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L’atelier a commencé à fonctionner avec deux bacs assez particuliers, qui ont marqué le début de la rubrique Articles et Médias. Nous allons avant de commencer de nouveaux projets, garder une trace de ses deux premières réalisations. Le premier projet que nous allons partager avec vous est Halloween sur l’Amazone. En effet l’iwagumi sp l Aku  sera même entièrement renouvelé sans toucher à aucune pierre. Ce sera le propos d’une nouvelle série d’articles. En attendant voici, étape par étape, la méthode pour photographier un aquarium. C’est l’occasion pour nous d’ouvrir une nouvelle rubrique photographie que nous appelerons Le Studio.

Il est coutume de dire que la photographie parle toutes les langues et que, si au sens étymologique du terme, photographie signifie « l’écriture de la lumière », il existe plusieurs approches: la photographie de studio, d’architecture, celle du portrait, de sport, d’action, de mode, de streetphotography, de photographie sous-marine, ou de macrophotographie pour ne siter que ces exemples.

Les modes de prises de vue pouvant varier, toutes ces approches sont souvent bien différentes. Dans une image prise à main levée avec un objectif grand angle, pour laquelle seuls les mouvements et le décor vont constituer l’instant décisif et où une photographie d’architecture où l’appareil de grand format posé sur un trépied, cherchera à recréer la forme  géométrique d’une construction de l’homme pour se rapprocher au plus près du dessin, ou encore dans une photographie de portrait, on peut mettre en valeur la personnalité d’un être vivant, avec parfois un certain jeu entre celui qui prend et celui qui est pris en photographie.

Ce qui fait le lien entre toutes ces pratiques différentes est simple : un outil, enregistre ce que l’oeil a vu et immortalise un moment, qu’il soit celui d’une statue immuable où le premier sourire, si fugace soit-t-il, d’un enfant.

Avant d’être une pratique technique, il ya  la volonté d’enregistrer quelque chose de particulier. C’est là que la photographie d’aquarium intéresse notre propos. Nous verrons ultérieurement que savoir photographier l’infiniment petit demande quelques investissements materiels. De plus la photographie de poissons demande, une certaine dextérité afind de prendre le cliché au bon moment. Il faut savoir rester parfois invisible, comme le fait un photographe de rue. 

Photographier un paysage aquatique va avant tout chose demander une bonne préparation de l’aquarium. Cette mise en situation est la chose la plus importante pour réaliser « la » bonne photo qui immortalisera votre paysage. Le matériel photo en devient secondaire. Même si vous voyez ci-dessus un équipement de professionnel, nous allons réaliser toutes les prises de vue avec un petit compact numérique. Nous constatons que quelque soit l’appareil, si l’aquarium est bien préparé la photo vous le rendra, votre matériel ne faisant ni le paysage, ni la composition, ni la taille des plantes ni le choix de la population.

Nous vivons dans le monde de l’image, qu’y a-t-il de plus parlant qu’une bonne photographie de ce qui nous a animés et captivés pendant des mois? Pour que nos proches, qui nous regardent parfois d’un drôle d’oeil en nous voyant assis face à une vitre pendant des heures et qui peuvent même nous trouver bizarres, enfin peut être nous comprennent. Cette « Photo Finish » nous permettra de partager avec tous ce qui nous a animés pendant des mois. 

Nous reviendront bienttôt sur les bouts de cartons, plexiglas, équerres récupérée, bouts de ficelle, pince à dessin et autres bouts ficelles qui nous permettent de créer très simplement un studio maison digne des plus grands studios de prise vue… pour nous concentrer d’abord non pas sur ce qui va entourer le bac lors de la prise de vue, mais du contenant. 

 

  • Il faut, avant toute choses penser, quelques semaines avant la prise de vues final,  à ce que vous aimeriez mettre en avant dans votre aquarium. et aux éléments qui mériteraient peut-être un petit nettoyage. Ne toucher à rien avant la prise de vue reste cependant la meilleure chose à faire.
  • Pour ceci, à l’atelier nous utilisons un produit entièrement naturel: l’escargot. Les Neritinas Pulligera et Turrita sont les plus efficaces. Ils ne laissent aucune trace d’oeuf sur les racines et les pierres.

Pour être sur d’avoir un bac absolument exempt de toutes traces indésirables sur les feuilles, nous utilisons un produit très efficace, le Phyton Git par ADA. Nous étions assez sceptiques au vu de la petite taille des flacons et de leur prix, mais pour être honnêtes, sur notre bac sp AKu de vilaines petites algues brunes s’étaient incrustées et rien n’était efficace, pas plus que la présence d’escargots et de crevettes, ni la tailles, rien…. en dernier recours nous avons utilisé le flacon de Phyton Git et mis les 16 gouttes pour les 160 litres  juste après un changement d’eau. Trois jours plus tard il n’y avait plus trace d’algues brunes. Le Phyton Git est un produit 100% naturel, aucune réaction négative ni mort des être vivants n’était à signaler/

 

 

 

Une fois le bac conditionné, la préparation pour  la prise de vue finale va se dérouler sur une semaine. Rassurez-vous, la prise de photo ne dure pas huit jours, mais quelques secondes. Par contre ce moment palpitant, où nous allons enfin pouvoir sublimer un paysage, garder une trace, va devenir une expérience vraiment passionnante.

Prenez un soin particulier de votre aquarium un mois avant la prise de vues, ne touchez plus à rien, nettoyer régulièrement vos vitres, changez l’eau aussi plus que de coutume et ne taillez plus vos plantes de manière importante. Pour avoir l’eau la plus limpide possible nous utilisons de l’Easy Life Filtre Liquide.

 À ce moment vous allez pouvoir couper discrètement les plantes à pousses rapides et observer leur comportement. Repérez la hauteur de la taille et notez combien de temps il lui faut pour atteindre la hauteur qui vous convient. Prendre une photo de face du bac à cet instant vous permet de voir exactement ce qu’il faut faire disparaître ou au contraire mettre en valeur. Une fois tout ceci fait, vous êtes prêt à agir. Il ne vous reste plus qu’à préparer votre attirail de studio maison pour quelques euros et surtout quelques bonnes idées , que nous partagerons avec vous prochainement. 

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Depuis quelques semaines le bac semble avoir trouvé son rythme de croisière et nous commençons à imaginer l’aspect final de ce décor constitué de Desert Wood Des racines agencées naturellement servent de terrain de jeu à de superbes crevettes, toutes nées dans notre atelier. Nous voulons vous faire comprendre et vous démontrer qu’on peut tout à fait maintenir et reproduire des caridinas cantonensis var Taïwan bee dans un aquarium paysagé.

Voici un aquarium simple qui nous permet de contempler un véritable tronçon de rivière dans notre atelier et d’observer la reproduction ainsi que la selection par la même occasion. Voici un véritable bac Low Tech, ne demandant que très peu d’entretien et qui se gère quasiment tout seul. Ce qui est un rêve pour beaucoup d’aquariophiles et aquascapers.

Comme nous vous l’avons déjà précisé la population augmente de façon importante et nous avons la joie de découvrir des juvéniles, parfois hors normes, presque sur chaque grain de sable… Nous reviendrons d’ici deux à trois mois, lorsque nous devrons sélectionner notre souche, sur ce que nous avons fait et introduit dans ce bac expérimental. Nous sommes sur la bonne voie pour pouvoir d’ici quelques moisprétendre avoir notre propre souche de CRS/CBS de selection et peut-être partager avec vous ces crevettes qui, si tout va bien, devraient, pour certaines, passer de l’Atelier à la Shrimp Room

C’est avec plaisir que nous partageons avec vous ce nouveau portfolio, accompagné de la fiche technique du bac afin de vous rappeler les détails matériels qui nous permettent de mener à bien ce projet. 

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Pouvoir rencontrer et parler avec l’auteur, entre autre, d’Ashy Range et de Towering Peak fût pour nous un moment inoubliable. Loin d’être connu par tous, l’auteur de ces aquariums qui furent pour beaucoup des révélations, Chow Waï Sun alias Dave Chow nous a  accordé plus qu’une interview, une véritable rencontre lors de la NA Party, qui nous a vraiment bouleversé et qui a continué par internet.

 

Floraquatic: Monsieur Chow

  tout d’abord bonjour, nous voudrions déjà vous remercier de nous accorder ce long moment et de nous offrir cette opportunité de présenter votre travail et votre vision de l’aquascaping en France. 

 Nous avons eu la chance de nous rencontrer lors de la cérémonie de l’IAPLC 2012, cet échange vraiment sympathique et simple nous a démontré que malgré votre talent et votre reconnaissance dans le monde vous étiez quelques-un de très humble avec une véritable philosophie.  Connu par toute la scène des paysagistes passionnés du monde entier, vos aquariums font l’unanimité, l’importance de la diffusion par internet, votre action avec la CAU et le prestige de l’IAPLC y sont pour beaucoup.

Malgré cela, pour les Français qui ne vous connaissent pas pourriez-vous nous parler un petit peu de vous? 

Floraquatic: Commençons par des questions classiques comme votre âge, votre nationalité et depuis quand pratiquez-vous les paysages aquatiques?

DC: Bonjour, je m’appel Dave Chow et j’ai actuellement 46 ans. Je suis un Chinois qui vit à Hong Kong, je suis designer aquatique de métier et j’ai également une boutique spécialisée à Mongkok à Hong Kong. J’ai commencé l’Aquascaping il y a 11 ans.

