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Lorsque nous pensons à la qualité de l’eau, il est important d’être familiarisé avec 3 termes : la dureté de l’eau, l’alcalinité et le pH.

La dureté de l’eau : on entend souvent 2 termes, la dureté générale et la dureté carbonatée. La dureté générale est apportée majoritairement par les ions Magnésium et/ou les ions Calcium. La dureté carbonatée peut être exprimée en degrés de dureté allemands (GH/°dH) ou en milligrammes/litre (mg/l) Carbonate de Calcium (CaCO3). 1 GH égal 17.9mg/l CaCO3 ou 10mg/l CaCO (Hydroxyde de Calcium). Grâce à cela, nous pouvons classer l’eau :

Douce – 4-8 GH

Moyennement Dure – 8-12 GH

Assez Dure 12-18 GH

Dure 18-30 GH

Afin d’obtenir des conditions de pousse optimales, la dureté de l’eau doit être maintenue entre 6 et 10 GH. En utilisant de l’eau assez dure, il est quand même possible de maintenir un aquarium bien planté en choisissant des plantes capables de tolérer de tels niveaux de dureté. Si l’eau est trop dure, elle doit être adoucie grâce à un procédé de traitement tel que la dé-ionisation, l’osmose inverse etc. Mélanger l’eau pure avec l’eau disponible afin d’obtenir la dureté d’eau désirée. La dureté carbonatée est directement liée à l’alcalinité de l’eau.

Alcalinité et pH : L’Alcalinité de l’eau (aussi appelée la Capacité à fixer des acides ou la Dureté Carbonatée est influencée majoritairement par la concentration en ions carbonates (CO3- -) ou Bicarbonates (HCO3-). Le pH est directement lié à la concentration en ions Hydrogènes (H+) de l’eau. Si la concentration en H+ est élevée, le pH est inférieur à 7. Une eau avec un pH inférieur à 7 est acide, autour de 7 est neutre et supérieur à 7 est alcaline (ou basique). Quand des ions H+ sont ajoutés sous forme d’un acide dans une eau bien tamponnée contenant des ions Carbonates, ils seront fixés par les ions Carbonates dans l’eau, et le pH de l’eau demeurera le même. Quand l’acide est ajouté de manière continue sans augmentation de la dureté carbonatée, à un moment donné, tous les ions Carbonates et Bicarbonates seront utilisés pour fixer les ions H+, et à partir de ce moment là, le pH commencera à baisser. De même, le pH augmentera avec l’augmentation de la dureté carbonatée.

La qualité tampon de la dureté carbonatée peut être résumée par l’équation suivante, en présence de CO2 :

CO2 + H2O ó H2CO3-  ó H+ + HCO3- ó CO3 — + 2H+

Lors de l’ajout de dioxyde de carbone (CO2) dans l’aquarium, la réaction se décale vers la droite, génère plus d’ions H+, et le pH baisse. Lors de la photosynthèse, les plantes utilisent du CO2, ainsi la réaction de décale vers la gauche due à la consommation d’ions H+, une augmentation du pH s’ensuit. La rapidité à laquelle le pH augmente est déterminée par l’alcalinité de l’eau.

Dans un aquarium planté, il est nécessaire d’avoir un certain niveau de dureté carbonatée afin de stabiliser le pH. La dureté carbonatée peut être exprimée en KH ou en mg/l CaCO3. 1 KH (degré allemand de dureté carbonatée) est égal à 17.9mg/l CaCO3.

Les plantes préfèrent en général un pH faiblement acide à neutre (6.5-7). Si la dureté carbonatée est basse (inférieure à 3KH), même un tout petit ajout d’acide causera une baisse radicale du pH, et ceci affectera certainement les poissons. Pour un bac densément planté, une injection supplémentaire de CO2 est nécessaire pour maintenir une croissance saine des plantes. Une partie de ce CO2 se dissoudra dans l’eau en formant de l’acide carbonique (et donc des ions H+). Une baisse soudaine du pH aura lieu à moins que la dureté carbonatée ne soit maintenue à 4KH. Des kits de test permettant de mesurer la dureté générale, la dureté carbonatée et le pH sont disponibles sur le marché. Souvenez-vous bien que tous ces kits de test présupposent que le pH de l’aquarium est maintenu par la gestion de la concentration en CO2 en accord avec la dureté carbonatée. Si toute autre méthode de tampon est utilisée pour stabiliser le pH, ces kits peuvent donner un résultat erroné.

En suivant cette table, on peut décider de la quantité de CO2 à injecter par rapport à la dureté carbonatée de manière à obtenir le pH désiré.

Comment doser le Easy Life Kalium Postassium ?Le lancement d’un bac comme un Iwagumi est un challenge au départ, un challenge car le peu de variété de plantes présentes ne va pas nous aider à lutter contre les algues. Algues qui sont quasiment systématiques au lancement d’un tel projet. Si l’on rajoute à cela l’utilisation d’un sol complet comme l’Aquasoil New Amazonia, sol qui relargue pas mal de nutriments lors des premières semaines, nous avons donc un aquarium à l’équilibre très fragile.
Pour contenir le plus possible les algues, nous allons essayer de créer les meilleurs conditions possible aux plantes en agissant dès le départ. C’est-à-dire ne rien faire contre, mais toujours faire au mieux pour. Ici en opérant pour la santé des plantes et des mousses.

La fertilisation de l’Iwagumi, durant son premier mois est assez restreinte mais est très importante.

Tout d’abord nous ajoutons le CO2 dès le premier jour, pour ce bac de 160L, nous nous calons sur 2 bulles par seconde et nous contrôlons la stabilité de la présence du CO2 à l’aide de l’indicateur de Co2.
En ce qui concerne l’engrais de départ nous n’utiliserons qu’un seul apport, Easy Life Kalium-Potassium

 

Easy Life Kalium Potassium Dosage AquariumLe potassium a un rôle fondamental. Il va servir à aider à accumuler des hydrates de protéines et à l’absorption des cations…

Il favorisera également la migration, la synthèse et l’accumulation des acides aminés dans les organes des plantes.Le potassium n’est présent que dans le sol par la décomposition de certains minéraux, au départ il est donc fortement conseille d’en rajouter sous forme d’engrais.
Une carence en potassium à plusieurs effets sur les plantes : les plus rapidement visibles est le jaunissement de la bordure des feuilles et la réduction de la taille de la plante.
Puis peut subvenir une nécrose, un jaunissement du limbe, également un enroulement vers le haut de ces bordures des feuilles.Une des sources de ce manque peut venir donc d’une carence d’éléments dans l’aquarium. D’autres raisons peuvent troubler cette lecture mais lors du démarrage d’un aquarium, encore plus si son équilibre est fragile il est indispensable de rajouter du potassium en engrais liquide. .

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Petite séquence inédite d’un des bacs de l’atelier, un aquarium assez particulier, hors du temps, puisque dédié au maintien et à la reproduction de  Caridina cf.cantonensis var. »Taïwan Bee ».

C’est donc avant la présentation du bac même et de toutes les données techniques depuis le premier jour et du concept qui a poussé à la réalisation d’un tel aquarium que nous partageons avec vous les premières images des crevettes nées dans notre atelier. Nous reviendrons dès le mois de novembre en montrant toutes les étapes qui ont constitué la création de ce bac à part. Avec comme d’habitude désormais la tenue d’un vrai journal, entre paysage aquatique et bac de reproduction pour Taïwan Bee il n’y a finalement pas grand-chose…

Les premières crevettes nés dans notre aquarium ont maintenant 6 mois et les derniers juvénils, comme celui ci-dessus, ont à peine quelques jours.


Portfolio:

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Situé au fin fond de la province de Niigata au nord de Tokyo, la Nature Aquarium galerie ADA est pour les aquascapers du monde entier ce qui pourrait être considéré comme le lieu de pèlerinage par excellence. Créé en 2003 en dessous du quartier général de l’entreprise ADA, cet endroit est devenu avec les années le lieu de toutes les convoitises des paysagistes aquatiques.

En effet dans cet endroit magnifique sont exposés tous les dimanches aux yeux des visiteurs pas moins de 40 aquariums plantés. Tous réalisés sous l’oeil et la baguette de Takashi Amano en personne. Cette galerie, lieu de démonstration de la qualité des produits ADA est aussi et surtout un lieu qui expose une manière de voir l’aquariophilie plus que toute autre chose.

