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Lorsque ces nouvelles racines sont arrivées à l’atelier nous avons décidé de nous laisser inspirer par ces nouveaux éléments. Nous avions déjà construit nous-même notre « petit arbre« , mais ici, les deux pièces que nous avons reçues nous ont immédiatement projetés dans nos souvenirs de voyage au japon.

Souhaitant réaliser un véritable paysage miniature avec un arbre  pleureur, se courbant comme celui que vous pouvez voir. L’image ci-dessous qui est  exposée sur les murs de l’atelier, nous  transporte dans la forêt de Shiratani. Suintante d’humidité telle une éponge, cette forêt d’où seraient venus certains des premiers habitants du Japon, est située sur l’île de Yakushima. Elle est entièrement préservée et présente de fortes similitudes avec les jardins japonais tels que nous les connaissons.

Ci-dessous, nous lestons la racine Trees Roots avec une Okho stone et nous la fixons sur la pierre avec du ADA wood tight, conçu sur le principe du fil de jardinage inoxydable et recouvert de matière plastique. Son élasticité, sa solidité et surtout sa couleur sont de précieux atouts pour obtenir un rendu très naturel sans recourir à des subterfuges.

C’est lorsque nous nous approchons du sommet de la montagne et que la cime des arbres commence à apparaître, que cette similitude semble la plus évidente . Nous allons tenter de reproduire, à l’échelle d’un nano- aquarium, l’esprit de cette photographie.

 

Pour cela nous utilisons une paire de ciseaux, de la colle « Super Glue » en gel et deux portions de Weeping moss. La Weeping moss  a l’avantage de vraiment tomber sous la lumière et devrait tout à fait convenir pour la représentation de notre bonzaï aquatique.

 

 

Cependant, aussi belle soit cette mousse, elle s’accroche très mal aux supports que constituent les nombreuses et très fines ramifications de notre racine . L’usage de « Super Glue » gel, s’est par conséquent imposée. Nous procédons branche par branche en prenant soin de bien écraser la mousse humide sur les gouttes de « Super Glue ».

Nous terminons cet assemblage et nous constatons que les deux portions de mousse dont nous disposions  ont été utilisées; quelques branches n’ont pas  pu recevoir de mousse. Nous rectifierons ce manque lorsque la mousse aura trouvé sa forme en immersion  d’ici un mois.

 Délicatement nous procédons à la mise en eau.

 

 

 

 

 

L’aquarium dans lequel nous avons réalisé ce nouveau projet était en eau depuis quelques semaines, la partie technique fera l’objet de notre prochain article.

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Poursuivons notre série Tips « trucs et astuces« . Cette fois-ci, nous désirons fixer des plantes sur une installation de racines Desert Wood, réalisée pour un bac réservé aux crevettes. Nous décidons de disposer des mousses et du microsorum sous la surface de l’eau et d’utiliser cet assemblage de branches pour fixer des plantes à tiges à l’aide de sphaigne du Chili.

La sphaigne est une mousse récoltée dans zones marécageuses. Elle possède des propriétés permettant de nombreuses utilisations. En aquarium, son usage est une véritable innovation. Ce que nous partageons avec vous n’est qu’un échantillon des possibilités que la Sphaigne du Chili peut nous offrir comme champ de créativité dans les articles à venir.

 

 

Après avoir déjà expérimenté avec succès cette méthode pour notre bac » la Petite rivière« ,nous décidonsde prolongericinotre expérience.

Le premier geste à effectuer est d’assembler les racines principales avec du fil de fer de jardinagepour mettre en œuvre ce décor. Nous sommes partisd’une idée assez réaliste pour ce bac à crevette: nous disposons une souche de Desert Wood  d’arbre immergée avecd’élégantes racines Desert wood qui émergent de l’eau. Ainsi, la végétation pourra-t-elle s’installer doucement entre ces deux éléments que sont l’air et l’eau

 

 

 Après avoir fixé les racines principales, nous choisissons de la sphaigne du Chili pour permettre aux plantes de s’enraciner. La sphaigne, utilisée pour la réalisation des murs végétaux, est parfaite pour ce projet. Une partie sera immergée et, comme elle « éponge » parfaitement l’eau de l’aquarium,la partie émergée sera en permanence humide, tout en permettant aux plantes d’avoir leurs racines dans l’eau.

