Tips

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_MG_9196 copyDepuis le lancement d’Articles et Médias, nos reportages de la rubrique « L’illusion de la Nature » sont devenus des rendez-vous réguliers partagés avec vous. Ces promenades photographiques sont non seulement  pour nous, le moyen de prendre conscience de la beauté de la nature et de trouver une source d’inspiration, mais encore un moyen de constater que l’aquariophilie, lorsqu’elle est pratiquée ainsi, peut-être assimilée à une pratique de plein air.

Notre espace nous permettant de créer de nouveaux projets et de bénéficier d’aquariums dédiés à la conception de décors, nous pouvons dès lors commencer plusieurs projets.

L’idée de reprendre une de nos images du Japon et de nous en inspirer, c’est imposée à nous . Dans la photographie ci-dessous, l’eau qui ruisselle a fait partir la couche d’humus mais les racines sont si grandes qu’elles forment une  caverne dans laquelle un homme pourrait se glisser. Un tel spectacle nous est rarement offert dans la nature, et  à fortiori  dans un aquarium.

Après les préparatifs de notre prochain aquarium,nous avons décidé de faire évoluer un bac dont nous nous occupons depuis le début de l’atelier: « Halloween sur l’Amazone« , devenu, si vous vous en souvenez, « Sombre rivière ». Il va d accueillir un troisième décor. En procédant ainsi, nous démontrons que l’Aquasoil  ADA peut être conservé très longtemps ; une fine couche sera simplement ajoutée au nouveau projet afin de remettre l’ensemble en état. Au-delà de ce principe économique et pratique, l’Aquasoil permet également de maintenir en santé des plantes comme les cryptococcoses, amatrices de sols riches et  anciens. Les cryptocorynes sont des plantes sciaphiles, elles aiment les sols riches mais elles sont peu gourmandes en lumière et peuvent également se passer de CO2. C’est une façon directe de concilier  les deux pratiques de l’aquariophilie hélas encore trop souvent séparées  que sont la maintenance low tech et l’Aquascaping.

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Revenons à notre paysage: nous avons eu beau chercher une souche de Black Wood qui se rapprocherait de cette image, aucune ne convenait. Les racines RedMoor et Desert  Wood étaient trop fines.C’est donc par nos propres moyens que nous mettons en place notre paysage.  Nous disposons pour cela d’une petite quantité de racines de Mangroove.

Afin de réaliser la racine dont nous avons besoin pour  monter la structure, nous utilisons une perceuse munie d’une mèche fine et quelques vis en acier inoxydable.

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SwissLifeUne fois ce travail effectué, nous pourrons laisser tremper quelques jours les racines et réfléchir à la méthode la plus fiable pour les  fixer entre elles dans l’eau.

Ci-dessous un détail des trous qui nous permettent de fixer les racines entre elles. En attendant la mise en eau, de simples visses sont utilisées

Le squelette de notre projet est là. Nous allons maintenant nous occuper de détails importants et récupérer des dizaines de petites racines qui contribueront grandement à créer l’atmosphère de l’ensemble. Des chutes de racines, ainsi que quelques morceaux de Saule Tortueux feront l’affaire.

Nous le photographions sous différents angles afin de nous rendre compte du rendu. Les détails, seront réalisés ultérieurement, in situ nous disposerons d’un sol plus épais ce qui changera complètement la disposition du fond.

Cette étape sera effectuée une fois la structure principale mise en eau.

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Lorsque ces nouvelles racines sont arrivées à l’atelier nous avons décidé de nous laisser inspirer par ces nouveaux éléments. Nous avions déjà construit nous-même notre « petit arbre« , mais ici, les deux pièces que nous avons reçues nous ont immédiatement projetés dans nos souvenirs de voyage au japon.

Souhaitant réaliser un véritable paysage miniature avec un arbre  pleureur, se courbant comme celui que vous pouvez voir. L’image ci-dessous qui est  exposée sur les murs de l’atelier, nous  transporte dans la forêt de Shiratani. Suintante d’humidité telle une éponge, cette forêt d’où seraient venus certains des premiers habitants du Japon, est située sur l’île de Yakushima. Elle est entièrement préservée et présente de fortes similitudes avec les jardins japonais tels que nous les connaissons.