Les 40 aquariums présentés dans la galerie nécessitent 6 personnes à temps plein pour permettre au public de voir les bacs chaque dimanche dans les meilleures conditions possibles.  Les aquariums de la galerie sont en effet de véritables prouesses, mêlants, techniques, savoir faire et créativité.

Lors de notre voyage au Japon nous avons a eu l’occasion de passer quelques heures à photographier et filmer cet endroit unique au monde. Nous reviendrons au fur et à mesure et en détails sur les plus belles réalisations.

 

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Pour leur troisième édition le shrimp show à Arcen en Hollande avait rassemblé des crevettes de qualité.

C’était l’occasion pour les aquariophiles amateurs de crustacés d’eau douce, de koi, de betta et même pour les passionnés de bonzaïs de se retrouver le temps d’un week-end autour de leur passion.

Cet évènement était organisé par le forum Het Garnalen en Kreeften Forum de Hollande. Différents forums européens spécialisés dans les crustacés avaient fait de la publicité, ce qui a permis aux allemands, français et italiens de participer à ce concours.

Les catégories de crevettes étaient les suivantes :

Catégorie 1 –  Heteropoda 1Red Fire/ Red cherry, Sakura

Catégorie 2 : Heteropoda 2Yellow, Orange, Brown, Blue, Black

Catégorie 3 : Bee 1Crystal Red et Crystal Black grade A – S

Catégorie 4 :  Bee 2Crystal Red et Crystal Black grade SS et plus
Croisement CR and CB avec Taiwan Bee

Catégorie 5 : Tiger 1Red et Blue Tiger shrimp

Catégorie 6 : Tiger 2Black Tiger shrimp (aux yeux oranges)

Catégorie 7Blue Bolt et Snow white

Catégorie 8Taiwan Bee ( Wine Red , Red Ruby et Panda et King Kong)

Catégorie 9Autres – Croisements et mutations

 

Les participants sont arrivés dès le vendredi matin pour déposer leurs crevettes. Nous avons pu constater que la relève était assurée pour notre passion en voyant un jeune homme de 14 ans arriver.

Voici la liste des participants :

Michel Botden
Cor van den Berg
René Kruter
Micheal Nadal
Christian Ghia
Mariel Jolink

Marja Besems
Friedrich Bitter
Ronnie Classens
Sindo Parada
Monika Neumann
Anja Winterberg

Alexander Bonnke
René Weinelt
Carsten Zeyer
Michael Kawka
Kay Muhl
David Hoffmann


Nous avons pu y voir de très beaux spécimens et même (à notre grande surprise) des Marcobrachium dayanum participant en catégorie 9. L’éleveur nous expliquait que ce n’était pas tant pour gagner un prix mais plutôt pour montrer au grand public que se sont aussi de belles crevettes.

Le shrimp show se déroulait dans un petit hangar chauffé, les bacs étaient disposés en partie centrale (une cinquantaine de bacs) avec quelques boutiques professionnelles autour.
On pouvait par exemple trouver un stand d’aquascaping, une boutique hollandaise spécialisée dans la vente de produits pour invertébrés, une boutique proposant crevettes et écrevisses ainsi qu’un stand avec des killis et corydoras.
Dans ce même local se déroulait aussi le betta show avec plus de 100 betta différents organisé par le forum betta4all.nl.
Du vendredi au samedi le public pouvait voter pour son bac préféré, une urne avec des bulletins de votes était à leur disposition.

Le jury était composé de 4 personnes :

  • Christian Ghia (Italie)
  • Sebastian Prati (Italie)
  • Willem Ennik (Hollande)
  • Charles Buddendorf (Hollande)

Ces derniers commençaient à noter les différentes crevettes le samedi matin.
Les résultats ont été annoncés le samedi après-midi vers 15 heures.

Voici le classement :

Grand Champion : Micha Nadal
Hisayasu Public Award : Mariël Jolink
GeK Friendshrip Trophy : Jos Feitsma


Champion Heteropoda 1

  1. Micha Nadal | Bac 27 Sakura
  2. David Hoffmann | Bac 14 Sakura
  3. René Weinelt  Bac | 29 Red Cherry

 

Champion Heteropoda 2

  1. Micha Nadal | Bac 6 Yellow
  2. David Hoffmann | Bac 46 Yellow
  3. Friedrich Bitte | Bac 7 Yellow

 

Champion Bee 1

  1. Mariël Jolink | Bac 5 Crystal Red
  2. Anja Winterberg | Bac 34 Crystal Black
  3. René Kruter | Bac 9 Crystal Black

 

Champion Bee 2

  1. Micha Nadal | Bac 20 Red Bee
  2. Michel Botden | Bac 50 Crystal Black
  3. Michel Botden | Bac 25 Crystal Red

 

Champion Tiger red /blue

  1. Micha Nadal | Bac 49 Blue Tiger
  2. David Hoffmann | Bac 23 Tiger Red
  3. Christian Ghia | Bac 3 Tiger Blue

 

Champion Tiger Black

  1. David Hoffmann | Bac 30 Black Tiger
  2. Cor van den Berg | Bac 43 Black Tiger
  3. Monika Neumann | Bac 1 Black Tiger

 

Champion Blue Bolt & Snow White

  1. René Kruter | Bac 16 Snow White

 

Champion Taiwan Bee

  1. Cor van den Berg | Bac 4 Panda
  2. Micha Nadal | Bac 2 Panda Blue
  3. Cor van den Berg | Bac 12 Red Ruby

 

Champion Variety

  1. Micha Nadal | Bac 35 Red Rili
  2. Kay Muhl | Bac 15 Tigerbee
  3. David Hoffmann | Bac 41 Blue Rili

 


Le koi show

Pour leur 19 ème édition le show était encore une fois une grande réussite !
Cet événement est le plus grand d’Europe à ce jour .
Avec de nombreux stands tels que : Hikari, ko-bar, cdkoi, colombo, super fish, sempai koi et bien d’autres.

Ce qui a attiré notre attention était tous les produits dérivés possibles et inimaginables, passant de la lingerie féminine au bavoir pour bébé !
De nombreux bassins étaient disposés en cercles au centre de cet événement, les koi qui étaient présentes pour participer au concours et celles qui étaient à vendre.
De nombreux cadeaux des différents sponsors et magasins étaient distribués aux visiteurs.


Bonsaï show

Il y avait aussi une exposition de bonsaïs avec des ateliers destinés à montrer au public amateur comment entretenir son bonsaï, ainsi qu’un stand de vente où l’on pouvait trouver certains exemplaires rares.
Certaines boutiques proposaient des « pas“ chinois en guise de décoration pour le jardin, des statuettes ou encore des fontaines en forme de koi .

Ce fut un  week end très intéressant. Je conseille à tous les amateurs de venir jeter un coup d’oeil à la prochaine exposition car cela vaut vraiment le détour.
Vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin pour équiper votre jardin japonais, acquérir de nouveaux bonsaïs, trouver de beaux spécimens de koi pour agrémenter votre bassin, en passant par des crevettes ou betta pour vos aquariums ainsi que des décorations japonaises.

 


Textes et photos :David Hoffmann
Nous remercions également Ronald Bonestroo pour sa photo de la koi (www.rbfoto.nl)

Suite de notre journal, la mise en eau est une étape importante. Le choix de la population et des plantes a été effectué.

La filtration va être extrêmement importante pour permettre à la partie immergée d’abriter une vraie population qui donnera à ce type de bac tout son caractère. En effet si par principe il est important de calculer le nombre de poissons en suivant le ratio 1 cm de poisson = 1 litre d’eau, ce type d’aquarium, à la géographie très particulière peut permettre d’avoir sous ses yeux un véritable morceau de rivière et une vie en adéquation. C’est pourquoi nous avons décidé d’installer pour ce bac de 100x50x15 cm un filtre EHEIM pro 3 E 2076 avec variations du flux, qui associé à une rampe Easy Life Paridiso et de son variateur SunDimm va créer un rendu au plus proche de la nature. Ce changement de débit de la sortie d’eau du filtre et les variations de lumière, en plus, stimuleront la croissance des plantes et la vie aquatique aura, elle aussi, un tout autre rythme.