Floraquatic:  Vous avez commencé l’aquariophile en maintenant des poissons tropicaux, mais comment êtes-vous devenu un passionné de paysage aquatique et êtes-vous devenu un des leaders mondiaux de ce mouvement?

En 2007 Dave Chow rentre dans l’histoire des paysages aquatiques avec Ashy Range, cet aquarium exemplaire va faire l’unanimité, que ce soit lors de L’IAPLC où de l’AGA.

DC: Comme vous le dites, j’ai débuté en maintenant des poissons tropicaux. Ayant eu une formation de designer en publicité, j’ai dès le départ porté une attention particulière à mes décors. Lorsque j’ai découvert les aquariums plantés dans la rue spécialisée de Hongkong, avec des scènes incroyables de plantes qui bullaient et l’ondulation de l’eau sous la surface, j’ai été immédiatement captivé. Je me suis acheté un livre référence puis j’ai beaucoup questionné un des responsables d’une boutique. , après quelques mois, j’ai commencé tout de suite avec un aquarium d’1m50.

Floraquatic: Vous êtes également reconnu pour tenir une des boutiques les plus célèbres dans le monde de l’aquascaping comment l’avez-vous appelé et pourquoi cela?

DC:  Merci pour ces remarques, le magasin s’appelle Aqua Art en anglais, ce qui signifie que Nous réalisons des aquariums comme un Art! C’est notre philosophie dans le business.

Floraquatic: Combien d’aquariums maintenez -vous là-bas et à quoi servent- ils?

DC: Nous tenons à peu près trente aquariums, la plupart servent pour la vente de plantes aquatiques, certains pour les poissons, et les autres sont des décors que nous vendons déjà réalisés.

Floraquatic:  Est-ce que vous avez le temps de vous occuper d’un aquarium chez vous?

DC: C’est une question qui me fait honte car non je n’ai plus d’aquarium chez moi, je suis tellement pris par mon travail, entre les bacs des clients et la boutique, que je n’ai plus le temps de tenir un aquarium chez moi.

Floraquatic: Combien de temps consacrez-vous à votre projet personnel destiné aux compétitions annuelles?

DC: C’est finalement très peu de temps, je peux lui consacrer deux heures maximum par semaine.

Séquence jardinage aquatique dans sa boutique Aqua Art à Hong Kong

  • Quelques questions techniques:

Floraquatic:  Est-ce que la lumière est un point important pour vous?

 DCC’est un point très important, je le place en premier , c’est le point essentiel à mes yeux. Actuellement je suggère d’utiliser 2 T5 HO 24w pendants 8 heures par jour et une lampe HQI de 150w pendant 2/3 heures par jour pour un aquarium de 60 cm

 Floraquatic:  Est-ce que la filtration est quelque chose important pour vous? Que recommandez-vous comme rapport puissance/taille? Quel type de média de filtration utilisez-vous?

DC: C’est en effet très important je le place en troisième place pour une maintenance réussie. Une pompe capable de faire circuler réellement 4 x le volume d’eau du bac par heure est la garantie du succès. J’utilise principalement des anneaux de céramique et du charbon lors du démarrage.

Floraquatic:  En répondant à nos questions vous nous citez le point le plus important: la lumière, le troisième: la filtration. Mais alors quel est le deuxième point le plus important pour vous?

DC: Pour nous en Asie du sud-est, l’été la température de l’eau peut monter à 33°c très facilement. Ce point est donc un très gros souci pour les aquariums. Nous parvenons à réduire la température avec l’air conditionné pour les petits volumes, mais pour les gros volumes nous utilisons des refroidisseurs.

Floraquatic: quel type de substrat utilisez-vous?

DC: J’ai l’habitude d’utiliser de l’Aquasoil New Amazonia pour tous mes bacs plantés.

Floraquatic:  Vos plantes sont toujours en pleine forme; de par votre expérience et vos observations, que pourriez-vous dire à un débutant?

DC: La période de démarrage et très importante, si vous voulez partir sur de bonnes bases, changez deux fois l’eau par semaine pendant les premiers mois et invitez des Otocinclus macrospilus ainsi que des crevettes Amano ( Multidentata )

Floraquatic:  Quel type de fertilisation préférez vous utiliser, quand et comment commencez-vous?

DC: J’ai pris l’habitude de prendre de l’ADA Step 3, Brighty K et Spécial Light pour mes aquariums. Je commence après un mois de démarrage. et je rajoute les engrais après chaque changement d’eau, aux doses préconisées par le fabricant.

Floraquatic: Les algues semblent absentes de vos aquariums, comment faites vous et si vous en avez quel est votre réaction?

 DCC’est dû à la régularité des changements d’eau, le peu de poissons, et le peu de nourriture. Tous ces paramètres sont un ensemble, le point d’équilibre atteint les algues auront du mal à s’installer…


  • Le décor et le squelette des paysages aquatiques :

Floraquatic:  Vous êtes inspirés par la nature et également il semble que vous soyez un excellent dessinateur. Pouvez-vous nous dire quels sont vos sources d’inspirations et ce que vous recommandez à quelqu’un qui commence?

DC: En effet j’aime dessiner un décor avant de commencer un paysage aquatique. C’est une habitude que j’ai prise depuis que j’ai étudié à l’institut de design car il aide mes idées à prendre forme, avant de devenir réel, un dessin et extrêmement concrétisant. Je conseille également d’ouvrir des livres de paysages, d’observer dans la nature, après cela des paysages aquatiques originaux peuvent être créés.

Floraquatic:  Pouvez-vous partager avec nous un paysage aquatique réalisé d’après un croquis?

DCBien sur ! Comme vous le constatez ci dessous, ce bac Towering Peak est l’aquarium qui a obtenu la médaille de Bronze  lors de l’IAPLC 2009 et finit troisième lors de l’AGA International Aquascaping Contest 2009.

Le croquis du projet

L’aquarium réalisé d’après le croquis

Floraquatic:  À la fin, lorsque les plantes et le paysage sont en place, la dernière et l’unique trace pour partager un aquarium avec le reste du monde c’est la photographie:

la photographie est un must dans notre hobby aujourd’hui, comme un prolongement naturel qui sublime le sentiment qu’un paysage peut apporter et garder une trace. Malheureusement tout le monde n’est pas à l’aise avec un appareil photo… votre ami Gary Wu est un maître. Alors est-ce que vous travaillez avec lui dès que vos nouveaux projets se dessinent où intervient-il uniquement à la fin lors de la prise de vues finale?

DC: Comme vous le dites la photographie est devenue une partie importante dans l’art du paysage aquatique depuis ces dernières années. En ce qui me concerne je passe en effet un coup de fil à mon ami Gary pour lui demander quand est-ce qu’il aura le temps de passer. Après cela je prépare mon aquarium afin qu’il soit prêt à être photographié. Depuis quelque temps d’ailleurs, je travaille avec lui lors de l’élaboration d’un paysage afin de penser en effet à la façon dont on peut créer un décor facile à photographier.

Floraquatic: Combien de temps cela prend pour préparer la photo finale?

DC: Habituellement cela prend à peu près huit jours pour tout organiser et prendre la photographie finale.

  • Concernant votre philosophie: 

Floraquatic:  qu’est-ce qui vous a le plus influencé ?

DC: Je dois dire Monsieur Amano, parce qu’il a été la première personne qui a changé la vision d’un aquarium planté en un paysage aquatique avec un sentiment vraiment naturel.

Floraquatic:  Est-ce que vous pensez que le cinéma, la musique, les livres, l’art en général sont importants pour la créativité?

DC: Cela dépend de chacun d’entre nous. J’aime penser à une nouvelle idée quand mes yeux sont ouverts, cela signifie que j’aime chercher l’inspiration dans mes occupations quotidiennes.

Floraquatic: Lorsque l’on regarde vos aquariums on sent une véritable ligne, on sent le chaos, mais organisé, ce qui est proche de la nature. L’organisation semble si naturelle que la nature pourrait s’inspirer de certains de vos bacs.

Floraquatic: Est-ce que vous avez beaucoup pratiqué avant d’obtenir ce rendu?

DC: Je n’ai jamais pratiqué, je pense que toutes les choses naturelles du monde ne sont pas en compétition mais s’équilibre d’elle-même. C’est en la nature que je crois.

Les paysages aquatiques peuvent apparaître au premier regard comme une pratique solitaire mais en fait l’esprit de communauté est très important. Par le partage et les échanges la qualité des projets augmente sans cesse. La CAU ( Creativ Aquascape Union) a été un des groupes les plus influents dans le monde pour l’aquascaping. Il y a quelques mois vous avez annoncé la fin d’une étape juste après la publication de votre livre collectif  » A piece of living Art » , livre préfacé par Takashi Amano. Cela ressemble à un véritable hommage aux travaux que vous avez réalisés ensemble.

Floraquatic:  Que diriez-vous à un jeune aquascaper qui veut travailler en groupe?

DC: La CAU n’est pas terminée, elle va ressurgir avec un nouveau projet, un nouvel épisode. Certains d’entre nous sont si occupés par leur propre business, qu’ils doivent nous quitter, mais les membres fondateurs que sommes Gary Wu et moi-même sommes toujours là, certains vont donc partir, d’autres vont nous rejoindre. Dans un futur proche vous verrez notre nouveau visage. la Creative Aquascape Union agit comme une plateforme pour discuter et aider chacun des membres à progresser. Le fait d’être également entre amis de s’encourager dans nos projets liés à l’aquascaping. Je pense que les plus jeunes devraient se regrouper entre amis, cet esprit étant la chose la plus importante, beaucoup plus que l’esprit de compétition.

