L'illusion de la nature

Le Parc Oriental du Maulévrier Crée par Alexandre MARCEL en 1899.

Suite à notre premier passage, à l’automne dernier,  dans un des parcs Japonais les plus somptueux qu’il nous soit donné à voir en France, le Parc Oriental du Maulévrier, nous sommes retournés faire une promenade photographique lors de l’explosion de vie qui a lieu chaque année au mois d’avril. Durant quelques jours, les cerisiers fleurissent, signalant l’arrivée du printemps et devançant de quelques jours les érables et les jonquilles sauvages.

Avant de partager avec vous les images que nous avons éditées, voici un petit rappel historique de ce parc si particulier.

Architecte parisien, il fût lauréat de nombreux concours et prix internationaux à la fin du XIXe siècle, Alexandre MARCEL se passionna, comme le voulait la mode de l’époque, pour l’orientalisme et plus particulièrement le japonisme.

En 1899, Alexandre MARCEL termine à Paris, rue de Babylone, une salle des fêtes aux décors japonais destinée au directeur du «Bon Marché» (devenue en 1931 le cinéma «la Pagode»).

Cette même année, il épouse Madeleine BERGERE et aménage pour sa nouvelle famille autour du château Colbert un jardin à la française, un verger, un potager sur les bords de la rivière «La Moine» dont les eaux sont désormais retenues par un barrage. Il commence alors à construire un jardin qu’il appelle «paysage japonais», c’est ce jardin que nous nous attacherons à suivre en image aux fils des saisons.

Voici donc le printemps. Avec les premiers rayons de soleil tant attendus les cerisiers japonais annoncent le renouveau. Les jonquilles sauvages vont suivre quelques jours plus tard, les érables quand à eux commencent à dévelloper leurs premières feuilles, parfois d’un rouge parfois flamboyant.

Dire que nous n’avons jamais cessé d’être attirés par le végétal et que notre intérêt pour la nature a toujours été présent ne serait pas tout à fait vrai, car c’est grâce à l’infiniment petit des aquariums plantés, par ces tableaux de nature miniature, que nous avons appris à ré ouvrir les yeux.

Depuis, seuls, face à la nature nous réapprenons à voir, à observer. Ce sont les souvenirs, les images de cette nature qui nous inspire, que nous essayons finalement de reproduire, avec plus ou moins de dextérité, dans un espace délimité par les parois de verre et les contraintes liées à l’eau de nos aquariums. Si internet regorge de photographies de bacs splendides nous permettant de trouver les bonnes combinaisons de plantes, de taille, de disposition, de photos de paysages extraordinaires, rien ne vaut l’observation de la nature en situation, nature même la plus dépouillée.

Le bois, le minéral et la diversité des végétaux aujourd’hui disponible nous offrent une palette de création extraordinaire.

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Comme nous le verrons plus tard l’influence et l’inspiration de la nature dans les paysages aquatiques est  récurente. Les berges de rivières qui à la fin de l’hiver découvrent petit à petit les bordures innondées de l’hiver sont une infinie source d’inspiration pour créer des mondes à la frontière de l’Aquatique et du terrestre.

Le paysage aquatique comme une illusion de la Nature.

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La terre a été soumise et cultivée, l’homme l’a quitté et laissé derrière lui, quittant les campagnes pour la ville. La conservation de notre environnement est aujourd’hui à l’ordre du jour de nos sociétés.

Néanmoins, le désir de contact avec la nature est tenace, ancré dans nos gênes. Une forte envie de voyager vers des horizons inconnus fait parti de l’homme et l’Aquarium Naturel peut apporter cela dans nos vies citadines. Des nanos aquariums aux bacs de très grand volume permettent de créer de véritables morceaux de nature à l’échelle 1/1. Sachant que la réalisation de ce désir est une illusion, que chaque horizon se trouve, via la pratique des paysages aquatiques,  entre nos mains et que nous orchestrons chaque experience de paysage avec nos propres rêves, qui nous permettent de voyager dans des mondes irréels  pour un instant. Ce dossier sera l’occasion de partager des réalisations directement lié avec la nature. Que ce soit par l’inspiration qui dès lors peut avoir un véritable rôle de prise de conscience en montrant la fragilité de la nature que nous retrouvons dans nos aquariums, où bien par la réalisation de projets tenant compte des contraintes énergétiques et écologiques.

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Alors la réalisation de décor, le choix de plantations et l’importance de la vie qui apporte du sens et un usage à nos paysages imaginé devient alors innépuisable. Innépuisable tant que nous allons chercher et puiser l’inspiration dans la nature, nos rêves et nos souvenirs de cette même nature.

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Ce nouveau dossier sera donc l’occasion de partager avec vous ce lien étroit qui peut exister dans chacune de nos promenades, même au coeur des villes, il existe des bouts de nature sauvage. Nous explorerons cela au travers des différentes pérégrinations et des projets aquatiques qui en découleront.

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Première promenade  d’une longue série dans les parcs paysagés et  maîtrisé par la main de l’homme.

Le Parc Oriental du Maulévrier

Crée par Alexandre MARCEL en 1899.

Architecte parisien, il fût lauréat de nombreux concours et prix internationaux.
A la fin du XIXe siècle, Alexandre MARCEL se passionne, comme le voulait la mode de l’époque, pour l’orientalisme et plus particulièrement le japonisme.