Nous installons donc à droite une canne d’aspiration GUSH nano 13, qui en raison de sa petite hauteur nous permet de rendre invisible l’aspiration, un adapteur 13/17 Eheim nous permet sans soucis de la connecter au tuyau du filtre pro3 e 2076.

Le rejet quant à lui est réalisé avec une canne d’aspiration modifiée et d’un tuyau percé, au bout de celui-ci nous avons utilisé un petit système de diffusion de l’eau récupéré d’un filtre nano Dennerle.

Nous plantons les plantes choisies dans le panier et nous mettons en route le filtre de suite afin de lancer le processus de cyclage du bac.

Le système de rejet, fait maison, permet de donner l’impression d’un véritable lit de rivière rythmé par les variations de débit.

 

 

Données techniques :

Cuve 100x50x15, Eclairage Easy Life Paradiso SunnDimm, Verrerie GUSH nano 13, Filtration: Eheim pro 3 Electronic, Chgt d’eau 15%  tous les 15 jours.

Fertilisation :
Le premier mois: Easy Life Carbo

Hardscape : Redmoor Roots et Aku Stone. Sable Mekong Sand S, SS, Powder

Plantes :
Emergé: Hygrophila Pinnatifida, Hydrocotyle Sibthorpioides, Ophiopogon Japonicus, Polygonum Sao Paulo, Rotala sp-Green, Rotala Indica, Riccia Fluitans

Immergé: Anubias var Petite, Bolbitis Heudeloti, Hydrocotyle Vulgaris, Nymphea Glandulifera, Flame moss, Stringly moss, Weeping moss, X moss, Fissidens Fontanus, Riccia Rhenana, Pistia Stratiotes

Le lancement du bac s’est déroulé comme prévu et malgré quelques signes avant-coureurs d’une éventuelle propagation des algues, nous n’avons rien fait préférant agir en faveur des plantes. Pour aider un peu plus les plantes nous commençons au bout de quinze jours à ajouter de l’Easy Carbo, source de  carbone liquide qui va nous aider a accélérer la pousse du tapis de Glossostigma elatinoide et d’Hemianthus callitichroïdes.

Dès la première semaine nous avons effectué deux gros changements d’eau pour évacuer les nutriments relachés par l’aquasoil New Amazonia. Une dosette  de Bacter 100 ADA a été mise directement dans l’eau afin de favoriser le développement des bactéries nécessaires au démarrage de l’aquarium.

La texture et la composition de l’aquasoil permettent une pousse rapide des plantes, ici, au bout de quinze jours nous observons devant la vitre frontale de l’aquarium l’avancée des feuilles de Glossostigma elatinoïde qui stolonne déja allègrement. Malgré cela l’observation rigoureuse nous permet d’observer quelques signes de présence d’algues indésirables. Ce bac n’ayant pas été lancé avant un départ en congés et ayant par la suite la possibilité de contrôler le bac régulièrement nous ne nous alarmons pas pour autant. Nous suivons la fertilisation avec Easy Life potassium , augmentons très légèrement les doses d’Easy Carbo pour passer à 1,5 ml pour 50 l par jour et nous commençons progressivement la fertilisation complête. Nous reviendrons plus tard en détails sur l’utilisation progressive de Easy Life Ferro et Profito.

Au bout de 3 semaines après plusieurs changements d’eau et l’ajout de bactéries (Bacter 100 ADA + nourriture pour crevettes) le pic de nitrite est passé et la pousse des gazonnantes est surprenante, toutes les feuilles ont désormais leur forme immergée et commencent à stolonner  dans tous les sens. Nous testons l’eau, eau de conduite traitée avec Easy Life EasyStart. La conductivité indiquée sur le filtre HAGEN G6 est de 470 ms, les test en gouttes nous indiquent : ph 6.8 kh 4 gh 6 .  Les premières crevettes sont introduites. Un petit groupe de  Caridina Multidentata pour commencer à remuer le sol est acclimaté ainsi qu’une dizaine de Microrasboras Kubotaï. Nous reviendrons plus tard sur les différentes méthodes d’acclimatation.

Le montage du sol dans le cas d’un paludarium de ce type va être guidé par un seul leitmotiv : simplicité et facilité d’entretien tout en étant aux plus proche de l’esprit d’un biotope : un sol riche pour ce qui va être amené à devenir le bord de la rivière et du sable varié pour la partie immergée.

La première des choses que nous faisons est de disposer du Mekong Sand qui servira de support bactérien , en laissant l’eau circuler et va également va nous permettre de faire dépasser de la surface de l’eau le panier aquatique.

Nous calons dans le sable un panier type panier pour plantes de bassins, préalablement découpé en haut pour ne pas laisser apparaître un bord en plastique disgracieux.

Nous commençons à disposer les racines Red Moor autour du panier. Elles serviront non seulement à donner un côté des plus naturels à notre paludarium, mais elles serviront à la fois de support aux mousses et plantes épiphytes que nous avons décidé de mettre en immergé et de cachettes ou de barrières naturelles entre les poissons.

Comme à chaque fois que nous réalisons un décor qui va rester sous l’eau, même si ici la texture du sable va nous permettre une grande souplesse pour manipuler les racines ultérieurement, nous prenons notre temps afin de trouver un sens esthétique mais aussi une utilité pour les racines, ce qui ne fera que renforcer le côté naturel que nous recherchons. Dans le panier nous disposons de pouzzolane , préalablement rincée, sur les deux tiers de la hauteur, et nous la recouvrons de 3 litre de sol complet New Amazonia ADA.

Pour caler le dénivelé fait de sable nous coupons des bandelettes de grillage de jardin en plastique et nous les glissons en profondeur de manière à bloquer et créer un barrage pour le sable.

Le décor est planté, nous prendrons quelques jours de réflexions avant de choisir définitivement la liste des plantes et de mettre en marche le système de filtration.

Lancer un Iwagumi avant un départ en vacances serait la dernière des choses que nous vous conseillerions. En effet le démarrage délicat de ce type de projet demande une attention particulière, même s’il s’agit principalement d’observation, ce genre de bac de par le très peu de plantes et le fort éclairage nécessaire, est ce qu’il y a de plus délicat à lancer. Une fois équilibré, vous pourrez considérer qu’aucun autre projet peut vous arrêtez.

Certes de loin nous pourrions dire que le bac suit son petit bonhomme de chemin vers l’équilibre…que la pousse du tapis, sans autre apport que le CO2, l’Easy Life Kalium et Easy Carbo est impressionnante et refaire un post dans un mois, l’air de rien. Mais le principe de l’atelier étant de tout partager, au fur et à mesure  de l’évolution de nos projets nous avons décider de montrer tout ce qui arrive, de loin…mais de près également.

Au moment du nettoyage hebdomadaire,  le constat est évident… Il est plus que temps d’agir.  Des filamenteuses ont envahi la Fissidens et des traces douteuses  commencent à s’incruster sur les feuilles de Glossostigma elatinoides. Même si les algues n’ont finalement rien d’anormales, les laisser s’installer sans rien faire risquerait de bouleverser radicalement l’évolution de ce bac, au risque de devoir tout reprendre.

La première des choses à avoir, est, ce qui caractérise tout aquariophile: la patience… Par contre dans ce genre de circonstance il est recommandé en plus de la patience, de passer à l’action de prendre en main les choses. À l’aide de la pince droite et large qui permet d’enlever le plus gros des algues visibles, nous retirons le maximum de filamenteuses. De gros changements d’eau et l’utilisation d’AlgExit d’EasyLife seront radicaux, un mois plus tard toutes les algues filamenteuses auront disparu.