  • Pour terminer:

Floraquatic:  Auriez-vous une chose spécifique à dire à un débutant, ou bien même à un paysagiste confirmé qui aurait soif d’apprendre?

 DCJe dirais  » aussi grande est votre idée, alors aussi grand sera votre univers » 

Floraquatic: Un grand merci de nous avoir accordé autant de votre temps !

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Le substrat pour un bac ce Caridina cf-cantonensis var « Taïwan Bee » est un des paramètres les plus importants. Le concept de cet aquarium ayant été longuement réfléchi nous avons donc décidé, plutôt que de choisir un substrat peu épais tel que de l’Akadama, que nous aurions dû changer au bout d’une année, et qui a une couleur très particulière, nous avons décidé d’utiliser la méthode dite « japonaise ».Certes elle peut paraître plus onéreuse au départ, mais qu’en est-il du prix d’un sac de 9 litres comparé à celui d’une crevette de sélection. Certains bacs au Japon conservent le même sol pendant plusieurs années, ce qui est là garantie d’une vie bactériologique unique et sur le long terme finalement plus économique.

Cette méthode prône la stabilité et surtout la préservation d’un sol, qui avec le temps devient l’allié principal pour le maintien des crevettes. Son épaisseur permettra ainsi de traiter le bac contre la présence des planaires, sans pour autant perturber l’équilibre général de l’aquarium. Les traitements tomberont naturellement dans le fond et l’importante épaisseur garantira une isolation totale. Cette méthode, utilisé depuis des années au Japon a prouvé son efficacité et sa stabilité. Nous reviendrons sur le traitement lorsque nous l’utiliserons dans notre aquarium, il faut à peu près une année à un planaire pour devenir un prédateur potentiel.


Le Substrat:

La première des choses que nous faisons et de répandre du Bacter 100 ADA afin de fournir par le fond un environnement optimum au développement des bactéries.

Une bonne couche de pouzzolane dans le fond va garantir un drainage optimum, protégeant ainsi les crevettes de zone anaérobique qui pourraient être fatale.

Nous commençons à recouvrir le sol avec de l’Aquasoil New Amazonia. Ce sol a la particularité, lorsque l’on utilise une eau osmosée reminéralisée de stabiliser le GH de manière très efficace, de conserver un KH à 0 et de stabiliser le PH entre 5.8 et 6. À cela se rajoute une fabrication très particulière, qui en plus de l’argile utilisé contient des minéraux et de la matière organique riche qui contribueront aux bons développements des crevettes juvéniles et à obtenir des adultes en pleine forme.

Comme cet aquarium doit aussi être un véritable paysage aquatique avec un aspect biotope, nous décidons de rajouter une partie de sable. Pour cela nous utilisons du Mekong Sand de deux granulométries pour renforcer le coté naturel et aussi faciliter l’entretien du premier plan une épaisseur plus fine.

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A l’initiative de Truffaut Ivry et crevettes-online.fr, a eu lieu le 12 et 13 Février le 2ème Meeting sur les invertébrés. A cette occasion Floraquatic a eu l’honneur d’être convié en tant qu’entreprise spécialisée dans les plantes d’aquarium.

Des
dizaines d’aquariums présentaient au public les crevettes sélectionnées par les
meilleurs éleveurs pour le championnat. Pour les passionnés désireux d’acquérir
des très beaux spécimens ; des dizaines de bacs dédiés à la vente
d’invertébrés étaient disposés au centre de l’étage. Autour de ces bacs
gravitaient le stand des éleveurs
du Paris Betta Club et ceux des grandes marques  comme Eheim, Hagen,  Dennerle.  Un peu en retrait pour les initiés et curieux, les
conférences  de Friedrich Bitter ,
Werner Klotz & Andreas Karge , ont occupé  tout l’espace, permettant aux visiteurs d’assister à des conférences et projections de passionnés.

Pour
les évènements : les championnats de France des invertébrés, la  bourse au profit des Restos du Cœur,
ainsi que des démonstrations d’aquascaping sur le stand de Floraquatic  ont animé  tout le week-end et donner le tempo.

Le 2e meeting des invertébrés devient dès sa deuxième édition un
événement incontournable.


Voici le classement :

Prix du public : David Hoffmann – Red crystal Mosura Smiley
Prix du jury : David Hoffmann – Tiger black BT0 avec 68 pts


Groupe 1 : Heteropoda red

  1. Nadal (de)
  2. Nadal (de)
  3. Hoffmann (fr)

 

Groupe 2 : Heteropoda variante

  1. Nadal (de)
  2. Stephan (de)
  3. Kulich (de)

 

Groupe 3 : Tiger red / blue

  1. Stephan (de)
  2. Tomassini (fr)
  3. Kulich (de)

 

Groupe 4 : Tiger black

  1. Hoffmann (fr)
  2. Arme (de)
  3. Tomassini (fr)

Groupe 5 : Red / black A,S

  1. Okada (Japon)
  2. Bitter (de)
  3. Iderne (fr)

 

Groupe 6 : Red / black SS++

  1. Tim (de)
  2. Hoffmann (fr)
  3. Tomassini (fr)

 

Groupe 7 : Taiwan bee

  1. Arme (de)
  2. Tim (de)
  3. Hoffmann (fr)

 

Groupe 8 : Mutation et croisement

  1. Nadal (de)
  2. Nadal (de)
  3. Nadal (de)

Le stand de Floraquatic

Revenons
un instant sur le stand de Floraquatic. Floraquatic a  pu proposer en avant-première  au public plusieurs plantes rares et  très recherchées tels Ranunculus
Inundatus , Eriocaulon Crinerum, Rotala
Macandra green pour ne citer que celles-ci et présenter
plusieurs mousses très convoitées comme Fissidens fontanus.

Floraquatic  a également donné carte blanche  à Grégoire Wolinski, vainqueur  du CAPA  et du Polish Nano Contest 2011, pour réaliser 4 aquariums ainsi qu’animer le stand par des démonstrations d’aquascaping. Durant tout le week-end l’espace Floraquatic a fait le plein de visiteurs. La beauté de ces aquariums équipés par les nouveaux produits au design épuré; Ista et  Gush, équipés de  rampes d’éclairages Easy Life Paradiso Graduable ont rythmé le meeting en apportant à la petite touche « Nature Aquarium » un coté design dès plus esthétique. La beauté des objets  faisant naturellement écho à la beauté des paysages aquatiques. Les visiteurs ont ainsi eu  la primeur de découvrir en exclusivité  des produits jamais présentés en Europe et d’une qualité remarquable.


Lors du lancement de cet aquarium spécifique nous avions décidé de chercher une solution pour pouvoir sortir et nettoyer les éléments du décor sans toucher au sol. Un lot de racine Desert Wood avait été sélectionné par rapport à la taille de l’aquarium, chaque racine se positionnant naturellement les unes avec les autres. Après plus de six mois sans aucun souci au niveau de l’entretien, nous pouvons dire que nous avons trouvé un système de maintenance pour crevette Caridinas Cantonensis de sélection vraiment sympathique. Car même si en effet ce projet n’est pas un bac de sélection pure et dure, d’ici trois à quatre mois nous procéderons à un tri de nos plus belles petites afin de repartir sur un autre hardscape et continuer notre travail de sélection.

MAD in Taïwan est une alternative à la maintenance classique de crevette dans des bacs à la sobriété proche de l’austérité et basée uniquement sur l’efficacité. Vous dire que ce bac est l’aquarium de l’atelier où nous passons le plus de temps assis, à observer la vie et l’infiniment petit dans ce grand décor, sans rien avoir à faire… serait assez proche de la réalité… Avoir un bout de nature, avec un décor présent et naturel ne demandant aucun travail est une chose possible. En effet nous misons sur le long terme et de nombreuses générations de crevettes dûment sélectionnées.

Comme nous l’avions constaté, des zones dans le fond étaient devenues une véritable jungle impénétrable et la Lomariopsis avait envahi le sol, si le rendu était des plus naturels, cette zone morte  a été fatale à plusieurs de nos crevettes qui allaient s’y réfugier pour muer ou pour se cacher. Nous avons donc décidé de tout sortir en quelques minutes, prendre doucement à la main la Lomariopsis et de siphonner très délicatement les zones mortes avec le nettoyeur de gravier Easy Clean qui permet de siphonner un sol sans remuer et polluer tout le bac.

Nous retirons donc une à une les racines, et nous allons arracher toutes les mousses en ne laissant que ce qui reste accroché. En procédant ainsi nous allons nous seulement retirer toutes traces de mousses mortes et créer un aspect vraiment naturel. 

 

Le décor est constitué de 3 racines L qui sont naturellement disposées. Les retirer en secouant légèrement, afin d’éviter que des juvéniles ne restes prisonniers dans les mousses. 

La dernière partie est constituée de deux racines XL qui sont attachées l’une à l’autre à l’aide de fixation en plastique d’électricien. Une fois retiré nous avons accès à toutes les parties du bac et nous pouvons intervenir sans aucun souci et faire le point…

À notre grande surprise la souche de crevette sur laquelle nous travaillons semblés en pleine forme et des dizaines de juvénile gambadons allègrement. Nous allons siphonner les zones les plus sales, à l’aide du nettoyeur Easy Clean de Marina, qui utilisé avec un débit très précis et doux permet de siphonner en profondeur sans perturber l’équilibre ni aspirer de juvénile.