Ci-dessous, nous lestons la racine Trees Roots avec une Okho stone et nous la fixons sur la pierre avec du ADA wood tight, conçu sur le principe du fil de jardinage inoxydable et recouvert de matière plastique. Son élasticité, sa solidité et surtout sa couleur sont de précieux atouts pour obtenir un rendu très naturel sans recourir à des subterfuges.

C’est lorsque nous nous approchons du sommet de la montagne et que la cime des arbres commence à apparaître, que cette similitude semble la plus évidente . Nous allons tenter de reproduire, à l’échelle d’un nano- aquarium, l’esprit de cette photographie.

 

Pour cela nous utilisons une paire de ciseaux, de la colle « Super Glue » en gel et deux portions de Weeping moss. La Weeping moss  a l’avantage de vraiment tomber sous la lumière et devrait tout à fait convenir pour la représentation de notre bonzaï aquatique.

 

 

Cependant, aussi belle soit cette mousse, elle s’accroche très mal aux supports que constituent les nombreuses et très fines ramifications de notre racine . L’usage de « Super Glue » gel, s’est par conséquent imposée. Nous procédons branche par branche en prenant soin de bien écraser la mousse humide sur les gouttes de « Super Glue ».

Nous terminons cet assemblage et nous constatons que les deux portions de mousse dont nous disposions  ont été utilisées; quelques branches n’ont pas  pu recevoir de mousse. Nous rectifierons ce manque lorsque la mousse aura trouvé sa forme en immersion  d’ici un mois.

 Délicatement nous procédons à la mise en eau.

 

 

 

 

 

L’aquarium dans lequel nous avons réalisé ce nouveau projet était en eau depuis quelques semaines, la partie technique fera l’objet de notre prochain article.

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Poursuivons notre série Tips « trucs et astuces« . Cette fois-ci, nous désirons fixer des plantes sur une installation de racines Desert Wood, réalisée pour un bac réservé aux crevettes. Nous décidons de disposer des mousses et du microsorum sous la surface de l’eau et d’utiliser cet assemblage de branches pour fixer des plantes à tiges à l’aide de sphaigne du Chili.

La sphaigne est une mousse récoltée dans zones marécageuses. Elle possède des propriétés permettant de nombreuses utilisations. En aquarium, son usage est une véritable innovation. Ce que nous partageons avec vous n’est qu’un échantillon des possibilités que la Sphaigne du Chili peut nous offrir comme champ de créativité dans les articles à venir.

 

 

Après avoir déjà expérimenté avec succès cette méthode pour notre bac » la Petite rivière« ,nous décidonsde prolongericinotre expérience.

Le premier geste à effectuer est d’assembler les racines principales avec du fil de fer de jardinagepour mettre en œuvre ce décor. Nous sommes partisd’une idée assez réaliste pour ce bac à crevette: nous disposons une souche de Desert Wood  d’arbre immergée avecd’élégantes racines Desert wood qui émergent de l’eau. Ainsi, la végétation pourra-t-elle s’installer doucement entre ces deux éléments que sont l’air et l’eau

 

 

 Après avoir fixé les racines principales, nous choisissons de la sphaigne du Chili pour permettre aux plantes de s’enraciner. La sphaigne, utilisée pour la réalisation des murs végétaux, est parfaite pour ce projet. Une partie sera immergée et, comme elle « éponge » parfaitement l’eau de l’aquarium,la partie émergée sera en permanence humide, tout en permettant aux plantes d’avoir leurs racines dans l’eau.

 

 

 

 

 

Sous la surface de l’eau, nous glissons  et calons entre les racines  de la Cladophora aegrophila . Cette pelote d’alguedécoupéeainsi formera,autour des racines, un tapis de mousse qui ravira les crevettes. 

Sans hésiter nous enfonçons la Cladophora aegrophila dans touts les petits interstices,à l’aide d’une pince à planter. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ajoutons également quelques feuilles de Microsorum pteropus sp trident qui devraient s’installer doucement avec le temps. Comme vous pouvez le constater, notreréalisation est faite d’un seul tenant,  et peut être déplacée, ce qui nous facilitera grandement  la surveillance et la maintenance de nos crevettes. 