 

 

 

 

 

Sous la surface de l’eau, nous glissons  et calons entre les racines  de la Cladophora aegrophila . Cette pelote d’alguedécoupéeainsi formera,autour des racines, un tapis de mousse qui ravira les crevettes. 

Sans hésiter nous enfonçons la Cladophora aegrophila dans touts les petits interstices,à l’aide d’une pince à planter. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ajoutons également quelques feuilles de Microsorum pteropus sp trident qui devraient s’installer doucement avec le temps. Comme vous pouvez le constater, notreréalisation est faite d’un seul tenant,  et peut être déplacée, ce qui nous facilitera grandement  la surveillance et la maintenance de nos crevettes. 

 

 

 

 

 

 

 

Pour commencer nous fixonssimplement dans la sphaigne quelques brins d’Hydrocotyle leucocephala Nous allons également tester quelques plantes ,comme de la Rotala indica et Polygonum Sao Paulo,afin de donner un côté vraiment sauvage à cette zone humide.

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L’aquariophilie et l’aquascaping se sont considérablement développés avec l’arrivée d’internet et, même si nous y trouvons tout et son contraire, au point parfois de décourager les plus enthousiastes, le web est une plateforme de partage extraordinaire. Sans ces bases d’échanges, jamais cette rubrique n’aurait pu voir le jour.

Aujourd’hui, les plateformes d’échanges ont évolué; les réseaux sociaux permettent de progresser  beaucoup plus vite. C’est dans cet esprit que nous créons cette nouvelle rubrique « Tips », trucs et astuces, afin de vous faire bénéficier de toutes nos trouvailles et de nos expérimentations. Notre atelier est en effet un véritable laboratoire pour les passionnés d’aquariophilie et d’aquascaping. Cette nouvelle rubrique vous permettra, nous l’espérons, avec comme ici, un seul bout de ficelle et quelques branches, de concrétiser vos idées de paysages, même les plus fous. C’est avec la réalisation d’un arbre imaginaire et l’observation de son évolution que nous débutons avec vous  cette rubrique. Les améliorations seront, si besoin est, éventuellement publiées ultérieurement  .

La première chose que nous effectuons est de récupérer des branches de racines araignées que nous avions arrachées. Nous concevons cet arbre en récupérant les restes de simples branches, de prime abord sans intérêt. Elles peuvent précisément nous permettre de réaliser un arbre englouti. Le fait de détacher et non de scier ou couper, est important; cette manipulation offre une authenticité à la forme et nous permet de coller de manière plus naturelle les branches entre elles. Pour effectuer l’assemblage nous utilisons de la super glu en gel (*) et nous maintenons les branches entre elles pendant au moins deux heures avec du fil de fer de jardinage.

Nous  collons les branches avec une super glu en gel*. En effet si vous prenez une glu liquide, l’opération deviendra quasiment impossible en raison de la porosité du bois. Avant de coller, nous prenons le temps de bien choisir la forme que nous souhaitons donner à notre arbre. Nous créons ici un jeune arbre pleureur, avec peu de branches d’apparence frêle. Nous faisons pivoter l’objet sur lui même afin de l’observer sous tout les angles.

 DSCF5778_copyUne fois  notre choix arrêté, nous déposons quelques gouttes de glu en gel * aux points de contact des branches et les serrons fortement, une par une pendant plus de 20 secondes. Après avoir effectué ceci  avec délicatesse, nous consolidons le tout avec du fil de fer de jardinage à l’endroit où nous pouvons le serrer.

 

 

 

 

DSCF5777_copyNous vérifions l’apparence de notre création et nous la laissons sécher pendant au moins deux heures; c’est le temps que nous vous conseillons, car si la super glue gel prend très vite sur les doigts, son utilisation sur des matières poreuses est à effectuer avec minutie et précision. Une fois l’arbre bien solide, nous fixons l’ensemble, toujours à l’aide de la super glue, sur une chute de pierres. Comme pour les racines, nous calons bien le tout  pendant deux heures afin d’être assurés de de la solidité de l’ensemble.