Sur les feuilles de Glossostigma elatinoides des traces visqueuses commencent déjà à apparaître. Nous testons les nitrates et les phosphates, les phosphate sont à 0 et les nitrates semblent corrects. Pourtant il se pourrait bien que cela soit de la cyanobactérie, dans le doute nous préférons prévenir en ajoutant, en sous dosant, du Blue Exit de chez EasyLife ainsi que du permanganate de potassium ( disponible en pharmacie). Le premier des traitements est assez simple: couper le filtre, siphonner tout ce que vous voyez de vert / bleu, visqueux et qui a une forte odeur désagréable. Puis injecter du permanganate de potassium, sa couleur violette disparaît avec le flux de la filtration et a même la particularité de rendre l’eau cristalline. Pour faire votre solution le calcul est simple il faut diluer 1 gr de permanganate pour un litre d’eau. Puis vous divisez le volume d’eau de l’aquarium par 4 et vous obtenez en ml la quantité nécessaire pour traiter votre bac sans aucun risque, même pour vos crevettes. Ici le bac fait 160L : 4 = 40 ml de solution est injecté directement sur les zones infectées. Le filtre reste éteint 10 minutes pour que le produit agisse localement. L’opération va être répétée tous les 3 jours pendant 15 jours. Cette solution est souvent largement suffisante pour stopper la progression, mais ici le constat est amer… sans aucun succès. Nous utiliserons la dernière des techniques, éprouvée et pas forcément la plus contraignante, : le « BO » pour les habitués, Blackout pour ceux qui n’ont jamais eu  à faire à cette bactérie. Nous changeons 50% de l’eau du bac en siphonnant toutes les traces! Puis nous recouvrons le bac d’un tissu entièrement opaque et nous le laissons 5 jours entiers dans le noir. À cet instant et pendant toute la durée du BO il est absolument interdit de soulever la bâche, la moindre lumière dans l’aquarium annulerait les effets! Il estimportant depréciser que pendant toute la duréevdu Black out, il ne faut surtout pas  nourir les poissons et les crevettes, qui n’en souffrirons pas. Au bout de 5 jours nous soulevons la bâche, changeons à nouveau 50% de l’eau, siphonnons les dépots de cyano et recommençons le black-out pendant 3 jours. Une fois les délais passés nous retirons la bâche et nous pouvons constater avec joie que toutes les traces de Cyanobactéries ont complètement disparu. Nous garderons l’oeil pendant plusieurs semaines mais en 8 jours nous avons éradiqué cette bactérie qui décourage bon nombre d’aquariophile.  Nous reprenons également la fertilisation et nous ajoutons progressivement 10 ml de Profito d’Easy Life la première semaine et 15 Ml la suivante après avoir constaté les effets bénéfiques sur les plantes.

Au bout de 4 semaines, une fois le pic de nitrite passé et les plantes qui ont commencé à s’intégrer nous introduisons les poissons. Une population de petit court d’eau sud américains occupera les lieux. Un couple de Nanacara Anomala, 5 LG2, un petit groupe d’Inpaichtys Kerri, quelques Caridina Multidentata et escargots.

L’introduction des animaux dans l’aquarium est toujours un moment émouvant. Le paysage pensé pour eux, prend enfin tout son cens. Les invertébrés, les poissons trouvent au fur et à mesure naturellement leur place. Quelques prises de becs auront certainement lieu, car un nouveau territoire est comme dans la nature, souvent l’occasion de changement dans un groupe et une nouvelle hiérarchie va se mettre en place avec cette nouvelle geographie qui s’offre à eux.

Bien que le volume net d’eau soit faible, la très grosse filtration, les nombreuses caches, les plantes et mousses permettant aux animaux de circuler sans s’observer sans arrêt permet donc au deux espèces principales, à savoir les Inpaichtys Kerri et le couple de Nanacara Anomala de trouver leur place. Deux Inpaichtys vont disparaître, sans doute en raison d’un dominant un peu plus territorial que les autres. Mis à part ce fait,  la vie dans ce bac au format particulier prend une allure extrèmement naturelle.


Une fois n’est pas coutume, pour ce 31 octobre de l’année 1 de l’atelier nous avons le plaisir de vous présenter un aquarium déjà planté et presque mature. Un bac sanguinolent à point pour une journée d’Halloween presque pas comme les autres. Nous reprendrons tous les détails de la création de ce bac un peu particulier à rebours pour terminer par la conception du hardscape, aussi minimaliste soit-il.

Ce bac est né d’un image, l’image d’une rivière de lave en fusion coulant au milieu d’un forêt, puis l’envi de créer un bac qui fasse un pont entre les deux écoles du Paysage Aquatique.

Entre deux écoles, (cf Qu’est-ce que l’Aquascaping), l’école Hollandaise et l’école Japonaise. L’école Hollandaise qui arrange des plantes géométriquement afin de créer un tableau végétal, coloré et esthétique et l’école Japonaise qui reproduit des paysages inspirés de la nature à l’aide entre autre de racines.

Nous reviendrons ultérieurement sur toutes les étapes, du hardscape au schéma de plantation, en passant par les modifications pour arriver à un bac, nous l’espérons, novateur, simple, vivant et naturel.

En souhaitant que  cet aquarium, mature, nous plongeras à la fois d’un monde imaginaire et également dans un bras de rivière qui pourrais être réel. L’utilisation de plantes rouge procurant un effet complètement innatendu, dynamique sur le rendu final de ce projet. Il n’y pas un rouge, mais pleins de nuances, celles-ci combinées à la transparence, au flux de l’eau, le mouvement des plantes, la présence des poissons procure une sensation qui peut dépasser l’observation d’un paysage dans la nature, entre la réalité de la vie aquatique et l’imaginaire il n’y pas beaucoup de médium qui peuvent arriver à procurer un tel effet.


Après quinze jours à nous battre contre les algues et un Black-Out de 7 jours, le bac semble enfin prendre la direction  de l’équilibre. Plus une algue à l’horizon mis à part part celle qui patine les pierres. Pour cela nous trouverons la solution la plus naturelle, en adéquation avec les paramêtres du bac nous rajouterons ultérieurement quelques Gastromyson Punctulatus et  5 Neretina Pulligera – Black Racing, qui sont de redoutables alliés pour limiter les algues, en plus d’être très présent et vivant dans l’aquarium.

Le mix de Glossostigma elatinoides, d’Hemianthus callitrichoides, d’Hydrocotyle sibthorpioides, de quelques pointes d’Eleocharis parvula en avant plan se passe à merveille. La transition avec Vesicularia montagnei également.

Quelques Caridinas cf Cantonensis de grade de grade A à S sont introduites  et un groupe d’Hyphessobrycon Amandae, qui doivent aller dans un autre aquarium, sont mis dans ce bac en attendant  que le leur soit cyclé, ils contribueront aussi à augmenter l’apport de nitrate nécessaire.

Le bac prend la direction que nous avions imaginé à la conception. Le rôle des mousses en fond tel que la Flame moss et la Spiky moss, vont cependant être observé de plus près car ces mousses, sublime et facile donne  pourtant ici un effet exagérément terrestre,  qui au lieu de souligner la puissance de la pierre maîtresse, souligne l’effet « forêt de Sapin » et attire un peu trop l’attention. Des boutures de Vesicularia montagnei ainsi que de la Vesicularia mini-x moss pourrait bien les remplacer afin d’augmenter l’importance de la présence des pierres.


Comme nous l’avons déjà précisé, le substrat dans un aquarium a deux fonctions importantes: la première de servir de milieu d’ancrage dans l’aquarium et la deuxième d’agir comme une réserve de nutriments pour les plantes enracinées et, accessoirement, il accueille des bactéries participant à l’épuration de l’eau de l’aquarium.

Avant de choisir le type de substrat nécessaire, nous prendrons le temps de bien réfléchir au type de plantation et ensuite d’adapter le choix et montage de celui-ci en fonction des besoins des plantes. En effet, il n’est nullement nécessaire de répandre un substrat complet type Aquasoil là où nous disposerons des pierres ou des racines et pour des plantes non racinaires types mousses ou plantes épiphytes.

La première étape est donc de bien penser à son schéma de plantation. Un croquis est sans doute la méthode la plus usuelle. Une fois vos choix définis vous pouvez donc connaître les besoins et ainsi définir les zones qui seront plantées.

Dans ce premier exemple nous décidons donc de scinder le bac en deux parties, le fond où des mousses seront disposés sur de la pouzzolane  que nous trouverons en grande surface au rayon « jardinage » et le premier plan où un tapis de Glossostigma Elatinoides et d’Hemianthus Callitrichoïdes seront plantés dans de l’Aquasoil New Amazonia Powder afin de permettre aux racines de bien s’enraciner et d’avoir tous les nutriments nécessaires. Un lien visuel  sera créé en laissant de toutes petites touches d’Eleocharis Acicularis et d’Hydrocotyle Sibthorpioides aller librement autour des pierres.

En premier lieu nous disposons dans le fond de l’aquarium les produits ADA  qui favorisent un dévellopement bactérien optimal du substrat, réduisant ainsi les risques d’invasions d’algues dû au lancement d’un aquarium: du Powersand S, de la poudre Bacter 100, de la Tourmaline et Clear Super.