 

 

 

 

 

 

 

Pour commencer nous fixonssimplement dans la sphaigne quelques brins d’Hydrocotyle leucocephala Nous allons également tester quelques plantes ,comme de la Rotala indica et Polygonum Sao Paulo,afin de donner un côté vraiment sauvage à cette zone humide.

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L’aquariophilie et l’aquascaping se sont considérablement développés avec l’arrivée d’internet et, même si nous y trouvons tout et son contraire, au point parfois de décourager les plus enthousiastes, le web est une plateforme de partage extraordinaire. Sans ces bases d’échanges, jamais cette rubrique n’aurait pu voir le jour.

Aujourd’hui, les plateformes d’échanges ont évolué; les réseaux sociaux permettent de progresser  beaucoup plus vite. C’est dans cet esprit que nous créons cette nouvelle rubrique « Tips », trucs et astuces, afin de vous faire bénéficier de toutes nos trouvailles et de nos expérimentations. Notre atelier est en effet un véritable laboratoire pour les passionnés d’aquariophilie et d’aquascaping. Cette nouvelle rubrique vous permettra, nous l’espérons, avec comme ici, un seul bout de ficelle et quelques branches, de concrétiser vos idées de paysages, même les plus fous. C’est avec la réalisation d’un arbre imaginaire et l’observation de son évolution que nous débutons avec vous  cette rubrique. Les améliorations seront, si besoin est, éventuellement publiées ultérieurement  .

La première chose que nous effectuons est de récupérer des branches de racines araignées que nous avions arrachées. Nous concevons cet arbre en récupérant les restes de simples branches, de prime abord sans intérêt. Elles peuvent précisément nous permettre de réaliser un arbre englouti. Le fait de détacher et non de scier ou couper, est important; cette manipulation offre une authenticité à la forme et nous permet de coller de manière plus naturelle les branches entre elles. Pour effectuer l’assemblage nous utilisons de la super glu en gel (*) et nous maintenons les branches entre elles pendant au moins deux heures avec du fil de fer de jardinage.

Nous  collons les branches avec une super glu en gel*. En effet si vous prenez une glu liquide, l’opération deviendra quasiment impossible en raison de la porosité du bois. Avant de coller, nous prenons le temps de bien choisir la forme que nous souhaitons donner à notre arbre. Nous créons ici un jeune arbre pleureur, avec peu de branches d’apparence frêle. Nous faisons pivoter l’objet sur lui même afin de l’observer sous tout les angles.

 DSCF5778_copyUne fois  notre choix arrêté, nous déposons quelques gouttes de glu en gel * aux points de contact des branches et les serrons fortement, une par une pendant plus de 20 secondes. Après avoir effectué ceci  avec délicatesse, nous consolidons le tout avec du fil de fer de jardinage à l’endroit où nous pouvons le serrer.

 

 

 

 

DSCF5777_copyNous vérifions l’apparence de notre création et nous la laissons sécher pendant au moins deux heures; c’est le temps que nous vous conseillons, car si la super glue gel prend très vite sur les doigts, son utilisation sur des matières poreuses est à effectuer avec minutie et précision. Une fois l’arbre bien solide, nous fixons l’ensemble, toujours à l’aide de la super glue, sur une chute de pierres. Comme pour les racines, nous calons bien le tout  pendant deux heures afin d’être assurés de de la solidité de l’ensemble.

 

 

 (*) Le cyanoacrylate de méthyle est absolument inoffensif pour les plantes, les poissons et les invertébrés. Le cyanoacrylate est utilisé en chirurgie pour coller les objets métalliques aux os, il est donc sans aucun risque en aquariophilie.

_MG_6602_copyNous fixons une Vesicularia X moss; nous l’a découpons en petits morceaux, puis nous la ficelons avec du fil de coton. Ici nous utilisons du fil vert ADA Moss coton, très résistant et vraiment bien approprié à la fixation des mousses sur du bois.

 

_MG_6606_copyRien ne sert de mettre beaucoup de mousse; plus rase elle sera, plus vite elle pourra s’accrocher et prendre une apparence en harmonie avec votre idée.

