Mille et un Jardins est l’aquarium le plus surprenant que nous ayons lancé à l’atelier depuis le début de notre installation. Véritable Jardin Aquatique en Mouvement, il ne demande finalement que très peu d’entretien, le jardinier étant désormais face à un décor évolutif, très rapidement stabilisé en raison de plusieurs paramètres.
Installé sur un Aquasoil vieux de presque deux années et qui a été très planté, le nouveau bac a, en à peine un mois, atteintun développement saisissant.
Techniquement les choses sont simples et , en dehors des tailles que nous effectuons au coup par coup afin que le bac soit toujours présentable au public les samedis après midi, nouseffectuons notre travail très régulièrement , ce qui semble lui convenir à merveille. Cependant ce bac, extrêmement fourni en plantes, reçoit une véritable fertilisation, à la limite du dopage…
Données techniques:
Aquarium Floraquatic 90x45x45
Filtration Fluval G6
Rampe Paradiso Easy Life graduable + 6 T5 14 w Philips HE865
Co2 Ista 1 bulle par seconde pendant l’allumage
Taille et changement d’eau de 10% : le vendredi, nous taillons une plante par semaine afin de ne pas rompre l’équilibre.
Fertilsation : Profito: 16ml par semaine chaque lundi + EasyCarbo + Easy Kalium + Easy Life Nitro + Fosfo ( 2,5 ml par jour)
Décor:
Deux racines Desert Wood + 2 sac 9 L ADA Aquasoil New Amazonia
Plantes: Rotala indica, rotundifolia, walichii, Juncus repens, Hydrocotyle verticilata, Limnophila sessiliflora, Hemianthus micranthémoides, Hygrophila polysperma, Urticularia graminifolia, Glossostigma elatinoides
Invertébrés: caridina cantonensis var Taïwan Bee + cardina cantonensis black crystal grade A à SS
Paramêtres : PH 6,8 KH 4 GH 6 conductivitée: +- 350 ms, température 24°c
Le Jardin Aquatique en Mouvement, pouvant s’adapter en suivant toutes ces écoles, s’inspire directement de la théorie du jardinier/paysagiste Gilles Clément quipropose seulement d’observer plus et de jardiner moins. Le jardinier est désormais face à un décor évolutif.
Cette démarche tranche avec les habitudes des paysagistes classiques chez lesquels les plantes sont jardinées et contrôlées d’après des schémas bien définis. Dans le nouveau genre de paysages que Clément nous propose, les plantes ne rencontrent pas d’obstacles que l’on aurait d’habitude érigés pour les forcer à suivre une géométrie, une teinte où tout autre choix arbitraire privilégiant l’apparence.
Que va-t-il advenir de ce jardin ? Jusqu’à quand pourrons nous conserver un bel aspect à un espace aussi clos que celui d’un aquarium? Comment adapter cette théorie des jardins extérieurs à celle des jardins aquatiques, l’aquarium étant un espace clos et défini moins libre que ne l’est un jardin ?
C’est bien cela l’intérêt de cette démarche expérimentale menée avec ce type de projet: « Jardiner moins, observer plus », qui consiste à laisser le paysagiste aquatique face à un magnifique tapis d’Utricularia graminifolia envahissant la Glossostigma elatinoide avec ce dilemme: « Dois-je enlever cette plante ou bien dois-je la laisser croitre et vagabonder à sa guise ? »