Une fois cela effectué nous recouvrons entièrement avec de la pouzzolane le fond de l’aquarium.

Afin d’optimiser l’utilisation de l’aquasoil nous disposerons la couche de New Amazonia Powder  au premier plan une fois le décor final choisi et les pierres stabilisés sur de la pouzzolane.

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Comme nous l’avons précisé précédemment le démarrage d’un Iwagumi peut s’avérer fastidieux pour l’aquariophile débutant, mais il est tout à fait possible, sans grande connaissances particulières, de se lancer dans la réalisation de  paysages aquatiques directement avec un tel projet. Un peu de surveillance, de ténacité et de patience seront justes nécessaires. La première des choses à faire est d’entretenir de manière régulière, surtout lors des premières semaines, son aquarium. Cette régularité sera un gage de succès et finalement de simplicité car un entretien hebdomadaire permet de se consacrer finalement plus à l’observation qu’au nettoyage.

La première des choses à faire, une fois que l’on a coupé le filtre et, si on en a l’utilisation, le chauffage, c’est de brosser les pierres. Le plus efficace restant la brosse en fer que l’on trouve au rayon « bricolage » de certains supermarchés. Un brossage régulier permet de réguler la présence des algues sur les pierres, tout en gardant un peu de patine. Il est conseillé de brosser doucement les pierres afin de ne pas remuer le sol.

La deuxième étape est de tailler son tapis. Avec des petits ciseaux courbes, on peut ainsi, très précisément tailler en éliminant les feuilles qui sont soit entrain de pourrir, ou bien en proie aux algues. Il ne faut pas avoir peur de tailler, au contraire, une taille régulière, permet d’obtenir une meilleure répartition et un tapis dense et uniforme beaucoup plus vite;

La dernière étape, est le changement d’eau. À l’aide d’un tube on peut siphonner doucement le sol sans pour autant aspirer les plantes, on évite ainsi une trop grande accumulation de déchets sur le substrat. Au départ il est conseillé de changer le plus régulièrement possible son eau, 20 à 30% par semaine. Une fois le bac stabilisé, les changements d’eau pourront s’espacer, pour au fur et à mesure laisser place aux seules remises à niveaux.

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L'art de l'iwagumi

Si vous décidez de faire des recherches sur l’origine des Iwagumis, vous tomberez certainement sur

un aquarium réalisé par Takashi Amano il y a un peu plus de 20 ans. En Japonais Iwagumi, que l’on prononce Ishigumi, s’écrit  石組 , le premier caractère signifie pierre et le second signifie principalement composition, arrangement, que l’on peut donc traduire par composition de pierres. Le premier aquarium présenté à l’occident était  un arrangement  très simple de roches de rivières et d’une plante unique: Echinodorus Tenellus.

La beauté inattendue de cet aquarium stupéfia le monde de l’Aquariophilie classique et les images de ce bac furent publié dans de nombreuses revues spécialisées, marquant le début d’une nouvelle ère dans la conception des aquariums.Cette disposition très particulière que personne n’avait vue auparavant fût la création originale de Monsieur Takashi Amano, mais il semble que cette pratique esthétique dans les aquariums existe depuis fort longtemps.

La mise en forme d’un Iwagumi est directement inspiré des Suisekis, art Japonais ancestral qui consiste à rassembler des pierres remarquables sur un plateau, soit en bois: Daiza, soit en grès: Suiban, soit une coupe en bronze: Doban. Ces pierres utilisées au départ pour la méditation peuvent rappeler des formes d’animaux, de paysages, où biens de belles formes abstraites. On a trouvé également des traces en Chine de collection de pierres datant du XIIème siècle. C’est art était nommé Bonseki et seul les élites les collectionnaient comme objets de méditation.

Les pierres sont à l’origine de bien des concepts philosophiques et spirituels, île de Pâques, les Dolmens en Bretagne par exemple, sont là pour nous rappeler le côté éternel de l’utilisation des pierres.


Toute la création de cette Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

Conception

Inspiration Iwagumi

Au-delà d’un certain mysticisme la sensation que procure l’observation d’éléments minéraux apporte un sentiment de plénitude.

Comme si nous étions face à un paysage majestueux. Aujourd’hui si le style a évolué, le principe d’utiliser un choix de pierres cohérent, tournant autour d’une pièce maîtresse, est toujours d’actualité.

Nous ne retiendrons ici que le simple plaisir d’avoir un aquarium épuré et simple qui créera dans une pièce de nos maison où de nos bureaux une impression de plénitude et d’une beauté simple jusque là réservé au promenade dans la nature. Comme ici sur les Monts d’Arées en Bretagne. C’est un peu le principe des jardins de pierres zen, les Karesensui, à l’échelle de nos aquariums.

Si jamais vous entendez quelqu’un vous dire qu’une pierre peut avoir dix visages! N’hésitez pas à lui demander de vous fournir une pierre de son choix pour vous illustrer ses propos et tournez là, sous vos yeux… Peut-être y verrez-vous quelque chose qui vous décidera à concevoir un Iwagumi. Au Japon l’appréciation des pierres est considéré comme un art, le Suiseki. Une longue observation des pierres vous permettra, le moment venu de créer votre décor sans hésitations.

Exemple d'Iwagumi

Une fois les pierres bien observées et leurs formes assimilées laissez votre instinct parler et déposer ces pierres sans trop penser et sans calculer. Lorsque vous pourrez disposer votre Iwagumi en quelques minutes c’est que vous aurez réussi! Photographier ce premier jet et prenez le temps de l’observer. L’expérience, votre instinct, l’observation de la nature et le temps vous aiderons à obtenir l’effet naturel recherché, alors que le strict respect de règles, comme celle des tiers, pourrait vous bloquer dans votre créativité.


Toute la création de cette Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

Réalisation

Pour quelqu’un qui voudrait réaliser un Iwagumi pour la première fois.

Chaque pierres utilisées dans un Iwagumi a son propre nom. Il y a des règles à respecter pour réaliser un Iwagumi, comme l’ordre dans lequel on dispose les roches, mais il semble que ce qui fait vraiment la différence c’est un choix cohérent de pierre, de part leur texture et le choix des plantes.

Appelation des pierres dans un iwagumi


Oyaishi
C’est la pierre maitresse de la composition. Il faut choisir la plus belle et celle qui a le plus de caractère possible. Sa taille devrait être approximativement aux 2/3 tiers de la hauteur de l’aquarium. Son inclinaison, dans le cens du courant devrait renforcer l’impact du paysage.

Fukuishi
C’est la deuxième plus grosse pierre de la composition. Choisissez une pierre qui a la même texture et la même couleur qu’Oyaishi

Soeishi
C’est une plus petite pierre qui est souvent placé juste à coté d’Oyaishi. Son rôle est de souligner la beauté et la présence d’Oyaishi

Suteishi (Pierre Sacrificielle)
C’est une petite pierre, que l’on peut aussi disposer en retrait de la composition principale. Elle pourra être temporairement engloutie par la végétation. Son rôle est plus un rôle d’élégance et de subtilité.


FAQ

Le nombre de pierres doit-t-il être pair où impair ?
Comme dans une composition classique il est de bon ton d’avoir un nombre impair de roches afin d’éviter d’avoir un décor qui apparait trop symétrique où qui pourrait passer pour être couper en deux. Le nombre impair permettant de lier l’ensemble plus naturellement.

Pourquoi Oyaishi est souvent inclinée ?
Dans un jardin zen c’est la direction suggéré par les graviers qui est la métaphore de la direction de l’eau, l’inclinaison d’Oyaishi dans un Iwagumi est utilisé pour suggérer la sensation du flux et le cens du courant.

conception d'un iwagumi La disposition du substratEn règle générale  on dispose une fine couche de substrat au premier plan afin de pouvoir , une fois les pierres disposés correctement, créer un effet de perspective et de volume.  Une fois mise en eau il est fortement déconseillé de bouger les pierres, c’est pourquoi cette première étape peut être faite en observant les pierres hors  du bac puis de laisser le bac sous vos yeux, sans eau pendant quelques jours.
L’arrangement d’Oyaishi d’après le nombre d’or
Si vous réalisez votre premier Iwagumi et afin de vous garantir une bonne disposition des pierres, nous vous conseillons de disposer la pierre maîtresse, Oyaishi en respectant la règle des tiers, à un tiers d’un coté et au deux tiers de la hauteur semble être un ratio de bonne augure, mais une fois cette règle assimilé, vos compositions se feront plus naturellement.
Arrangement d'un Iwagumi
Finalisation de l'Iwagumi avec le substrat La finition de l’Iwagumi est obtenu avec le substrat
En laissant glisser une fine couche de substrat supplémentaire entre les pierres vous créerez une sentiment de continuité. Dans certains cas de plantation on peut utiliser un sable décoratif pour  obtenir un premier plan lumineux.

