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Utricularia graminifolia est sans nul doute une des plantes gazonnantes les plus belles que nous puissions trouver en aquarium. Elle fait partie d’une famille de plantes carnivores qui se caractérisent par les outres portées parleurs tiges. Ces outres se forment sur l’Utricularia graminifolia peu de temps après son repiquage dans l’eau. Plante vivace carnivore qui se nourrit d’insectes, elle ne mange pas pour autant les crevettes juvéniles, ni les cadavres de poissons.(ndlr : comme il a pu être avancé sur une certaine emission télé par des gens n’y connaissant rien dans les plantes d’aquarium !)

Tel un tapis dense et généreux, cette plante rare a un rendu bien particulier,les nuances vert-préde ses feuilles accentuant encore cet effet de gazon. 

21 février

Utricularia graminifolia est un végétalà privilegier pour l’avant-plande cet aquarium. Pour la planter, il vous suffit de diviser la touffe et d’enfouir les racines des morceaux ainsi obtenus dans le sol. C’est lors de cette étape que cette plante requiert le plus d’attention. En effet il va lui falloir un certain temps avant de s’enraciner. Il est donc important de la planter dans un aquarium encore vide de crevettes ou de poissons « de fond ». Une fois les plants enracinés, vous pouvez introduire les habitants de votre choixIl vous faut  toutefois compter au minimum un mois, avant d »y faire entrer les premières crevettes etdeux mois pour y ajouter des poissons de fond.

26 février  Quatre jours à peine après la plantation, nous voyons la glossostigma elatinoide coloniser le sol. Comme vous le    constatez, Utricularia graminifolia, quant-à elle, a tendance à se détacher .

 

Des petites touffes d’Utricularia graminifolia se décollentparfois du sol du bacet remontent à la surface. Il vous faut les replanter au plus vite.

 

  Si vous êtes patient et décidé à obtenir un beau gazon, il vous faut replanter l’Urticularia graminifoliaà l’aide d’une pince, en enfonçant 50% du plant dans le sol afin de bien l’enfouir. Comme vous pourrez le constater, plus les jours passeront, plus nombreuses sont lesracines blanches  de la plante .

07 avril. Six semaines après la plantation, nous sommes vraiment surpris du résultat. Les plans d’Utricularia disposés  auprès de la Glossostigma semble s’être enracinés plus rapidement que les autres ,les stolons de la Glossostigma elatinoides ayant retenu dans le sol les petites touffes d’Utricularia graminifolia.

Le 10 avril. Vu de face, le tapis semble se développer de façon  harmonieuse et satisfaisante. Nous verrons  comment  Utricularia graminifolia se comporte par la suite. Peut-être finira-t-elle par envahir et étouffer naturellement  le tapis de Glossostigma elatinoides.

 

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Pour la réalisation d’un Iwagumi, les plantes utilisées au premier plan sont bien connues et appréciées des amateurs, qu’il sagisse d’Echinodorus tenellus fréquemment proposée, d’Eleocharis parvula, Lilaeopsis, Glossostigma elatinoides ou d’Hemianthus callitrichoides (HC) bien  souvent intégrées dans nos bacs. En revanche, les plantes plutôt réputées pour leur aspect de bosquet ne sont que trop rarement présentes dans ce genre de paysage aquatique épuré…

Notre premier Iwagumi a déjà subi quelques transformations végétales. En attendant la publication des photos de la première version finalisée,nous partageons avec vous quelques uns des points qui ont fait sa particularité. Ce que nous avons appris au fur et à mesure sera pour nous la base d’articles à venir plus détaillés afin d’apprendre à tous à conserver au tapis un bel aspect. Le notre a maintenant quinze mois. Il est désormais un véritable plaisir pour les yeux et ne requiert qu’un léger entretien mensuel.

Afin de donner à notre Iwagumi un aspect plus sauvage,nous avons décidé de faire se côtoyer deux de nos plantes fétiches: une  Glossostigma elatinoides et un  Hemianthus callitrichoides,en disposant au premier plan la Glossostigma dont les feuilles sont d’un vert un peu plus foncé et légèrement plus grosses.

Au fur et à mesure que nous approchons de l’arrière plan de l’aquarium, l’Hemianthus callitrichoides, aux feuilles plus petites et plus claires nous  permet de renforcer l’effet de profondeur qui apporte au tout une perspective intéressante. Ce procédé, qui contribue à donner à l’iwagumi un style se rapprochant de la nature, reste discret. Nous avons ensuite décidé d’ajouter une plante pour accentuer cette impression de naturel. Pour que l’ensemble reste cohérent, il nous fallait sélectionner une plante aux feuilles rondes, à peine plus grosse qu’une Glossostigma et d’une teinte légèrement plus claire et lumineuse .