En 1899, Alexandre MARCEL termine à Paris, rue de Babylone, une salle des fêtes aux décors japonais destinée au directeur du «Bon Marché» (devenue en 1931 le cinéma «la Pagode»).

Cette même année, il épouse Madeleine BERGERE et aménage pour sa nouvelle famille autour du château Colbert un jardin à la française, un verger, un potager et sur les bords de la rivière «La Moine» dont les eaux sont désormais retenues par un barrage. Il commence alors à construire un jardin qu’il appelle «paysage japonais», c’est ce jardin que nous nous attacherons à suivre en image aux fils des saisons.

Ce jardin somptueux est une source d’inspiration énorme pour les paysages aquatiques, la présence de l’eau et l’importance des  références que l’on retrouve dans les aquariums d’inspirations japonaises  sont telle que nous compléteront ce sujet en image au fur et à mesure des  saisons afin de suivre l’évolution végétale.


Le Parc Oriental à été distingués à plusieurs reprises par des visiteurs préstigieux et des évenements majeurs.

1990 : Le parc obtient le 1er prix pour la restauration et la valorisation de jardins historiques décerné par le ministère de la culture et la société St Hilaire.

1993 : Le parc est alors reconnu comme un projet pilote en Europe pour la qualité de sa valorisation. Dès lors, il sera reconnu et soutenu par la Fondation « World-exposition OSAKA 77 » comme jardin japonais à restaurer (programme de restauration 1993-1994).

1994 : Le Parc Oriental est soutenu depuispar la Fondation Sasakawa. Mision  d’études qui a pour thèmes la  » visite et l’étude des jardins historiques Japonais »

1996 : Le Parc Oriental devient le siège de la Fédération Française de Bonsaï.

1997 : Le Parc Oriental  reçoit la visite de son exellence Koikiro Matsuura.

2000 : Le parc reçoit le prix spécial emploi 2000 dans le cadre du Trophée du Tourisme vert.

2001 : La Fondation de France soutient un projet d’eveil  d’espace au Jardin.

2002 : Le site internet du parc remporte le 1er prix régional du concours des Nets d’Or organisé par Wanadoo.

2003 : Après sélection et visite d’une soixantaine de jardins au niveau national, l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH) décerne au Parc Oriental le prix « Jardin en scène » qui récompense les projets de mise en valeur de jardin.

2004 : Réalisation de Jardin de Nuit.
Le parc est labellisé « Jardin remarquable » par le Ministère de la Culture. C’est le premier jardin des Pays de la Loire à recevoir cette distinction.

2005 : L’événement « Ecriture Florale » est inauguré par l’ambassadeur du Japon en France.

2009 : Lors de la 3 ème édition d’Ecriture Florale » La Parc Oriental acceuil 15 Maîtres japonais d’Ikebena.
Ce parc a d’ailleurs reçu plétore de prix et récompenses.

2010 : Le parc reçoit la médaille d’or au Concours d’affiches organisé par le Conservatoire des Jardins et Paysages, catégorie Affiches historiques de manifestations.


Renseignements et réservations au 02 41 55 50 14

Pour commencer nous vous offrons une galerie d’image en noir et blanc, une regard intemporel sur ce parc.

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Après un premier périple à Cholet au Parc du Maulévrier, nous reprenons la route en quête de lieu à photographier pour les partager avec vous. Cugand, tout petit village au bord de la Sèvre Nantaise, à la frontière de la Loire Atlantique et de la Vendée fait partie de ces endroits extraordinaires pour les paysagistes aquatiques et aquariophiles en quête d’inspiration. Ces derniers temps nous voyageons régulièrement au pays du Soleil Levant où nous avons pu séjourner et vous réservez de nombreux sujets, certains encore bien au chaud dans nos disques durs. Alors pourquoi avant de vous emmener rêver à l’autre bout du monde dans les forêts de l’île de Yakushima faisons-nous une halte à Cugand?

Souvent nous rêvons devant les images de forêts lointaines d’Amazonie, des eaux des Everglades, devant les missions des explorateurs accrédités alors que parfois il nous suffit de nous remémorer nos souvenirs, d’enfance, de parties de pêche entre copains pour se dire qu’en fait nous vivons dans un pays extraordinaire, variés et qu’il nous suffit juste de réapprendre à observer autour de nous pour trouver l’inspiration.

Notre passion pour les paysages aquatiques, le bois, les pierres, la vie végétale et animale va donc nous amener régulièrement à nous poser le long de nos berges pour observer. L’eau qui croît et décroît en fonction des précipitations et des saisons, laissant apparaître ce qui a, le temps d’une saison été l’habitat d’un groupe d’épinoches, devient alors un décor potentiel pour nos écailles. En prenant le temps d’observer ainsi la disposition naturelle des éléments nous pouvons allègrement nourrir notre imagination…

Il y a quelques jours à peine l’eau recouvraient ces pierres. Il devient possible d’imaginer les poissons du coin, comme les épinoches, slalomant entre ces pierres et racines.

Cette zone encore gorgée, avec ce sable clair au premier plan, ce lierre rampant, ses racines recouvertes sont non seulement une image qui pourrait presque être dupliquée dans un aquarium, mais aussi à y regarder de plus près une bonne école pour disposer les éléments de manière naturel.

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