Toute la création de cet Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

Chaque fois que nous réaliserons un Iwagumi classique nous retiendrons les règles déja énoncées dans l’article « l’Art de l’Iwagumi« . La puissance visuelle d’Oyaishi étant dans ce premier aquarium tellement évidente, nous avons décidé de procéder de manière assez symbolique en construisant un écrin autour d’une pierre unique. Le schéma de plantation publié dans la partie sur le substrat ayant été choisi aussi en fonction de ce choix.

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Pour le côté pratique nous ne mettons l’eau qu’une fois le hardscape validé. En effet , un Iwagumi contient peu de  variétés de plantes et a donc un équilibre extrèmement sensible au démarrage. C’est pourquoi une fois en eau et planté nous ne toucherons plus au substrat pendant plusieurs mois afin de ne pas perturber l’équilibre fragile.  Le substrat, la plantation  (cf montage d’un substrat mixte) et la pierre maîtresse ont été soigneusement choisis avant et le hardscape est resté dans cet état quinze jours, il a été photographié plusieurs fois afin de valider les positions des pierres en tenant compte du schéma de plantation.

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La distance entre l’atelier et les locaux de FloraQuatic est telle, qu’un échange par téléphone entre la personne responsable du choix des pierres a été effectué afin de choisir la pierre. Le choix a été fait très judicieusement en fonction du format du bac et du projet, en effet savoir choisir les pierres est un art en soi. Le savoir faire d’un aquascaper sur place à permis de sortir cette pierre unique et majestueuse.

 

La disposition des autres pierres a donc été simple, en essayant de jouer avec la taille et en les disposants à plat,  le choix de la plantation; (cf Montage d’un substrat Mixte) autour de la pierre maîtresse afin de créer un écrin pour Oyaishi.

Comme nous l’avons vu dans la première partie consacrée au substrat le choix de la plantation a été choisi en même temps que la conception du décor et du choix des sols. L’aquarium sera donc coupé en deux, au fond de la pouzzolane pour permettre aux mousses de s’étendre et au premier plan de l’Aqua Soil powder New Amazonia afin de permettre à la Glossostigma elatinoides et l’Hemianthus callitrichoïdes de s’enraciner dans les meilleures conditions possibles.

Nous commencerons donc par fixer les mousses ( Fissidens Fox / Christmass Moss / Spiky Moss )  sur des morceaux de pierre de lave avec du fil de coton. Non seulement les morceaux de pierre de lave sont d’excellents supports pour les mousses, mais pour l’entretien il est aisé en cas de besoin de les sortir pour les nettoyer. La plupart des mousses ont surtout besoin d’avoir un support pour se fixer et de la lumière pour prendre plus rapidement. Pour cela, nous coupons en très petits morceaux les mousses et nous les disposons brins par brins sur les morceaux de lave. L’opération peut paraîtres fastidieuse, mais elle permet d’obtenir de bien meilleur résultat rapidement en évitant à la mousse de pourrir à la base lors de la période d’adaptation et donc de se détacher.

La préparation pour planter la Glossostigma elatinoides et l’Hemianthus callitrichoïdes est également importante. Comme nous le verrons la période d’adaptation des plantes à l’eau de votre aquarium va faire que toutes les pousses que vous planterez vont disparaître pour laisser place à de nouvelles pousses parfaitement adaptées aux paramètres de votre aquarium. C’est peut-être là le secret pour réussir rapidement un beau tapis qui durera dans le temps. La première étape est de bien rincer et d’enlever la mousse dans laquelle vos plantes arrivent, puis de séparer par petits groupes de brins les pots. En les disposant sur un plateau vous pourrez ainsi les planter à l’aide d’une pince fine de manière rapide et efficace.

Puis vous plantez le plus profondément possible dans le new amazonia powder préalablement humidifié  en laissant les dernières feuilles dépasser. Cette préparation et technique permet aux pousses qui sortiront d’être directement adaptées à vos paramêtres et vous éviterez ainsi un  pourrissement qui peut provoquer un dérêglement du bac, toujours plus sensible et fragile au départ.

Un Iwagumi est un aquarium assez particulier à lancer et vu le peu de variétés de plantes il peut être utilie afin de concurrencer les algues qui sont quasiment inévitables au départ de mettre des plantes à pousses rapides, (types Hygrophila Difformis Ceraptophyllum qui peuvent être utilisés en plantes flottantes) pour faciliter le démarrage du bac. Une fois cette étape terminée, vous pouvez de suite mettre en eau votre aquarium pour commencer le cyclage.

L’idée de ce projet est venu tout naturellement lorsque nous avons récupéré à l’atelier la cuve fabriquée pour les démonstrations  d’Aquascaping réalisées par Grégoire Wolinski à Truffaut Ivry lors des Crevettes en Seine 2011 et 2012. Un bac assez particulier de part son format qui à l’origine était coupé devant pour permettre de faire des « hardscape » sans eau avec une face avant laissant très peu de hauteur d’eau possible.

Dans la nature les ruisseaux sont souvent les endroits où foisonnent les petites espèces de poissons et crustacés. La géographie et la conception du décor deviennent alors un atout majeur pour maintenir des espèces aux caractères parfois bien trempés. Les racines et les possibilités de niveaux, de cavitées et de barrières  lors des poursuites entre poissons vont nous permettre de créer un véritable bout de rivière. Un paludarium ouvert, demande finalement peu d’entretien et apportz un sentiment de réel petit coin de nature chez soi. C’est  un jardin ouvert lorsqu’on le regarde du dessus et une véritable rivière intérieure vu du dessous.

La semaine prochaine nous détaillerons toute la création de ce jardin aquatique d’interieur.

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Bien connu des aquariophiles pour sa couleur incroyable et ses feuilles gracieusement ondulées, la Rotala macrandra est aussi réputée pour être une des plantes les plus difficiles à maintenir. Dans cet article nous ne reviendrons pas sur sa fiche et sur les conditions de maintenance qui lui semblent les plus appropriées, mais nous allons en détail revenir sur la transformation de la plante. En effet entre les petites feuilles vertes et rondes que vous recevrez, parfois légèrement abîmées car c’est une plante qui supporte assez mal le transport, et son adaptation en mode immergé, voici en quelques images les transformations qui ont eu lieu en l’espace de quelques jours à peine.

Le premier jour, après avoir rincé à plusieurs reprises la plante, et l’avoir laissé tremper délicatement dans l’eau de l’aquarium pendant plus de 24h nous l’avons planté directement, sans rien couper afin de ne pas augmenter le traumatisme que sont le transport et le changement d’eau. Les feuilles font grises mine, mais comme celles que nous voyons sont amenées à disparaître nous ne nous en faisons pas plus que cela.

 

 

 

 

Au bout de deux jours à peine, alors que de vilaines filamenteuses ont déjà commencé à attaquer les feuilles émergées, de toutes petites feuilles, d’un rouge tirant vers le bordeaux commencent déjà à pointer le bout de leur nez.

 

 

 

 

 

Douze jours exactement après la mise en eau, alors que les filamenteuses font toujours des ravages sur les vieilles feuilles. ( que nous coupons régulièrement, afin de ne pas laisser les algues, qui sont alors que le bac débute, tout à fait normal et que nous coupons afin de toutefois limiter leur présence. ) Toutes les têtes ont revêtu leur forme immergée, la couleur est même surprenante car extrêmement foncée. 

 

 

 

Vingt jours après la mise en eau, toutes les feuilles ont désormais pris leur apparence immergée, et plus aucune trace de filamenteuse n’est observée. À ce stade nous relevons les paramètres de l’eau de l’aquarium et la fertilisation n’a d’ailleurs toujours pas commencé.