Nous replaçons, tel un mecano,  les racines et quelques minutes après un changement d’eau assez rapide, et donc d’une baisse de la température de plus ou moins un degré Celsius, l’activité des crevettes reprend de plus belle…à suivre..

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Voici déjà quelques semaines que le bac a pris son rythme de croisière. Le tapis est somptueux et les mousses prennent enfin un aspect naturel. Il est donc temps de nous poser la question du devenir de ce bac. En effet cet Iwagumi est pour nous assez symbolique, premier aquarium lancé à l’atelier, remake d’un bac réalisé lors de Crevettes en Seine à Ivry en ce début d’année.

Depuis le début l’impact visuel de cette énorme Aku Stone n’a pas changé, accentué par le tapis rasant. Nous décidons donc de prolonger ce paysage jusqu’à la réalisation d’une photographie finale qui sera la trace de ce bac éphémère. Pour cela nous allons chercher à effectuer un bac non pas parfait, mais un bac parfaitement équilibré, tant au niveau de la santé des plantes que de la forme générale.

Le tapis est tellement dense qu’il risque par endroits de se décoller et les mousses qui de loin ont l’air de bien se porter, de près, montrent quelques signes de faiblesse. Surtout la Fissidens Fox qui semble subir l’arrivée d’une nouvelle algue… Nous décidons alors de l’enlever définitivement afin de ne pas prendre de risque. Nous revoyons entièrement l’état du tapis pour pouvoir photographier et filmer ce premier aquarium depuis l’atelier.

Nous brossons les pierres et effectuons un gros nettoyage du bac. La pierre signalée ci-dessus par une flèche bleue attire trop l’attention au détriment de la pierre maîtresse « Oyaishi ». Un autre à gauche a déjà été retiré.

Le dénivelé qui suit la ligne des cassures d’Oyaishi peut-être inversé afin de donner un rythme différent. Nous allons modifier tout cela et simplement laisser le tapis envahir naturellement ces zones  vides.


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Renato Kuroki, est un aquascaper sans frontière, né au Brésil, il a vécu 18 ans au Japon, sa terre originale. Pays où il a établi son premier contact avec les paysages aquatiques dès 2005 à la Nature Aquarium Gallery de Niigata, puis initié à la pratique avec Minoru Yamagishi en 2006.

Il devint ensuite membre du collectif japonais  « Layout Freaks »  aux cotés des plus grands aquascapers japonais tel que Maitre Minoru Yamagishi ,Yutaka Kanno, Akira Yamagishi, Juynichi Itakura, Hidekazu Tsukiji et tous les autres. Puis après avoir établi de nombreux contacts au japon et avec le team ADA il a décidé de retourner au Brésil où après avoir collaboré avac ADA Brésil et Aquamazon il a décidé de se lancer dans une carrière solo.

Bonjour Renato Kuroki! Pour commencer je voudrais vous remercier de nous consacrer  ce temps et ce malgré votre agenda très chargé actuellement au Brésil.

Le plaisir est pour moi, merci de m’offrir l’opportunité de présenter à vos lecteurs mes travaux.

Pour commencer et pour ceux qui ne vous connaitriez pas, pouvez vous nous parler un peu de vous? Votre âge, où vivez vous, votre travail et depuis quand êtes vous tombez dans la pratique de ce hobby passionnant?  

J’ai 41 ans, je suis né au Brésil mais j’ai vécu 18 ans au Japon. Mon premier contact avec les Aquariums Naturels a eu lieu en 2005  à la galerie ADA à Niigata puis un an plus tard avc Maître Minoru Yamagishi qui m’a introduit et enseigné l’art japonais des paysages aquatiques. Depuis 2010 je vis à Sao Paulo, au Brésil, où je travail pour promouvoir l’Aquarium Naturel.

Combien d’aquarium maintenez vous actuellement  et combien de temps  dédiez vous pour la maintenance de ceux ci? 

Actuellement j’ai 4 aquariums, mais il ne me demande pas beaucoup de temps, les projets pour les concours sont plus élaborés et demandent plus de soins et de temps. Je dirais plus où moins 1 à 2 heures par jour.

Quel est, dans vos réalisations, l’aquarium dont vous êtes le plus fier? 

Mon préféré est « Ancient Forest », produit en 2009. Il m’a fallu beaucoup de temps pour concevoir le design et ce fut un apprentissage très enrichissant pour moi.


Ancient Forest, 13 novembre 2008
Ancient Forest, 14 décembre 2008

Ancient Forest, 2009 


Maintenant si vous n’y voyez pas d’inconvénients quelques questions d’ordre technique :

Quel type de substrat utilisez vous?

J’utilise la gamme complète de substrat et engrais ADA. On peut facilement obtenir un bon équilibre et il est plus aisé de réaliser son décor.

Considerez vous la filtration comme une partie importante?

Je pense qu’il est primoridial  d’atteindre l’équilibre biologique de l’aquarium, l’ecosytem. Pour cela la filtration est peut être le facteur majeur.

Qu’est ce que vous considerez également comme très important lorsque que l’on démarre un aquarium? 

Le sytème d’éclairage, le CO2 sont également des éléments fondamentaux pour obtenir un bon équilibre dans l’aquarium, le bon ecosystem.

Avez vous un type de plantes et une espèces de poisson favorits? 

J’aime beaucoup les Cryptocorynes Wendtii et les Ramirezi Microgeophagus.

Pouvez vous nous expliquer brièvement la façon dont vous réglez vos aquariums dès le départ? Comment utilisez vous la lumière? Quels sont vos rythmes de changements d’eau jusqu’à ce que l’aquarium atteigne la maturité? Est ce que vous considerez l’apparition des algues comme normal et que faites vous  à ce moment là? 

Dès le départ j’ai commencé en utilisant 100% de la lumière, depuis ce temps là je n’ai jamais changé de méthode. Habituellement j’utilise de l’eau de conduite, mais je fait tourner le filtre dans un aquarium déja cylé pendant au moins un mois avant de démarrer un nouveau bac. Pour les changements d’eau le premier mois  je change deux fois par semaine 30% du volume, puis à partir du deuxième mois, 30% chaque semaine. Pour les algues je les contrôle manuellement dès leur apparitions avec une brosse et une pince et j’ajoute des herbivores tel des Crossocheilus siamensis, des Otocinclus,  des crevettes et de la patience.

Quel type de fertilisant utilisez vous?

Pour le sol ADA j’utilise les engrais liquide de chez ADA ( brighty K, Step1; Step 2, ECA); Pour les autres substrats j’utilise les fertilisants Seachem.

Les mousses sont très singulières dans vos créations, quel type de mousse utilisez vous et avez vous une technique particulière pour leur donner cet aspect si naturel que vous voudriez partager avec nous? 

J’aime énormement les mousses, car elles sont versatiles et participent à créer des atmosphères de mystère. Ma mousse préféré et la vesicularia sp (nambei moss) et j’utilise également  de la Fontinalis Antipyretica. J’aime  l’impression que donne une mousse attaché à une branche mais je n’aime pas quand il y en a de trop, car je trouve que cela ne rend pas toujours très naturel. Pour créer cet effet, j’accroche  d’abord les mousses aux racines avec du fil de coton qui va finir par pourrir quand les mousses vont finir par s’attacher d’elles mêmes, puis je brosse et « épile » les mousses pour donner un effet plus naturel.

Concernant votre philosophie:

Lorsque l’on regarde vos paysages aquatiques, on peut vraiment ressentir la nature, le coté sauvage, les éléments semblent être arrivés là naturellement , la main de l’homme et même l’aquarium ce font complètement oublier. Par contre lorsque l’on regarde de plus prêt ont découvre une véritable organisation, ce que l’on pourrait nomme « un chaos organisé ». Cette capacité à retranscrire la nature sans pour autant montrer un paysage réel, tendre ainsi vers un imaginaire est très rare et ce qu’il y a de plus difficile en aquascaping.

Avez-vous beaucoup pratiqué avant d’obtenir ce résultat de « naturel »? 

Merci pour vos commentaires! En effet j’ai beaucoup pratiqué au Japon et je crois que le sens de la nature est très aiguisé au japon. Ma rencontre avec Maître Yamagishi m’a beaucoup aidé en m’enseignant le sens de la nature « shizen n’a kanji ». Pour mon paysage  » Ancient Forest » j’ai du passer huit heures à étudier le positionnement naturel des pierres dans la nature. L’apprentissage de la nature est un enseignement sans fin.

Quel type d’expérience avez-vous eu au Japon ?

J’y ai découvert les Aquariums Naturels en 2005 et ma pratique débuta en 2006 aprės ma visite à la galerie ADA et ma rencontre avec Maître Yamagishi Minoru qui m’a invité à rejoindre son groupe de paysagistes aquatique. J’ai eu ainsi l’opportunité d’apprendre auprès des plus grands noms de l’aquascaping au Japon : Akira Yamagishi, Yutaka Kanno, Hidekazu Tsukiji, Juynichi Itakura et pleins d’autres aquascapers talentueux. J’ai pu connaître Mr Takashi Amano grāce à mon Maître et plus tard en 2009 et 2010 étudier lors des séminaires ADA.