 

 

 (*) Le cyanoacrylate de méthyle est absolument inoffensif pour les plantes, les poissons et les invertébrés. Le cyanoacrylate est utilisé en chirurgie pour coller les objets métalliques aux os, il est donc sans aucun risque en aquariophilie.

_MG_6602_copyNous fixons une Vesicularia X moss; nous l’a découpons en petits morceaux, puis nous la ficelons avec du fil de coton. Ici nous utilisons du fil vert ADA Moss coton, très résistant et vraiment bien approprié à la fixation des mousses sur du bois.

 

_MG_6606_copyRien ne sert de mettre beaucoup de mousse; plus rase elle sera, plus vite elle pourra s’accrocher et prendre une apparence en harmonie avec votre idée.

 

 

_MG_6611_copyMettre une trop grande quantité de mousse, dans l’espoir d’avoir plus vite un aspect d’arbre, serait une erreur car la mousse, au contact avec du bois, ne s’accrochera à ce dernier que si la lumière arrive jusqu’à elle. Privée de lumière elle pourrirait et se détacherait.

Nous reviendrons bien évidemement sur son l’évolution de notre arbre au fil du temps. Cette construction est destinée à un aquarium  privé  que vous découvrirez dans quelques mois…

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L'art de l'iwagumi

Si vous décidez de faire des recherches sur l’origine des Iwagumis, vous tomberez certainement sur

un aquarium réalisé par Takashi Amano il y a un peu plus de 20 ans. En Japonais Iwagumi, que l’on prononce Ishigumi, s’écrit  石組 , le premier caractère signifie pierre et le second signifie principalement composition, arrangement, que l’on peut donc traduire par composition de pierres. Le premier aquarium présenté à l’occident était  un arrangement  très simple de roches de rivières et d’une plante unique: Echinodorus Tenellus.

La beauté inattendue de cet aquarium stupéfia le monde de l’Aquariophilie classique et les images de ce bac furent publié dans de nombreuses revues spécialisées, marquant le début d’une nouvelle ère dans la conception des aquariums.Cette disposition très particulière que personne n’avait vue auparavant fût la création originale de Monsieur Takashi Amano, mais il semble que cette pratique esthétique dans les aquariums existe depuis fort longtemps.

La mise en forme d’un Iwagumi est directement inspiré des Suisekis, art Japonais ancestral qui consiste à rassembler des pierres remarquables sur un plateau, soit en bois: Daiza, soit en grès: Suiban, soit une coupe en bronze: Doban. Ces pierres utilisées au départ pour la méditation peuvent rappeler des formes d’animaux, de paysages, où biens de belles formes abstraites. On a trouvé également des traces en Chine de collection de pierres datant du XIIème siècle. C’est art était nommé Bonseki et seul les élites les collectionnaient comme objets de méditation.

Les pierres sont à l’origine de bien des concepts philosophiques et spirituels, île de Pâques, les Dolmens en Bretagne par exemple, sont là pour nous rappeler le côté éternel de l’utilisation des pierres.


Toute la création de cette Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

Conception

Inspiration Iwagumi

Au-delà d’un certain mysticisme la sensation que procure l’observation d’éléments minéraux apporte un sentiment de plénitude.

Comme si nous étions face à un paysage majestueux. Aujourd’hui si le style a évolué, le principe d’utiliser un choix de pierres cohérent, tournant autour d’une pièce maîtresse, est toujours d’actualité.

Nous ne retiendrons ici que le simple plaisir d’avoir un aquarium épuré et simple qui créera dans une pièce de nos maison où de nos bureaux une impression de plénitude et d’une beauté simple jusque là réservé au promenade dans la nature. Comme ici sur les Monts d’Arées en Bretagne. C’est un peu le principe des jardins de pierres zen, les Karesensui, à l’échelle de nos aquariums.