 

 

 

 

 

Cinq mois plus tard la Rotala macrandra a définitivement pris sa place dans l’aquarium, ici nous avons décidé, une fois n’est pas coutume de l’utiliser en plante d’avant-plan afin de la sublimer . Cette place d’ailleurs semble lui convenir à merveille. Pour ce qui est de sa taille vous pouvez vous référer à un article réalisé précédemment. Pour ce qui est de la fertilisation, nous n’avons absolument rien changé depuis le lancement du bac, à savoir que nous utilisons le pack Easy Life ainsi qu’un traitement préventif à l’AlgExit. Nous utilisons de l’eau de conduite dont les paramètres sont les suivants: ph 7 GH 6 KH 4 conductivités 450 ms. Nous avons un système de diffusion de Co2 Ista branché avec électrovanne et le compte bulle Cal Aqua nous indique 1 B/S.

Un des secrets pour obtenir un tapis dense et en pleine santé est la taille. En effet pour que les stolons puissent se développer au mieux, occupant le plus d’espaces possible au sol, seul l’usage de ciseaux nous permettra de densifier et contrôler notre tapis. Entre l’entretien d’un gazon de jardin et celui d’un aquarium il n’y a qu’un pas…

Si ici l’usage d’escargots tel les Néretinas pulligera- Black Racing, de crevettes tel des Caridinas Multidentata seront au quotidien nos agents d’entretien, l’usage de petits ciseaux courbes, une fois par mois, sera sans doute le meilleur allié pour obtenir ce que l’on désir.

Entre un « laisser aller » pour obtenir un tapis naturel et conservation des proportions; pour garder la forme du décor visible, limiter l’effet « moumoutte » que peut créer une glossostigma où une Hémianthus trop épaisse,
Une bonne séance de taille est le secret d’un tapis en pleine forme, cela évitera  en plus au tapis de pourrirbà sa base et donc de se décrocher.

Outils indispensable : une paire de petit ciseaux courbes et une épuisette pour repécher les morceaux de Glossostigma et d’Hemianthus que nous allons couper.

 

Iwagumi : La taille du tapis from Floraquatic on Vimeo.

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Le plus souvent, en raison de la fragilité des Caridinas cf.cantonensis var Taïwan Bee, les aquariums sont réservés pour la selection et la reproduction, la beautée de ces crevettes passe souvent avant la beautée des aquariums et leur geographie.

Le concept ici est donc simple , trouver la méthode pour réaliser un aquarium à l’aspect très naturel, facile à entretenir et qui peut être vidé sans toucher quoique ce soit au sol.

Les plantes en raison de l’acidité de l’eau, de l’absence totale de fertilisation et de Co2 seront réduites à suivre l’évolution du bac, lentement, très lentement. Un bac entre biotope, lowtech et selection de crevettes.

Pour nous aider à maintenir sur le long terme nos crevettes, nous avons décidé de réaliser cet aquarium dans un de nos plus grand bac, soit un bac de 90x45x45 = 160 litres.

En effet une des clefs pour le maintien de ces crevettes étant la stabilité des paramètres, il est plus qu’aisé de comprendre que plus nous avons d’eau, moins les variations et l’impact des perturbations, comme la mort d’un simple escargot aura d’influence.

 

C’est pour cela que nous conseillons à tous les amateurs qui souhaitent se lancer dans le maintien et la reproduction de Taïwan Bee des aquariums d’au minimum 100 L avec une masse de filtration conséquente.

 


 

Grâce à ce lot de 10 racines Desert Wood de tailles différentes nous réalisons un paysage qui nous a été inspiré lors d’une de nos promenades en bords de rivière.

 

 


Pour réaliser le hardscape et trouver l’équilibre  de la composition nous utilisons tout d’abord du fil de fer plastifié de jardinage  et ce que nous avons sous la main pour caler les  racines en imaginant également le dénivelé. La composition ainsi réalisé va rester comme cela plusieurs jours afin de valider le projet visuellement et de peaufiner la technique pour fixer les racines entre elles, par groupe, en pensant au fait que nous ne devont en aucun cas les enterrer dans le sol afin de pouvoir les sortirs du bac pour l’entretien. Tous les mouvements de sol étant potentiellement dangereux pour les crevettes.

Une fois le décor validé, nous allons réserver l’aquarium pendant plusieurs jours au trempage des racines, afin de les faire dégorger de toutes traces éventuelles de produits non souhaitables pour nos invertébrés et de limiter leur flottabilité. Dans ce cas précis de trempage, l’utilisation d’un filtre et de charbon actif type Tetra CF pour filtres exterieurs peut accélérer le processus.

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Comme chaque année depuis 11 ans déjà, la grand-messe de l’Aquascaping a lieu au Japon, avec comme initiateur et maître de cérémonie: Takashi Amano, qui par la perfection technique de son travail photographique a diffusé dans le monde entier les images de ses paysages aquatiques magnifiés par l’image fixe et également fondé la société Aqua Design Amano. Cette année Floraquatic y était.

La raison de cette grande réunion internationale : la promulgation des résultats de l’IAPLC, The International Aquatic  Plants Layout Contest, le Concours International d’Aquariums Plantés. La compétition cette année fût marquée par le plus grand nombre de participants de son histoire, soit 2021 aquariums participants, pour 63 pays. la France avec 27 participants est la 17ième nation et avec 8 paysagistes aquatiques classés dans le top 200, est en progression permanente.

Le niveau devenant de plus en élevé également, Takashi Amano a décidé de changer légèrement la méthode de présélection, tout d’abord il a, seul, choisi ses 200 aquariums favoris, puis les a soumis au vote des participants eux-mêmes. Cette présélection, sur la base de petites images, et ce malgré un niveau extrêmement élevé est une porte ouverte à toutes les interprétations possibles. Quant à la sélection du top 100 par les participants eux-mêmes, il semble que le réseautage, au détriment du talent et de la créativité, a fait des émules, la sélection des derniers ayant été faite à une voix près…

Une fois ces deux étapes, peu objectives, franchies, les 100 aquariums sélectionnés ont été soumis au vote des juges internationaux, qui eux par contre doivent répondre à des barèmes extrêmement précis et rigoureux. La liste du jury est éloquente : Mitsuo Yamasaki / Japon, Hiroshi Yamada / Japon, Hajime Ozaki / Japon, Sergei M. Kochetov / Russie, Huang Yu-Fa / Taïwan, Han Seong Soo / Corée, Karen Randall / USA, Krzysztof Stefko / Pologne, Frantisek Kolin / République Tchèque, David Boruchowitz / USA, Johnson Wai / Hong Kong, Friedrich Bitter / Allemagne, Wang Defeng / Chine, Claus Christensen / Danemark, Philippe Chevoleau / France, Jeremy Gay / Angleterre, Takashi Amano / Japon. Rigueur et diversité des juges qui garantissent depuis le début de cette compétition un final aux créations de plus en plus incroyables.

C’est donc lors de cette cérémonie, présidé par Takashi Amano, qui a lieu au Tokyo Forum, en plein centre de  la Capitale Nippone que va être annoncé et projeté aux yeux du public présent et également retransmis en direct via Ustream le palmarès tant attendu .

Ce concours étant organisé par la marque Aqua Design Amano, le début de la cérémonie est une série de présentations des distributeurs via des clips amateurs, de l’entreprise et aussi pour cette année, d’un film retraçant la réalisation et l’entretien des deux plus grands aquariums au monde réalisé par Takashi Amano au Sumida Aquarium. Une véritable équipe d’une quarantaine d’employés est nécessaire pour que la société puisse avancer, de la réalisation de nouveaux produits, au maintien des aquariums en passant par la communication, Aqua Design Amano , avec 86 employés,  est  la plus grande entreprise dédiée uniquement aux paysages aquatiques. Le rêve de son créateur est , 20 ans après, devenu realité.

Nous reviendrons en détail la semaine prochaine sur le palmarès  dévoilé  lors de cette journée du 27 octobre 2012.

Réaliser ce bac spécifique pour Caridinas cf cantonensis var Taïwan bee, devient un véritable projet mêlant paysage aquatique, passion des plantes, sélections et observations des crevettes. Car si nous nous sommes attachés à réaliser un hardscape modulable, mais qui reste inchangé permettant d’être retiré entièrement sans remuer le sol, l’évolution des plantes est pour nous au jour le jour un véritable test grandeur nature. Quant à la population et les reproductions successives, nous pouvons, avant de faire le bilan annuel, dire que nous avons fait le bon choix.