Où trouvez vous l’inspiration pour créer vos bacs? 

L’inspiration pour créer est dans la nature, les voyages que j’ai réalisé  et également au travers de photos et de vidéos.

J’essaye d’utiliser les images que j’ai en tête pour créer mes aquariums mais je n’aime pas reproduire les images à l’identique. Il y a une grande part d’imaginaire qui intervient au moment de la réalisation.

L’Aquascaping peut apparaître comme un hobby solitaire mais il n’en n’est rien, il semble que les communautées soient très importantes et actives. En partageant et échangeant le niveau augmente, comme nous le savons tous des pays comme le Japon , Hong Kong, le Vietnam , la Chine par exemple sont connus pour cela. En Europe , la Pologne  et plus généralement l’Europe de l’Est sont très créatifs, dynamiques comparé à l’Europe de l’Ouest.

Le Brésil semble être à la pointe du mouvement aujourd’hui . Pouvez-vous nous en dire plus? Avez-vous des groupes, des événements , des compétitions? 

En effet nous vivons un moment important au Brésil actuellement. Ces derniėres années nous avons progressivement gagnés des places dans les concours internationaux. En 2011 nous étions 5 classés dans le top 100 IALPC. Ce qui est remarquable pour nous, nous avons également un concours national annuel le CBAP, ainsi que deux réunions dédiés aux paysages aquatiques: EAB et Aqualon.

Les groupes d’Aquascapers devenants quand à eux de plus en plus actifs et grands. Je peux en citer deux: GAP (Ponta Grossa City Aquascapers Group) et Aqualon ( de la ville de Londrina), je suis sur que plusieurs autres groupes sont entrain de se créer un peu partout au Brésil.

La photographie est un art, mais c’est avant tout une trace, la mémoire: pour l’histoire, pour nos albums de famille mais également pour ces paysages aquatiques qui sont réalisés dans un temps limité, qui évoluent et qui disparaissent un jour, la photographie est la façon la plus efficace pour pérénniser ces décors imaginaires et éphémères. Vous m’avez confié photographier avec une chambregrand format, ce qui n’est pas le plus simple des appareils photos actuellement!

Considérez vous la photographie comme une étape importante en Aquascaping et préparez vous méticuleusement vos prises de vues finales et avez vous une technique particulière?

J’ai en effet pris l’habitude au Japon  d’utiliser une chambre photographique avec le groupe  » Layout Freaks » , nous avons 4 appareils (3 chambres 4/5″ et 1 chambre 8/10″) et nous avons à proximité les films et les laboratoires pour traiter cela. Ceci est malheureusement impossible au Brésil. Je pense par contre que le plus important n’est pas l’appareil qui est utilisé mais la lumière. Pour cela j’utilise des flash puissant et une boîte à lumière  type « Haze box » que je me suis fabriqué moi même et que je dispose au dessus de l’aquarium pour une meilleur utilisation de la puissance des flashs.

Pouvez-vous nous donner le nom de votre (vos) aquascaper(s) favorit?

Minoru Yamagishi, Yutaka Kanno, Mashashi Ono, Dave Chow, Cliff Hui

En dehors de l’Aquascaping avez- vous d’autres hobby?

Je chante et je joue de la guitare.

Je vais vous donner une liste de môts et dites moi ce qui vous vient à l’esprit?

Takashi Amano : Génie

Aquariums Naturels : Passion

Yakushima : Inspiration

Fukushima : Mes racines et des gens merveilleux .

Amazonia : Durabilté

Ecologie : Conscience

Photographie : L’Art de voir le monde

Lily Pipe : Beauté

Forum : Information?

Compétition : Amélioration

Art : Aquascape


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Petite séquence inédite d’un des bacs de l’atelier, un aquarium assez particulier, hors du temps, puisque dédié au maintien et à la reproduction de  Caridina cf.cantonensis var. »Taïwan Bee ».

C’est donc avant la présentation du bac même et de toutes les données techniques depuis le premier jour et du concept qui a poussé à la réalisation d’un tel aquarium que nous partageons avec vous les premières images des crevettes nées dans notre atelier. Nous reviendrons dès le mois de novembre en montrant toutes les étapes qui ont constitué la création de ce bac à part. Avec comme d’habitude désormais la tenue d’un vrai journal, entre paysage aquatique et bac de reproduction pour Taïwan Bee il n’y a finalement pas grand-chose…

Les premières crevettes nés dans notre aquarium ont maintenant 6 mois et les derniers juvénils, comme celui ci-dessus, ont à peine quelques jours.


Portfolio:

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Pour leur troisième édition le shrimp show à Arcen en Hollande avait rassemblé des crevettes de qualité.

C’était l’occasion pour les aquariophiles amateurs de crustacés d’eau douce, de koi, de betta et même pour les passionnés de bonzaïs de se retrouver le temps d’un week-end autour de leur passion.

Cet évènement était organisé par le forum Het Garnalen en Kreeften Forum de Hollande. Différents forums européens spécialisés dans les crustacés avaient fait de la publicité, ce qui a permis aux allemands, français et italiens de participer à ce concours.

Les catégories de crevettes étaient les suivantes :

Catégorie 1 –  Heteropoda 1Red Fire/ Red cherry, Sakura

Catégorie 2 : Heteropoda 2Yellow, Orange, Brown, Blue, Black

Catégorie 3 : Bee 1Crystal Red et Crystal Black grade A – S

Catégorie 4 :  Bee 2Crystal Red et Crystal Black grade SS et plus
Croisement CR and CB avec Taiwan Bee

Catégorie 5 : Tiger 1Red et Blue Tiger shrimp

Catégorie 6 : Tiger 2Black Tiger shrimp (aux yeux oranges)

Catégorie 7Blue Bolt et Snow white

Catégorie 8Taiwan Bee ( Wine Red , Red Ruby et Panda et King Kong)

Catégorie 9Autres – Croisements et mutations

 

Les participants sont arrivés dès le vendredi matin pour déposer leurs crevettes. Nous avons pu constater que la relève était assurée pour notre passion en voyant un jeune homme de 14 ans arriver.

Voici la liste des participants :

Michel Botden
Cor van den Berg
René Kruter
Micheal Nadal
Christian Ghia
Mariel Jolink

Marja Besems
Friedrich Bitter
Ronnie Classens
Sindo Parada
Monika Neumann
Anja Winterberg

Alexander Bonnke
René Weinelt
Carsten Zeyer
Michael Kawka
Kay Muhl
David Hoffmann


Nous avons pu y voir de très beaux spécimens et même (à notre grande surprise) des Marcobrachium dayanum participant en catégorie 9. L’éleveur nous expliquait que ce n’était pas tant pour gagner un prix mais plutôt pour montrer au grand public que se sont aussi de belles crevettes.

Le shrimp show se déroulait dans un petit hangar chauffé, les bacs étaient disposés en partie centrale (une cinquantaine de bacs) avec quelques boutiques professionnelles autour.
On pouvait par exemple trouver un stand d’aquascaping, une boutique hollandaise spécialisée dans la vente de produits pour invertébrés, une boutique proposant crevettes et écrevisses ainsi qu’un stand avec des killis et corydoras.
Dans ce même local se déroulait aussi le betta show avec plus de 100 betta différents organisé par le forum betta4all.nl.
Du vendredi au samedi le public pouvait voter pour son bac préféré, une urne avec des bulletins de votes était à leur disposition.

Le jury était composé de 4 personnes :

  • Christian Ghia (Italie)
  • Sebastian Prati (Italie)
  • Willem Ennik (Hollande)
  • Charles Buddendorf (Hollande)

Ces derniers commençaient à noter les différentes crevettes le samedi matin.
Les résultats ont été annoncés le samedi après-midi vers 15 heures.

Voici le classement :

Grand Champion : Micha Nadal
Hisayasu Public Award : Mariël Jolink
GeK Friendshrip Trophy : Jos Feitsma


Champion Heteropoda 1

  1. Micha Nadal | Bac 27 Sakura
  2. David Hoffmann | Bac 14 Sakura
  3. René Weinelt  Bac | 29 Red Cherry

 

Champion Heteropoda 2

  1. Micha Nadal | Bac 6 Yellow
  2. David Hoffmann | Bac 46 Yellow
  3. Friedrich Bitte | Bac 7 Yellow

 

Champion Bee 1

  1. Mariël Jolink | Bac 5 Crystal Red
  2. Anja Winterberg | Bac 34 Crystal Black
  3. René Kruter | Bac 9 Crystal Black

 

Champion Bee 2

  1. Micha Nadal | Bac 20 Red Bee
  2. Michel Botden | Bac 50 Crystal Black
  3. Michel Botden | Bac 25 Crystal Red

 

Champion Tiger red /blue

  1. Micha Nadal | Bac 49 Blue Tiger
  2. David Hoffmann | Bac 23 Tiger Red
  3. Christian Ghia | Bac 3 Tiger Blue

 

Champion Tiger Black

  1. David Hoffmann | Bac 30 Black Tiger
  2. Cor van den Berg | Bac 43 Black Tiger
  3. Monika Neumann | Bac 1 Black Tiger

 

Champion Blue Bolt & Snow White

  1. René Kruter | Bac 16 Snow White

 

Champion Taiwan Bee

  1. Cor van den Berg | Bac 4 Panda
  2. Micha Nadal | Bac 2 Panda Blue
  3. Cor van den Berg | Bac 12 Red Ruby

 

Champion Variety

  1. Micha Nadal | Bac 35 Red Rili
  2. Kay Muhl | Bac 15 Tigerbee
  3. David Hoffmann | Bac 41 Blue Rili

 


Le koi show

Pour leur 19 ème édition le show était encore une fois une grande réussite !
Cet événement est le plus grand d’Europe à ce jour .
Avec de nombreux stands tels que : Hikari, ko-bar, cdkoi, colombo, super fish, sempai koi et bien d’autres.