Pour ce nous avons choisi  Lindernia rotundifolia. Ses feuilles rondes, à peine plus larges que celle d’une Glossostigma, vont nous permettre de continuer de jouer sur l’effet « rondeurs et variations de nuances ».

Cette plante est rarement choisie à cet effet; nous allons l’utiliser pour créer une transition entre le tapis et les pierres et, pour accentuer l’impression de naturel, nous planterons en différents endroits de l’aquarium  Lindernia rotundifolia. En la taillant à ras,comme un tapis de mousse,nous allons la contraindre à ramper.Cela va donner à ce tapis un aspect dynamique et à notre Iwagumi un style novateur .

 

Voici une séquence vidéo de l’entretien mensuel de la Lindernia rotundifolia avec des ciseaux à tailler vague :

 

Lindernia rotundifolia from Floraquatic on Vimeo.

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Voici déjà quelques semaines que le bac a pris son rythme de croisière. Le tapis est somptueux et les mousses prennent enfin un aspect naturel. Il est donc temps de nous poser la question du devenir de ce bac. En effet cet Iwagumi est pour nous assez symbolique, premier aquarium lancé à l’atelier, remake d’un bac réalisé lors de Crevettes en Seine à Ivry en ce début d’année.

Depuis le début l’impact visuel de cette énorme Aku Stone n’a pas changé, accentué par le tapis rasant. Nous décidons donc de prolonger ce paysage jusqu’à la réalisation d’une photographie finale qui sera la trace de ce bac éphémère. Pour cela nous allons chercher à effectuer un bac non pas parfait, mais un bac parfaitement équilibré, tant au niveau de la santé des plantes que de la forme générale.

Le tapis est tellement dense qu’il risque par endroits de se décoller et les mousses qui de loin ont l’air de bien se porter, de près, montrent quelques signes de faiblesse. Surtout la Fissidens Fox qui semble subir l’arrivée d’une nouvelle algue… Nous décidons alors de l’enlever définitivement afin de ne pas prendre de risque. Nous revoyons entièrement l’état du tapis pour pouvoir photographier et filmer ce premier aquarium depuis l’atelier.

Nous brossons les pierres et effectuons un gros nettoyage du bac. La pierre signalée ci-dessus par une flèche bleue attire trop l’attention au détriment de la pierre maîtresse « Oyaishi ». Un autre à gauche a déjà été retiré.

Le dénivelé qui suit la ligne des cassures d’Oyaishi peut-être inversé afin de donner un rythme différent. Nous allons modifier tout cela et simplement laisser le tapis envahir naturellement ces zones  vides.


Après quinze jours à nous battre contre les algues et un Black-Out de 7 jours, le bac semble enfin prendre la direction  de l’équilibre. Plus une algue à l’horizon mis à part part celle qui patine les pierres. Pour cela nous trouverons la solution la plus naturelle, en adéquation avec les paramêtres du bac nous rajouterons ultérieurement quelques Gastromyson Punctulatus et  5 Neretina Pulligera – Black Racing, qui sont de redoutables alliés pour limiter les algues, en plus d’être très présent et vivant dans l’aquarium.

Le mix de Glossostigma elatinoides, d’Hemianthus callitrichoides, d’Hydrocotyle sibthorpioides, de quelques pointes d’Eleocharis parvula en avant plan se passe à merveille. La transition avec Vesicularia montagnei également.

Quelques Caridinas cf Cantonensis de grade de grade A à S sont introduites  et un groupe d’Hyphessobrycon Amandae, qui doivent aller dans un autre aquarium, sont mis dans ce bac en attendant  que le leur soit cyclé, ils contribueront aussi à augmenter l’apport de nitrate nécessaire.

Le bac prend la direction que nous avions imaginé à la conception. Le rôle des mousses en fond tel que la Flame moss et la Spiky moss, vont cependant être observé de plus près car ces mousses, sublime et facile donne  pourtant ici un effet exagérément terrestre,  qui au lieu de souligner la puissance de la pierre maîtresse, souligne l’effet « forêt de Sapin » et attire un peu trop l’attention. Des boutures de Vesicularia montagnei ainsi que de la Vesicularia mini-x moss pourrait bien les remplacer afin d’augmenter l’importance de la présence des pierres.


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