satisfaisant . Après deux séances de prise en main pour apprivoiser les formes de cet aquarium si particulier, ce Edge 2 a été un pur bonheur au quotidien. Avec un entretien des plus simples, volant parfois la vedette aux plus grands bacs présents à l’atelier. 

L’ambiance dégagée par cet aquarium au design si pertinent et dont le rendu des leds donne tout son cens le soir lorsque la pénombre sublime  l’ensemble en créant un effet ondulatoire des plus esthétiques en accentuant l’effet suspendu de ce bac visible également des cotés.

 

Données techniques :
Aquarium Fluval Edge 2, Chgt d’eau 30%  tous les 15 jours.

Fertilisation :

Quotidienne: Ista pastille effervescente co2 ( 1 par jour) , Easy Life Carbo

Hebdomadaire: Easy Life Ferro, Easy Life Kalium, Easy Life Profito

Hardscape :  Racine de Mangrove. Sable Mekong Sand Powder

Plantes :
Eleocharis parvula, Hydrocotyle sibthorpioides, Anubias var petite, Vesicularia montagnei

Animaux :
Microdevario Kubotai, Neretina

EDGE from Floraquatic on Vimeo.

Si le principe de ne toucher à rien, de ne jamais tailler, de ne rajouter ni engrais, ni CO2 semble fonctionner pour ce genre de projet, le fait de ne pas toucher au sol a favorisé l’implantation de Pellia entre les tiges de Valisneria nana  et le sol, générant des zones dites « mortes ». La disparition de plusieurs juvéniles et de certains adultes nous a alerté. Avant donc de réagir nous avons décidé de faire une petite séance photo.

Cela fait presque 3 mois que nous n’avons pas mis les mains dans l’eau. Les racines Desert Wood sont impeccables, les Clithons et Puliggera Black racing nous aidant gracieusement au nettoyage rigoureux de celle-ci et c’est sans compter sur leurs passages répétés sur les vitres et les angles, en dehors des changements d’eau tous les quinze jours, histoire de…nous ne faisons quasiment rien

Les paramètres sont très stables: PH – 5.8 >6 / KH 0 / GH 5-6 / ms 270-300 / 21° min mais malgré cela, comme nous voyons peu de juvénile grandir, nous allons nettoyer le fond du bac dans les jours à venir.

Pour ce qui est des plantes, il est vrai que l’absence de fertilisation et de Co2 a une forte tendance à ralentir la pousse, de beaucoup même. Mais cette lenteur donne aux plantes le temps d’épouser littéralement le décor, donnant à l’ensemble du bac un sentiment d’éternité.  La Valisneria Nana stolone de partout, alrs qu’elle devient dangereusement dense au sol mais en montant elle semble suivre le rythme et les formes des racines, nous allons onc la garder mais essayer de la contrôler. La Cryptocoryne cryspatula, la Polygonum sao paulo, la Nymphaea glandulifera  stagne, mais sont en pleine forme. La Crinum calamistratum quant à elle semble avoir trouvé sa place au coeur même du projet.

Voici donc un portfolio du bac avant une première séance de nettoyage.

Siam, terme bien connu des aquariophiles, vient du sanskrit :श्याम śyāma  et signifie « sombre », en référence à la couleur de la peau de ses habitants. Ce terme est utilisé aujourd’hui pour nommer certains poissons provenant de la Thaïlande, anciennement appelé Le Royaume du Siam. 

Réaliser des bacs paysagés pour maintenir dans les meilleures conditions possibles et tenter de reproduire par la suite, des poissons extraordinaires et endémiques: les Bettas de souche sauvage est un challenge que nous avions en tête avant même de commencer à peindre les murs de l’atelier. Ces bettas qui fascinent tant d’amateurs et d’éleveurs passionnés…

Ils vont enfin pouvoir être photographiés et filmés autrement. Le décor va être constitué avec les racines qui ont servi à La Petite Rivière, ainsi il est simple de recréer un véritable bout de nature, pour le plus grand plaisir des habitants de ce type de bac et pour nous également.

Avant de lancer nos séries de maintenance de betta de selection  dans des Nano-aquariums  qui essaieront d’égaler la beauté de leur habitants solitaires.   Nous commencons tout d’abord avec un aquarium minimaliste et simple à mettre en oeuvre. Un bac intermédiaire, qui va tenter d’être au plus proche d’un biotope afin peut être, si nous y arrivons, pouvoir filmer et partager avec vous un type de maintenance de poisson sauvage dans un aquarium à l’esthétique  sauvage, obscure…et si possible pouvoir observer leur reproduction.  