Ce qui a attiré notre attention était tous les produits dérivés possibles et inimaginables, passant de la lingerie féminine au bavoir pour bébé !
De nombreux bassins étaient disposés en cercles au centre de cet événement, les koi qui étaient présentes pour participer au concours et celles qui étaient à vendre.
De nombreux cadeaux des différents sponsors et magasins étaient distribués aux visiteurs.


Bonsaï show

Il y avait aussi une exposition de bonsaïs avec des ateliers destinés à montrer au public amateur comment entretenir son bonsaï, ainsi qu’un stand de vente où l’on pouvait trouver certains exemplaires rares.
Certaines boutiques proposaient des « pas“ chinois en guise de décoration pour le jardin, des statuettes ou encore des fontaines en forme de koi .

Ce fut un  week end très intéressant. Je conseille à tous les amateurs de venir jeter un coup d’oeil à la prochaine exposition car cela vaut vraiment le détour.
Vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin pour équiper votre jardin japonais, acquérir de nouveaux bonsaïs, trouver de beaux spécimens de koi pour agrémenter votre bassin, en passant par des crevettes ou betta pour vos aquariums ainsi que des décorations japonaises.

 


Textes et photos :David Hoffmann
Nous remercions également Ronald Bonestroo pour sa photo de la koi (www.rbfoto.nl)

Le lancement du bac s’est déroulé comme prévu et malgré quelques signes avant-coureurs d’une éventuelle propagation des algues, nous n’avons rien fait préférant agir en faveur des plantes. Pour aider un peu plus les plantes nous commençons au bout de quinze jours à ajouter de l’Easy Carbo, source de  carbone liquide qui va nous aider a accélérer la pousse du tapis de Glossostigma elatinoide et d’Hemianthus callitichroïdes.

Dès la première semaine nous avons effectué deux gros changements d’eau pour évacuer les nutriments relachés par l’aquasoil New Amazonia. Une dosette  de Bacter 100 ADA a été mise directement dans l’eau afin de favoriser le développement des bactéries nécessaires au démarrage de l’aquarium.

La texture et la composition de l’aquasoil permettent une pousse rapide des plantes, ici, au bout de quinze jours nous observons devant la vitre frontale de l’aquarium l’avancée des feuilles de Glossostigma elatinoïde qui stolonne déja allègrement. Malgré cela l’observation rigoureuse nous permet d’observer quelques signes de présence d’algues indésirables. Ce bac n’ayant pas été lancé avant un départ en congés et ayant par la suite la possibilité de contrôler le bac régulièrement nous ne nous alarmons pas pour autant. Nous suivons la fertilisation avec Easy Life potassium , augmentons très légèrement les doses d’Easy Carbo pour passer à 1,5 ml pour 50 l par jour et nous commençons progressivement la fertilisation complête. Nous reviendrons plus tard en détails sur l’utilisation progressive de Easy Life Ferro et Profito.

Au bout de 3 semaines après plusieurs changements d’eau et l’ajout de bactéries (Bacter 100 ADA + nourriture pour crevettes) le pic de nitrite est passé et la pousse des gazonnantes est surprenante, toutes les feuilles ont désormais leur forme immergée et commencent à stolonner  dans tous les sens. Nous testons l’eau, eau de conduite traitée avec Easy Life EasyStart. La conductivité indiquée sur le filtre HAGEN G6 est de 470 ms, les test en gouttes nous indiquent : ph 6.8 kh 4 gh 6 .  Les premières crevettes sont introduites. Un petit groupe de  Caridina Multidentata pour commencer à remuer le sol est acclimaté ainsi qu’une dizaine de Microrasboras Kubotaï. Nous reviendrons plus tard sur les différentes méthodes d’acclimatation.

Lancer un Iwagumi avant un départ en vacances serait la dernière des choses que nous vous conseillerions. En effet le démarrage délicat de ce type de projet demande une attention particulière, même s’il s’agit principalement d’observation, ce genre de bac de par le très peu de plantes et le fort éclairage nécessaire, est ce qu’il y a de plus délicat à lancer. Une fois équilibré, vous pourrez considérer qu’aucun autre projet peut vous arrêtez.

Certes de loin nous pourrions dire que le bac suit son petit bonhomme de chemin vers l’équilibre…que la pousse du tapis, sans autre apport que le CO2, l’Easy Life Kalium et Easy Carbo est impressionnante et refaire un post dans un mois, l’air de rien. Mais le principe de l’atelier étant de tout partager, au fur et à mesure  de l’évolution de nos projets nous avons décider de montrer tout ce qui arrive, de loin…mais de près également.

Au moment du nettoyage hebdomadaire,  le constat est évident… Il est plus que temps d’agir.  Des filamenteuses ont envahi la Fissidens et des traces douteuses  commencent à s’incruster sur les feuilles de Glossostigma elatinoides. Même si les algues n’ont finalement rien d’anormales, les laisser s’installer sans rien faire risquerait de bouleverser radicalement l’évolution de ce bac, au risque de devoir tout reprendre.

La première des choses à avoir, est, ce qui caractérise tout aquariophile: la patience… Par contre dans ce genre de circonstance il est recommandé en plus de la patience, de passer à l’action de prendre en main les choses. À l’aide de la pince droite et large qui permet d’enlever le plus gros des algues visibles, nous retirons le maximum de filamenteuses. De gros changements d’eau et l’utilisation d’AlgExit d’EasyLife seront radicaux, un mois plus tard toutes les algues filamenteuses auront disparu.

Sur les feuilles de Glossostigma elatinoides des traces visqueuses commencent déjà à apparaître. Nous testons les nitrates et les phosphates, les phosphate sont à 0 et les nitrates semblent corrects. Pourtant il se pourrait bien que cela soit de la cyanobactérie, dans le doute nous préférons prévenir en ajoutant, en sous dosant, du Blue Exit de chez EasyLife ainsi que du permanganate de potassium ( disponible en pharmacie). Le premier des traitements est assez simple: couper le filtre, siphonner tout ce que vous voyez de vert / bleu, visqueux et qui a une forte odeur désagréable. Puis injecter du permanganate de potassium, sa couleur violette disparaît avec le flux de la filtration et a même la particularité de rendre l’eau cristalline. Pour faire votre solution le calcul est simple il faut diluer 1 gr de permanganate pour un litre d’eau. Puis vous divisez le volume d’eau de l’aquarium par 4 et vous obtenez en ml la quantité nécessaire pour traiter votre bac sans aucun risque, même pour vos crevettes. Ici le bac fait 160L : 4 = 40 ml de solution est injecté directement sur les zones infectées. Le filtre reste éteint 10 minutes pour que le produit agisse localement. L’opération va être répétée tous les 3 jours pendant 15 jours. Cette solution est souvent largement suffisante pour stopper la progression, mais ici le constat est amer… sans aucun succès. Nous utiliserons la dernière des techniques, éprouvée et pas forcément la plus contraignante, : le « BO » pour les habitués, Blackout pour ceux qui n’ont jamais eu  à faire à cette bactérie. Nous changeons 50% de l’eau du bac en siphonnant toutes les traces! Puis nous recouvrons le bac d’un tissu entièrement opaque et nous le laissons 5 jours entiers dans le noir. À cet instant et pendant toute la durée du BO il est absolument interdit de soulever la bâche, la moindre lumière dans l’aquarium annulerait les effets! Il estimportant depréciser que pendant toute la duréevdu Black out, il ne faut surtout pas  nourir les poissons et les crevettes, qui n’en souffrirons pas. Au bout de 5 jours nous soulevons la bâche, changeons à nouveau 50% de l’eau, siphonnons les dépots de cyano et recommençons le black-out pendant 3 jours. Une fois les délais passés nous retirons la bâche et nous pouvons constater avec joie que toutes les traces de Cyanobactéries ont complètement disparu. Nous garderons l’oeil pendant plusieurs semaines mais en 8 jours nous avons éradiqué cette bactérie qui décourage bon nombre d’aquariophile.  Nous reprenons également la fertilisation et nous ajoutons progressivement 10 ml de Profito d’Easy Life la première semaine et 15 Ml la suivante après avoir constaté les effets bénéfiques sur les plantes.

L’idée de ce projet est venu tout naturellement lorsque nous avons récupéré à l’atelier la cuve fabriquée pour les démonstrations  d’Aquascaping réalisées par Grégoire Wolinski à Truffaut Ivry lors des Crevettes en Seine 2011 et 2012. Un bac assez particulier de part son format qui à l’origine était coupé devant pour permettre de faire des « hardscape » sans eau avec une face avant laissant très peu de hauteur d’eau possible.