En plus d’être pour nous un véritable laboratoire, ce bac de 160 litres, avec son éclairage de 6 x14 w en T5 philips HE 865 très économique à l’achat et à l’usage, son absence totale de fertilisation, est un véritable éloge de la lenteur en plus d’être un véritable bac Low Tech.


Le premier jour de la mise en eau, nous avons planté de la Valisneria nana, de la Cryptocoryne balansae et crispatula, rajouté de la Vesicularia montagnei fixé en bas , de la Vesicularia dubyana dans le fond et dans les zones d’ombres.Comme vous pouvez le constater, certaines racines ne coulent pas encore à 100%, mais leur prétrempage va faciliter grandement la stabilitée du décor.

 

Pendant quinze jours nous avons changé 50 % du volume d’eau avec de l’eau de conduite.
Puis au bout de la troisième semaine nous avons ajouté au fur et à mesure des changements de l’eau osmosée pure.Au bout d’un mois nous avons testé les paramètres en plus des données en conductivités données très précisément par le filtre Hagen G6.
Ces données d’ailleurs seront au fil du temps le seul relevé que nous effectuerons.
Les autres paramètres seront vérifiés avec parcimonie ou bien si des pertes semblent injustifiées.

Le pic de nitrite est passé inaperçu et au bout d’un mois et demi, les paramètres étant parfait nous décidons d’introduire pour commencer un groupe de 10 CBS de grades divers.
Les femelles serviront à régénérer les Taïwan Bee que nous introduiront ultérieurement.
Nous reviendrons sur cette façon de faire dans des articles à part entière.

Voilà plus de 5 mois que le bac vit au rythme des naissances.

Les plantes, très lentement mais surement ont pris le relais des algues qui sont apparues au départ.
Une dizaine de Clithons et des Puligera Black Racing nous évitent d’avoir à sortir trop souvent les racines pour l’entretien.

Mis à part les mousses, aucune taille n’a été nécessaire et en changeant seulement 15% du volume tous les 15 jours nous arrivons à préserver l’équilibre sans aucun souci.

Nous avons décidé de tester également les réactions de certaines plantes dans cette eau acide, nous avons rajouté au fur et à mesure de la Bolbitis heudeloti taillée et retaillée, et en arrière plan de la Nymphaea sp glandulifera, Crinum calamistrum, Myriophyllum mattogrossense, Cabomba furcata.

Les paramètres, très stable grâce à l’utilisation d’eau osmosée reminéralisée avec des sels de Preis ainsi que l’Aquasoil New Amazonia sont les suivants:
Conductivitée, mesuré avec le filtre Hagen G6 oscillant entre 265 et 280 ms.
kh 0 GH 4 PH ( -) 5,8 temps > 22°c min.
Éclairage 6 x 14 w T5 HO 865 Philips avec la rampe Paradiso Elias Life graduable équivalents 6 h à 100%.
Filtration puissante afin d’éviter des zones mortes et avoir des paramètres très stables.
Oxygénation nocturne avec la pompe à Air Tetra APS 300.

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Lors de notre première visite au Sumida Aquarium, un samedi matin de vacances scolaires, nous avons pu vous faire partager la visite de ce lieu central à Tokyo. La foule impressionnante ne nous permettant pas de photographier ces somptueuses oeuvres naturelles réalisées par Takashi Amano et exposées au public depuis le mois de mai 2012. Nous sommes revenus, huit jours après, un lundi matin à l’heure même de l’ouverture. Certes nous avons pu enfin observer ces aquariums avec plus de sérénité mais déjà la foule s’agglutinait, le nez collé aux vitres, et se mettait à rêver devant ces incroyables bacs paysagés.

Primeval Forest  | La Forêt primitive mesure 414 cm de large pour 164 cm de profondeur et 170 cm de hauteur. Cet incroyable bout de nature nous plonge littéralement dans un bras de rivière et  fait prendre conscience au public de la beauté de la nature

Dès le début de la visite quelques notes explicatives permettent au public curieux de découvrir une réalité souvent oubliée: l’importance du végétal dans nos rivières d’eau douce. De cette présence du végétal associé à la lumière découle ce que l’on nomme la « photosynthèse ». Processus qui est à l’origine de la production de dioxygène, ou plus simplement « oxygène ». Si sur terre sa présence est indissociable de la vie en général, dans l’eau l’oxygène dissous est une condition nécessaire également à la vie de très nombreuses espèces.

Voici une galerie photos de ce bac somptueux vu sous d’autres angles:

 

Halloween est passé, bôôô, mais le bac reste. Le démarrage d’un aquarium se déroule en deux étapes principalement. La première est le passage du pic de nitrite, nous verrons plus tard comment gérer et parfois accélérer ce processus que l’on doit attendre avant d’introduire les espèces animales. Une fois le pic de nitrite passé l’aquarium est encore bien jeune et le manque de bactéries dans le sol et dans le filtre font que l’équilibre est très fragile, c’est souvent à ce moment-là d’ailleurs que la plupart des algues indésirables peuvent faire leur apparition. Une fois ce passage effectué il ne nous reste plus qu’à observer et surveiller notre aquarium jusqu’à ce qu’il soit équilibré.

Alors lorsque approchant le troisième mois, nous ne voyons plus une seule petite algue, lorsque en fin d’après-midi les feuilles se dressent, avec pour certaine comme la Rotala macandra, une couleur rouge rarement observée, alors à ce moment une sorte de bonheur contemplatif surgît.

En reculant et en regardant les plantes évoluer nous pouvons enfin imaginer perfectionner l’apparence de l’ensemble avec nos ciseaux tout en souhaitant garder une touche chaotique, propre à la nature. Le chaos organisé cher à certains photographes comme Henri Cartier Bresson, devient ici, avec le végétal une véritable partie de plaisir. La Myriophyllum mattogrossense, martyrisée, taillée, repiquée et taillée sans cesse depuis le début, enfin bulle à tout va.

Les quelques brins d’Eleocharis vivipara mis de ci de là pour apporter de la légereté et enrichir les zones réservés aux plantes à tiges bullent également sans retenue, ne parlons pas de la Polygonum sao paulo qui elle scintille.

Quant à l’Hygophila pinnatifada, qui a été également taillée à plusieurs reprises en coupant systématiquement les têtes et bien non seulement elle arbore une couleur bordeaux foncé à certains endroits mais en plus après avoir souffert tel un bonzaï, elle semble vouloir se développer en restant petite…

 

A suivre…

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Le lancement d’un bac plus spacieux pour la population de la Petite Rivière nous a donc permis d’imaginer, sans ajouter quoi que ce soit au niveau du hardscape,  un décor différent pour une population très particulière: un petit groupe de Stiphodon atropupureus et 5 Gastromyzon ctenocephalus. Ce genre de poissons aussi rare que passionnant à observer nous a donc motivé pour réaliser avec les élements présent un bac proche d’un biotope au niveau de la geographie.

 

Après avoir eu la chance d’observer des gobies indigènes sur l’Ïle de Yakushima nous décidons de modifier la geographie du bac.
Le bout de rivière longitudinale, se transforme en bout de rivière frontal.
Le panier de bassin qui servait de support pour les plantes à tiges disparaît et les pierres qui étaient utilisé pour cacher cette zone sont retirés. Nous gagnons ainsi une dizaine de litre d’eau en plus.

Les racines sont disposées d’une manière simple et nous allons travailler les supports existants que sont les pierres et les racines comme base de supports pour les plantes.

Les pierres que nous utilisons pour recréer le bord de la rivière sont des Aku stone, qui par leur tonalité et leur forme nous rappellerons le côté rouge et raide des dernières chutes d’eau entre les torrents de montagne et l’océan.

Les galets qui vont servir de zone de cache entre les stiphodons, et également de zone de dépôts d’algues, nourriture principale de nos chers protégés.
La dernière racine est simplement posée, nous créons également des zones de pierres, qui brisent le regard entre les poissons et donc crée des zones de repos, mais qui également serviront de zone de dépots des plantes, entre émergé et immergé.
Nous laissons l’aquarium ainsi quelques jours afin de valider le décor.

Décor qui doit être à la fois un lieu de bien-être pour nos écailles, mais également un lieu où nous pourrons observer cette vie et nous délecter avec ce sentiment de recréer un véritable « bout de nature ».

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