Un vrai bout de rivière , un morceau de nature imaginaire, la jungle du  Siam dans votre salon, c’est possible. C’est pour cela que nous décidons de lancer ce projet dès le printemps et que nous allons essayer de suivre les saisons …

Pour le lancement nous rajoutons dans l’eau de la Vesicularia dubyana (mousse de Java) ainsi que de la Bolbitis heudelotii sur racine. Nous rajouterons plus tard des Cryptocorynes. Nous allons essayer de recréer une géographie et des paramètres assez proches de la nature. La plupart des bettas vivent dans des eaux dites noires, avec une acidité extrême et dans la pénombre. Pour cela certaines plantes , qui peuvent se passer de substrat, commes Hygrophila pinnatifida et Hydrocotyle leucocephala vont être disposées à la surface de l’eau, bloquées par les racines, elles vont ainsi permettre de rassurer les poissons. Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, le niveau d’eau va rester assez bas, les racines, feuilles et Limnobium laevigatum devront être omniprésente pour que les bettas ne sautent pas en dehors de l’aquarium, en cela nous ne commencerons certainement pas avec les bettas les plus agiles. Si les poissons ne sont pas encore dans l’aquarium, nous commençons toutefois à regarder quel type de sauvage pourrait convenir. L’Ile de Koh Samui a retenu notre attention…

Voici donc la réalisation, étape par étape de ce premier bac on ne peut plus minimaliste et simple à mettre en place. Les éléments sont pensés pour que les animaux soient au mieux dans l’aquarium. Le sol, un aquasoil New Amazonia, va aider à stabiliser les paramètres, de plus par sa couleur sombre il va mettre les poissons en confiance. Quatre racines Red Moor Roots feront le décor et fourniront la géographie nécessaire pour créer les zones de cachette, de repos visuel et de cachette naturelle pour les poissons, sans cela cette maintenance serait impossible. Pour la lumière nous allons utiliser la rampe qui est à l’atelier, mais pour ce type de projet, n’importe quel spot  fera parfaitement l’affaire. Pour la filtration nous utilisons un de nos filtres Fluval, extrêmement fiable et pratique qui a un grand volume de filtration mais nous allons brider le flux avec une mousse au niveau de la canne d’aspiration et nous allons également diriger et brider le rejet sur une racine afin de ne pas créer de remous dans le bac. Un bon volume de filtration mais avec un débit rédutest ce qu’il y a de mieux.

 

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Pouvoir prendre le temps d’observer des Caridinas cf Cantonnensis var Taïwan Bee c’est assurément devenir fasciné et par la richesse des couleurs, des formes de ces invertébrés mais également par leur comportement intraspécifique. Si la solution du bac nu assez souvent aperçu permet d’observer les crevettes facilement, notre choix de bac fait de racines et de diverses plantes vont créer une atmosphère propice à l’observation des crevettes de manières très naturelles.

Avant de revenir sur l’évolution de l’aquarium dans son ensemble voici donc une vidéo réalisée sur plusieurs semaines au cours des premiers mois de ce bac spécifique Caridinas cf Cantonnensis var Taïwan Bee. Ce bac expérimental est dans notre atelier, un lieu d’apprentissage et d’expérimentation partagé avec vous. Mais notre but est, à l’avenir, d’être capable de vous proposer ces crevettes et vous garantir une souche de qualité, provenant de notre shrimproom et dont nous connaissons parfaitement les origines des juvéniles. Et ce jour approche….

Macroworld from Floraquatic on Vimeo.

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Voici plus de 9 mois que nous avons lancé le premier aquarium de l’atelier. Réalisé tout d’abord lors des rencontres de Crevettes en Seine organisé par Truffaut Ivry en février 2012 et remonté tel quel à l’atelier. Cet aquarium phare, mettant en scène la fameuse Aku Stone, pierre unique, mérite sans doute une petite révision avant une éventuelle photo finale digne de ce nom.

Hors avec le temps le regard critique a pris le dessus. L’apparence majestueuse de cette pierre c’est tout doucement laisser envahir par une certaine vision solitaire, seule, au milieu de ce vide, cette pierre est soudain devenue presque triste.

Accroché à ce monstre et sa puissance, nous avons décidé de confronter cette question purement esthétique aux regards de quelques personnes, car seul, face à cette pierre depuis des mois il devenait difficile d’avancer sans hésitation.


La première remarque qui a été récurrente fût concernant la solitude de cette pierre, comme une évidence le rajout d’autres Aku Stone devenait incontournable, le dénivelé déjà retravaillé ne  se suffisait  pas.


C’est alors que nous avons décidé de trouver un « pendant » à cette pierre maîtresse, Oyaishi, plus petites mais pas moins sublimes, nous avons donc à l’aide de trois pierres, reconstitués une pierre d’apparence unique. La plantation a été également complètement déstructuré.

De l’Eleocharis vivapara et de la  Rotala sp green ont été discrètement rajouté derrière les deux pierres principales et de l’Eleocharis parvula déjà présente derrière Oyaishi a été greffé à tous les endroits du bac.

Nous avons également décidé de rajouter de l’Hydrocotyle tripartita et de la Marsilea crenata pour pousser encore plus loin le côté sauvage du tapis.

Une fois ces modifications apportées nous avons à nouveau confronté ce bac à des regards critiques, une remarque , faite alors que nous observions une photo du bac dans l’angle, concernait le côté plat de la pierre principale, alors qu’en fait elle avait uńvrai volume inexploité. En quelques clics et calques transparents nous avons donc superposé une photo prise du coté gauche sur une photo de face.