Dans la nature les ruisseaux sont souvent les endroits où foisonnent les petites espèces de poissons et crustacés. La géographie et la conception du décor deviennent alors un atout majeur pour maintenir des espèces aux caractères parfois bien trempés. Les racines et les possibilités de niveaux, de cavitées et de barrières  lors des poursuites entre poissons vont nous permettre de créer un véritable bout de rivière. Un paludarium ouvert, demande finalement peu d’entretien et apportz un sentiment de réel petit coin de nature chez soi. C’est  un jardin ouvert lorsqu’on le regarde du dessus et une véritable rivière intérieure vu du dessous.

La semaine prochaine nous détaillerons toute la création de ce jardin aquatique d’interieur.

Un des secrets pour obtenir un tapis dense et en pleine santé est la taille. En effet pour que les stolons puissent se développer au mieux, occupant le plus d’espaces possible au sol, seul l’usage de ciseaux nous permettra de densifier et contrôler notre tapis. Entre l’entretien d’un gazon de jardin et celui d’un aquarium il n’y a qu’un pas…

Si ici l’usage d’escargots tel les Néretinas pulligera- Black Racing, de crevettes tel des Caridinas Multidentata seront au quotidien nos agents d’entretien, l’usage de petits ciseaux courbes, une fois par mois, sera sans doute le meilleur allié pour obtenir ce que l’on désir.

Entre un « laisser aller » pour obtenir un tapis naturel et conservation des proportions; pour garder la forme du décor visible, limiter l’effet « moumoutte » que peut créer une glossostigma où une Hémianthus trop épaisse,
Une bonne séance de taille est le secret d’un tapis en pleine forme, cela évitera  en plus au tapis de pourrirbà sa base et donc de se décrocher.

Outils indispensable : une paire de petit ciseaux courbes et une épuisette pour repécher les morceaux de Glossostigma et d’Hemianthus que nous allons couper.

 

Iwagumi : La taille du tapis from Floraquatic on Vimeo.

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Le plus souvent, en raison de la fragilité des Caridinas cf.cantonensis var Taïwan Bee, les aquariums sont réservés pour la selection et la reproduction, la beautée de ces crevettes passe souvent avant la beautée des aquariums et leur geographie.

Le concept ici est donc simple , trouver la méthode pour réaliser un aquarium à l’aspect très naturel, facile à entretenir et qui peut être vidé sans toucher quoique ce soit au sol.

Les plantes en raison de l’acidité de l’eau, de l’absence totale de fertilisation et de Co2 seront réduites à suivre l’évolution du bac, lentement, très lentement. Un bac entre biotope, lowtech et selection de crevettes.

Pour nous aider à maintenir sur le long terme nos crevettes, nous avons décidé de réaliser cet aquarium dans un de nos plus grand bac, soit un bac de 90x45x45 = 160 litres.

En effet une des clefs pour le maintien de ces crevettes étant la stabilité des paramètres, il est plus qu’aisé de comprendre que plus nous avons d’eau, moins les variations et l’impact des perturbations, comme la mort d’un simple escargot aura d’influence.

 

C’est pour cela que nous conseillons à tous les amateurs qui souhaitent se lancer dans le maintien et la reproduction de Taïwan Bee des aquariums d’au minimum 100 L avec une masse de filtration conséquente.

 


 

Grâce à ce lot de 10 racines Desert Wood de tailles différentes nous réalisons un paysage qui nous a été inspiré lors d’une de nos promenades en bords de rivière.

 

 


Pour réaliser le hardscape et trouver l’équilibre  de la composition nous utilisons tout d’abord du fil de fer plastifié de jardinage  et ce que nous avons sous la main pour caler les  racines en imaginant également le dénivelé. La composition ainsi réalisé va rester comme cela plusieurs jours afin de valider le projet visuellement et de peaufiner la technique pour fixer les racines entre elles, par groupe, en pensant au fait que nous ne devont en aucun cas les enterrer dans le sol afin de pouvoir les sortirs du bac pour l’entretien. Tous les mouvements de sol étant potentiellement dangereux pour les crevettes.

Une fois le décor validé, nous allons réserver l’aquarium pendant plusieurs jours au trempage des racines, afin de les faire dégorger de toutes traces éventuelles de produits non souhaitables pour nos invertébrés et de limiter leur flottabilité. Dans ce cas précis de trempage, l’utilisation d’un filtre et de charbon actif type Tetra CF pour filtres exterieurs peut accélérer le processus.

Réaliser ce bac spécifique pour Caridinas cf cantonensis var Taïwan bee, devient un véritable projet mêlant paysage aquatique, passion des plantes, sélections et observations des crevettes. Car si nous nous sommes attachés à réaliser un hardscape modulable, mais qui reste inchangé permettant d’être retiré entièrement sans remuer le sol, l’évolution des plantes est pour nous au jour le jour un véritable test grandeur nature. Quant à la population et les reproductions successives, nous pouvons, avant de faire le bilan annuel, dire que nous avons fait le bon choix.

En plus d’être pour nous un véritable laboratoire, ce bac de 160 litres, avec son éclairage de 6 x14 w en T5 philips HE 865 très économique à l’achat et à l’usage, son absence totale de fertilisation, est un véritable éloge de la lenteur en plus d’être un véritable bac Low Tech.


Le premier jour de la mise en eau, nous avons planté de la Valisneria nana, de la Cryptocoryne balansae et crispatula, rajouté de la Vesicularia montagnei fixé en bas , de la Vesicularia dubyana dans le fond et dans les zones d’ombres.Comme vous pouvez le constater, certaines racines ne coulent pas encore à 100%, mais leur prétrempage va faciliter grandement la stabilitée du décor.

 

Pendant quinze jours nous avons changé 50 % du volume d’eau avec de l’eau de conduite.
Puis au bout de la troisième semaine nous avons ajouté au fur et à mesure des changements de l’eau osmosée pure.Au bout d’un mois nous avons testé les paramètres en plus des données en conductivités données très précisément par le filtre Hagen G6.
Ces données d’ailleurs seront au fil du temps le seul relevé que nous effectuerons.
Les autres paramètres seront vérifiés avec parcimonie ou bien si des pertes semblent injustifiées.

Le pic de nitrite est passé inaperçu et au bout d’un mois et demi, les paramètres étant parfait nous décidons d’introduire pour commencer un groupe de 10 CBS de grades divers.
Les femelles serviront à régénérer les Taïwan Bee que nous introduiront ultérieurement.
Nous reviendrons sur cette façon de faire dans des articles à part entière.

Voilà plus de 5 mois que le bac vit au rythme des naissances.

Les plantes, très lentement mais surement ont pris le relais des algues qui sont apparues au départ.
Une dizaine de Clithons et des Puligera Black Racing nous évitent d’avoir à sortir trop souvent les racines pour l’entretien.

Mis à part les mousses, aucune taille n’a été nécessaire et en changeant seulement 15% du volume tous les 15 jours nous arrivons à préserver l’équilibre sans aucun souci.

Nous avons décidé de tester également les réactions de certaines plantes dans cette eau acide, nous avons rajouté au fur et à mesure de la Bolbitis heudeloti taillée et retaillée, et en arrière plan de la Nymphaea sp glandulifera, Crinum calamistrum, Myriophyllum mattogrossense, Cabomba furcata.

Les paramètres, très stable grâce à l’utilisation d’eau osmosée reminéralisée avec des sels de Preis ainsi que l’Aquasoil New Amazonia sont les suivants:
Conductivitée, mesuré avec le filtre Hagen G6 oscillant entre 265 et 280 ms.
kh 0 GH 4 PH ( -) 5,8 temps > 22°c min.
Éclairage 6 x 14 w T5 HO 865 Philips avec la rampe Paradiso Elias Life graduable équivalents 6 h à 100%.
Filtration puissante afin d’éviter des zones mortes et avoir des paramètres très stables.
Oxygénation nocturne avec la pompe à Air Tetra APS 300.

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La veille de notre départ de l’île de Yakushima Kentaro, notre guide, nous avait conseillé de nous rendre à quelques kilomètres de notre hôtel, dans un petit village de pêcheurs. À 500 mètres dans les terres, il nous a indiqué la présence d’arbres absolument extraordinaires aux mille racines tombant dans la rivière, rivière qui était le lieu de prédilection de très nombreux gobiidés, plus précisément des Rhinogobius Ogasawaraensis. C’est à cet endroit extraordinaire qu’est né l’idée de cette première révision


Des arbres centenaires aux mille racines tombant sur la rivière et entourant les galets, des fougères, du lierre, et de la mousse et le décor étaient plantés jusqu’à la surface de l’eau.

L’eau étant saumâtre à cet endroit mise à part la présence d’algues sur les pierres, nous n’avons vu aucune plante que ce soit dans l’eau où même au bord.

 

 


Dans l’eau, à ce moment plutôt calme mais que l’on pouvait tout à fait imaginer à la saison des pluies torrentielle, grouillaient des centaines de petits Rhinogobius Ogasawaraensis, ainsi que Stiphodon sp Rainbow.

Un habitant nous a confirmé la présence de nombreux « escargots à corne », sans doute du type Clithons sp et des crevettes transparentes, a priori des Caridinas Multidentata.

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Pouvoir prendre le temps d’observer des Caridinas cf Cantonnensis var Taïwan Bee c’est assurément devenir fasciné et par la richesse des couleurs, des formes de ces invertébrés mais également par leur comportement intraspécifique. Si la solution du bac nu assez souvent aperçu permet d’observer les crevettes facilement, notre choix de bac fait de racines et de diverses plantes vont créer une atmosphère propice à l’observation des crevettes de manières très naturelles.