Si jamais vous entendez quelqu’un vous dire qu’une pierre peut avoir dix visages! N’hésitez pas à lui demander de vous fournir une pierre de son choix pour vous illustrer ses propos et tournez là, sous vos yeux… Peut-être y verrez-vous quelque chose qui vous décidera à concevoir un Iwagumi. Au Japon l’appréciation des pierres est considéré comme un art, le Suiseki. Une longue observation des pierres vous permettra, le moment venu de créer votre décor sans hésitations.

Exemple d'Iwagumi

Une fois les pierres bien observées et leurs formes assimilées laissez votre instinct parler et déposer ces pierres sans trop penser et sans calculer. Lorsque vous pourrez disposer votre Iwagumi en quelques minutes c’est que vous aurez réussi! Photographier ce premier jet et prenez le temps de l’observer. L’expérience, votre instinct, l’observation de la nature et le temps vous aiderons à obtenir l’effet naturel recherché, alors que le strict respect de règles, comme celle des tiers, pourrait vous bloquer dans votre créativité.


Toute la création de cette Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

Réalisation

Pour quelqu’un qui voudrait réaliser un Iwagumi pour la première fois.

Chaque pierres utilisées dans un Iwagumi a son propre nom. Il y a des règles à respecter pour réaliser un Iwagumi, comme l’ordre dans lequel on dispose les roches, mais il semble que ce qui fait vraiment la différence c’est un choix cohérent de pierre, de part leur texture et le choix des plantes.

Appelation des pierres dans un iwagumi


Oyaishi
C’est la pierre maitresse de la composition. Il faut choisir la plus belle et celle qui a le plus de caractère possible. Sa taille devrait être approximativement aux 2/3 tiers de la hauteur de l’aquarium. Son inclinaison, dans le cens du courant devrait renforcer l’impact du paysage.

Fukuishi
C’est la deuxième plus grosse pierre de la composition. Choisissez une pierre qui a la même texture et la même couleur qu’Oyaishi

Soeishi
C’est une plus petite pierre qui est souvent placé juste à coté d’Oyaishi. Son rôle est de souligner la beauté et la présence d’Oyaishi

Suteishi (Pierre Sacrificielle)
C’est une petite pierre, que l’on peut aussi disposer en retrait de la composition principale. Elle pourra être temporairement engloutie par la végétation. Son rôle est plus un rôle d’élégance et de subtilité.


FAQ

Le nombre de pierres doit-t-il être pair où impair ?
Comme dans une composition classique il est de bon ton d’avoir un nombre impair de roches afin d’éviter d’avoir un décor qui apparait trop symétrique où qui pourrait passer pour être couper en deux. Le nombre impair permettant de lier l’ensemble plus naturellement.

Pourquoi Oyaishi est souvent inclinée ?
Dans un jardin zen c’est la direction suggéré par les graviers qui est la métaphore de la direction de l’eau, l’inclinaison d’Oyaishi dans un Iwagumi est utilisé pour suggérer la sensation du flux et le cens du courant.

conception d'un iwagumi La disposition du substratEn règle générale  on dispose une fine couche de substrat au premier plan afin de pouvoir , une fois les pierres disposés correctement, créer un effet de perspective et de volume.  Une fois mise en eau il est fortement déconseillé de bouger les pierres, c’est pourquoi cette première étape peut être faite en observant les pierres hors  du bac puis de laisser le bac sous vos yeux, sans eau pendant quelques jours.
L’arrangement d’Oyaishi d’après le nombre d’or
Si vous réalisez votre premier Iwagumi et afin de vous garantir une bonne disposition des pierres, nous vous conseillons de disposer la pierre maîtresse, Oyaishi en respectant la règle des tiers, à un tiers d’un coté et au deux tiers de la hauteur semble être un ratio de bonne augure, mais une fois cette règle assimilé, vos compositions se feront plus naturellement.
Arrangement d'un Iwagumi
Finalisation de l'Iwagumi avec le substrat La finition de l’Iwagumi est obtenu avec le substrat
En laissant glisser une fine couche de substrat supplémentaire entre les pierres vous créerez une sentiment de continuité. Dans certains cas de plantation on peut utiliser un sable décoratif pour  obtenir un premier plan lumineux.

Toute la création de cet Iwagumi, de la conception à la plantation, est accessible en visionnant la galerie photo :

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