Photo brut

Photo avec calque en transparence

Photo trafiqué qui nous a permis de prendre la décision.


Quelques jours après nous avons donc décidé de lancer l’opération « grande rotation » de la pierre maîtresse. Une fois les habitants relogés, nous avons procédé au vidage complet du bac pour une modification dans les règles…

En espérant que ce chambardement n’ait pas trop perturbé l’équilibre, nous reviendrons d’ici quelques semaines sur la préparation d’une photo finale digne de ce nom…avec  gaffeur, diffuseur de lumière et morceaux de ficelle qui permettront peut-être à ce bac d’être immortalisé avant une totale réfection non pas du hardscape, mais de la plantation…

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Voici près d’une année que nous avons lancé ce bac, si la population de la première version était tout à fait à son aise et circulait sans aucune crainte malgré la très faible hauteur d’eau. Pour les Stiphodons, cette faible hauteur d’eau, qui est au plus proche de leur biotope a montré également ses limites avec ce genre d’espèce sauvage. Souvent la proie de prédateurs venus du ciel, comme les oiseaux, la moindre apparition dans l’atelier sonnait comme une alerte générale et tous les Stiphodons se regroupaient immédiatement sous les galets. De ce fait le stress et le partage visuel impossible nous ont donc obligé à réagir rapidement.

Ils ont tous donc été mis dans l’aquarium d’une personne passionnée, qui a dans son salon un aquarium spécifique pour ces poissons et qui a fait leur bonheur. La dernière photo de l’article montrant qu’en quelques jours les poissons au lieu de se cacher désormais posaient en paradant allègrement sans aucun complexe face aux objectifs des paparazzis nous a ravi.

C’est avec une certaine nostalgie que nous avons décidé de changer de format d’aquarium, mais également avec la plus grande excitation, car après la reproduction des Nanacara Anomala, des Inpaichtys Kerri il fallait tourner la page. Dans cet espace réservé à des recherches qui souhaitent mêler l’esprit des biotopes, avec celui de la reproduction d’espèces sauvages et également de la philosophie des Nature Aquarium qu’une toute nouvelle histoire est en train de prendre forme….

Désormais le petit groupe de Stiphodon Atropurpureus a rejoint un plus grand groupe dans un aquarium privé de 400 litres  d’un véritable passionné de stiphodon. Ils semblent tous aujourd’hui complètement libérés face aux objectifs des appareils photos…

Voici presque deux semaines que nous ne touchons plus à rien, après une légère baisse de régime des plantes suite à des tailles finalement très conséquentes, le bac semble reprendre la route. Les algues vertes, qui sont apparues après les coupes, avec l’aide  de changements d’eau, de patience ainsi que de bonne dose d’Algues Exit, ont quasiment disparu et l’équilibre semble établi. Le bac va fêter ses 9 mois et il est bien possible que la séance de photographie finale qui immortalisera ce bac expérimental se rapproche.

La partie gauche, bien que chaotique a trouvé un certain équilibre, la présence de l’Eleocharis parvula avec dans son prolongement l’Eleocharis acicularis donne légèreté, finesse au bac du premier au dernier plan en plus de créer un lien visuel et de la perspective.

Le bouquet de gauche, composé de Rotala sp green, Rotala Indica etPolygonum Sao Paulo est désormais à sa place au premier plan. Il ne demande quasiment plus aucune taille, mis à part un contrôle des tiges de la Rotala sp green qui pourraient partir un peu trop loin sur le sol.

Le bouquet central composé désormais de Polygonum Sao Paulo, Rotala macrandraLuwigia repens rubinEleocharis viviparaNymphaea Lotus tigre rouge, encerclé d’Hydrocotyle tripartita (sp Japan) et de Lobelia cardinalis var petite est finalement assez ordonné.

En attendant nous laissons les plantes  reprendre un peu de hauteur…

Le chemin reste la zone « sombre  » de ce projet, les Anubias nana var yellow et la Cryptocoryne wendtii brown y rêgnent en maître. La Nymphea Lotus Tigre rouge, après avoir  eu les tiges pincées, reste en bas et non content de nous montrer ses magnifiques feuilles, protège les Anubias nana var yellow de trop de lumière.

Le premier plan à droite, constitué d’Eleocharis parvulade quelques touches de Cryptocoryne Wendtii brown et de  Staurogyne porto vehlo encerclant un bouquet de Rotala sp green et indica est agréablement surprenant à cet endroit. La rotala macrandra que nous apercevons à droite est, quant à elle, la reine de ce bac…et ne pourrait pas être ailleurs. 

Sur la racine, nous avons laissé s’accrocher naturellement de la Vesicularia montagnei,  l’Hygrophila Pinnatifida , dont nous avons systèmatiquement coupé les têtes, c’est également accroché à la racine, sa forme, sa couleur, rouge et vert olive  est du plus bel effet.

 

Une galerie de  photographies  pour ceux qui veulent en voir un peu plus est également disponible avec la fiche technique de l’aquarium:

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