Avant de revenir sur l’évolution de l’aquarium dans son ensemble voici donc une vidéo réalisée sur plusieurs semaines au cours des premiers mois de ce bac spécifique Caridinas cf Cantonnensis var Taïwan Bee. Ce bac expérimental est dans notre atelier, un lieu d’apprentissage et d’expérimentation partagé avec vous. Mais notre but est, à l’avenir, d’être capable de vous proposer ces crevettes et vous garantir une souche de qualité, provenant de notre shrimproom et dont nous connaissons parfaitement les origines des juvéniles. Et ce jour approche….

Macroworld from Floraquatic on Vimeo.

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Voici plus de 9 mois que nous avons lancé le premier aquarium de l’atelier. Réalisé tout d’abord lors des rencontres de Crevettes en Seine organisé par Truffaut Ivry en février 2012 et remonté tel quel à l’atelier. Cet aquarium phare, mettant en scène la fameuse Aku Stone, pierre unique, mérite sans doute une petite révision avant une éventuelle photo finale digne de ce nom.

Hors avec le temps le regard critique a pris le dessus. L’apparence majestueuse de cette pierre c’est tout doucement laisser envahir par une certaine vision solitaire, seule, au milieu de ce vide, cette pierre est soudain devenue presque triste.

Accroché à ce monstre et sa puissance, nous avons décidé de confronter cette question purement esthétique aux regards de quelques personnes, car seul, face à cette pierre depuis des mois il devenait difficile d’avancer sans hésitation.


La première remarque qui a été récurrente fût concernant la solitude de cette pierre, comme une évidence le rajout d’autres Aku Stone devenait incontournable, le dénivelé déjà retravaillé ne  se suffisait  pas.


C’est alors que nous avons décidé de trouver un « pendant » à cette pierre maîtresse, Oyaishi, plus petites mais pas moins sublimes, nous avons donc à l’aide de trois pierres, reconstitués une pierre d’apparence unique. La plantation a été également complètement déstructuré.

De l’Eleocharis vivapara et de la  Rotala sp green ont été discrètement rajouté derrière les deux pierres principales et de l’Eleocharis parvula déjà présente derrière Oyaishi a été greffé à tous les endroits du bac.

Nous avons également décidé de rajouter de l’Hydrocotyle tripartita et de la Marsilea crenata pour pousser encore plus loin le côté sauvage du tapis.

Une fois ces modifications apportées nous avons à nouveau confronté ce bac à des regards critiques, une remarque , faite alors que nous observions une photo du bac dans l’angle, concernait le côté plat de la pierre principale, alors qu’en fait elle avait uńvrai volume inexploité. En quelques clics et calques transparents nous avons donc superposé une photo prise du coté gauche sur une photo de face.


Photo brut

Photo avec calque en transparence

Photo trafiqué qui nous a permis de prendre la décision.


Quelques jours après nous avons donc décidé de lancer l’opération « grande rotation » de la pierre maîtresse. Une fois les habitants relogés, nous avons procédé au vidage complet du bac pour une modification dans les règles…

En espérant que ce chambardement n’ait pas trop perturbé l’équilibre, nous reviendrons d’ici quelques semaines sur la préparation d’une photo finale digne de ce nom…avec  gaffeur, diffuseur de lumière et morceaux de ficelle qui permettront peut-être à ce bac d’être immortalisé avant une totale réfection non pas du hardscape, mais de la plantation…

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Voici déja quelques semaines que le bac a pris son petit rythme de croisière. Le tapis est somptueux et les

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Très utilisé par les aquariophiles et par les aquascapers, les mousses et hépatiques sont très utiles pour les habitants et leurs progénitures, elles sont de véritables infusoires pour les alevins de poissons et les juvénils des crevettes, elles servent aussi de support pour les pontes de biens des espèces, bien dense elles sont d’exellentes caches naturelles.  Si l’on rajoute à cela l’aspect hors du temps qu’elles procurent et le peu d’entretien qu’elles nécessitent, poussant quasiment dans toutes les conditions de lumière et d’éclairage, nous avons là une des familles de plantes les plus populaires. 

Si pendant des années les aquariums ce sont contentés de la célèbre mousse de Java, la Vesicularia dubyana, depuis l’avènement des aquariums plantés de nombreuses mousses aquatiques sont apparues. La Riccia est devenu populaire grâce à Takashi Amano qui l’a fixé sur des petits supports et a fait couler cette plante qui borde le lit des rivières au Japon.

Si en règle générale les riccias ont tendance à être utilisé en plante flottante, Riccia rhenana, quant à elle, coule naturellement, sous un fort éclairage elle formera de véritables bosquets, en s’accrochant volontiers entre les plantes , donnant parfois un air plus sauvage et naturel. En plante émergée dans les paludariums, à la surface de l’eau sur une racine où une pierre elle prendra un aspect plus petit, plus sombre tapissant assez rapidement les parties émergées.

Même si elle coule naturellement, nous la fixons, assez densément tout de même, à une pierre de lave afin de pouvoir contrôler sa place et éventuellement la déplacer aisément. Ici le jour 1 avant d’être immergé.

Dans de très bonnes conditions la Riccia rhenana pousse très vite et donne un vert très clair du meilleur effet visuel, ici le jour 9 après immersion.

Au bout de 30 jours, nous obtenons un véritable bosquet élégant, épuré du plus bel effet.

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Mesures à prendre contre l’infestation d’algues : Avant d’avoir recours à des méthodes draconiennes, il est conseillé de déterminer la gravité de la situation. Sources d’une infestation d’algues : L’infestation d’algues est généralement causée par un déséquilibre en nutriments dans l’aquarium, causé par un excès ou un déficit en nutriments dans le bac. Il faut régulièrement surveiller les taux de Phosphore et d’Azote. Ces deux éléments sont responsables de l’eutrophisation (eau verte) des cours d’eau et des rivières en automne. Une concentration supérieure à 10mg/l d’Azote dans l’eau n’est pas nécessaire à la pousse des plantes. Les plantes peuvent rivaliser avec les algues pour absorber les Phosphore dans des concentrations de 0,1 à 0,3 mg/l. Certains passionnés peuvent être perturbés par la présence d’algues même en maintenant ces éléments à une basse concentration. Ce niveau de concentration n’est peut être pas adapté à ces plantes, ayant pour résultat une faible croissance des plantes et l’épanouissement des algues.


Infestation Mineure

Dans le cas de l’infestation de certaines plantes par des algues en pinceau noires, des algues bleues-vertes et des algues vertes filamenteuses. Le développement de telles algues est courant dans les aquariums biens établis. Une observation approfondie nous apprendra que ce genre de croissance d’algue est dû à un surpeuplement de plantes. En faisant pousser de la mousse de Java (Vesicularia dubyana) ou du Riccia fluitans sur du bois flotté ou sur des pierres décoratives, ce problème peut être rencontré lors de période de pousse intense. Les plantes de pousse rapide, particulièrement les plantes à tiges comme certaines espèces de Rotala, Hygrophila, etc., sont sujettes à des infestations d’algues dans un aquarium surpeuplé. Ceci peut être dû au développement de points morts, car la circulation de l’eau peut être affectée. L’introduction de poissons ou crevettes mangeant les algues tels Otocinclus siamensis (Mangeur d’algue du Siam), Jordanella floridae ou Cardinia japonica (Crevette tacheté de marron) ainsi qu’une coupe régulière des plantes peuvevnt éviter ce problème.

En cas de présence d’un développement d’algues supérieur à la normale, il est important de faire une analyse des concentrations en Azote, Phosphore et Fer, afin de vérifier si l’infestation d’algues est due à un déséquilibre au niveau des nutriments. Si cela n’est pas le cas, les mesures définies ci-dessus devraient suffire à résoudre des infestations mineures.


Infestations Sévères

Une infestation majeure se manifeste par une eau verte ou un développement important d’algues filamenteuses ou d’algues en pinceau noir sur chaque plante de l’aquarium. Ceci peut apparaître dans des aquariums plus récents, et plus particulièrement les bacs nouvellement mis en eau. Des plantes ayant un cycle peu développé, ainsi qu’une faible population en bactéries responsables du cycle de l’Azote sont les principales raisons de telles infestations. Si le même genre d’infestation se produit dans un aquarium établi de longue date, le déséquilibre des nutriments est peut-être le principal coupable.

Lors d’une explosion de la population d’algues, la réaction de l’aquariophile doit être immédiate.

L’injection de CO2 doit être stoppée. Il est nécessaire d’effectuer un changement d’eau allant jusqu’à 90% du volume d’eau total deux fois par semaine jusqu’à l’observation d’une diminution de la population d’algues. Les concentrations des éléments, et tout particulièrement le Phosphore, l’Azote et le Fer doivent être analysées afin de définir si elles sont à des niveaux autorisés. Il est aussi conseillé de vérifier si les concentrations en Potassium et en Magnésium de l’eau sont optimales. Se référer à la section Fertilisation pour obtenir les niveaux de nutriments nécessaires. Les plantes à croissance rapide tel que Hygrophila difformis, Hygrophila polysperma, Ceratophyllum demersum, etc. peuvent agir comme des éponges à nutriments. Faire pousser de telles plantes dans l’aquarium peut aider à priver les algues de nutriments. L’ajout de poissons et de crevettes mangeurs d’algues sont aussi bénéfiques.

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