 

 

_MG_6611_copyMettre une trop grande quantité de mousse, dans l’espoir d’avoir plus vite un aspect d’arbre, serait une erreur car la mousse, au contact avec du bois, ne s’accrochera à ce dernier que si la lumière arrive jusqu’à elle. Privée de lumière elle pourrirait et se détacherait.

Nous reviendrons bien évidemement sur son l’évolution de notre arbre au fil du temps. Cette construction est destinée à un aquarium  privé  que vous découvrirez dans quelques mois…

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Déménager est pour tout aquariophile un évènement qui demande réflexion et organisation. Transférer un aquarium planté, sans toucher au sol et aux plantes qu’il contient demande quelques manipulations; nous partageons ici avec vous ces étapes.

Nous avons décidé de conserver ce bac pour plusieurs raisons, la première étant de pouvoir bénéficier dans notre nouvel atelier d’un aquarium déjà planté .

La première étape est le retrait des éléments qui ne sont pas enfoncés dans le sol; ainsi nous retirons et stockons toutes les racines dans un bac de transition.

Une fois les racines ôtées, nous transférons l’eau du bac dans l’aquarium temporaire et déplaçons le filtre; ainsi nous pouvons récupérer les habitants et les protéger. Nous donnons les bettas Imbellis à un amateur afin d’éviter toute perte provoquée par le stress. Une fois le bac en eau  et en fonction des disponibilités, nous établirons un choix d’ habitants que nous réintroduirons dans ce bac .

Après avoir isolé le « vivant », nous vidons entièrement le bac. Les cryptocorynes étant particulièrement sensibles aux changements d’eau et appréciant les eaux dans lesquelles elles se sont développées, nous décidons de conserver les deux tiers de leur l’eau dans des bidons. La maladie des cryptocorynes est très fréquente; lorsque la plante est seule parmi d’autres, les dégâts sont minimes et temporaires; mais  dans un bac comme le notre, ou elles représentent plus de 70% de la végétation, les risques de maladies sont plus grands. Nous serons très attentifs à ce problème.

 

 

 

Le bac va pouvoir rester ainsi pendant 48 heures sans poser problème. Nous le recouvrons de papier absorbant que nous humidifions généreusement avant de déménager l’aquarium, ce qui ne sera pas chose aisée étant donné le poids de son sol gorgé d’eau.

 

À peine le bac déposé dans notre nouvel atelier et après avoir vérifié avec un niveau à bulle qu’il était bien placé horizontalement, nous versons au plus vite l’eau que nous avions récupérée dans des bidons. Le « vivant » et le filtre ne sont pas encore remis en place, mais nous allons le faire sans tarder.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous profitons de cette opportunité pour réorganiser un peu le décor.

 

 

 

 

 

Après avoir rempli le bac d’eau, nous mettons le filtre en marche et ajoutons une bonne dose de filtre liquide Easy Life.

Huit jours plus tard, nous sommes heureux de partager avec vous les photos de ce bac .Ce transfert nous aura donné la possibilité de bénéficier tout de suite d’un aquarium planté et en eau.

Il ne nous  reste plus qu’à remettre les Boraras brigittae dans l’aquarium, et à leur adjoindre un petit groupe de Betta Coccina ainsi qu’un trio de betta Imbellis.

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Plantes fraichement sorties de leurs emballages

Votre livreur vient de frapper à votre porte, avec impatience vous ouvrez votre colis, les plantes sont enfin là. Cependant avant de pouvoir les acclimater dans votre aquarium, il va être important de respecter certaines étapes. En effet les plantes que vous recevez proviennent de nos serres. Elles y sont soumises à diverses étapes afin de pouvoir s’épanouir au mieux dans vos bacs.


Préparation du déballage des plantesLes paramètres de l’eau de vos aquariums étant tous très différents, pour des raisons de souplesse et d’adaptabilité nous cultivons donc les plantes en formes émergées.

Les plantes aquatiques étant pour la plupart toutes des plantes semi-aquatiques, nous les préparons progressivement à être introduites dans un milieu purement aquatique, mais elles sont tout de même cultivées en mode émergé. En procédant ainsi nos plantes peuvent s’acclimater beaucoup plus facilement à des eaux très variées.

C’est pour cela que les formes, les couleurs des plantes peuvent être radicalement différentes de ce que vous avez vu sur notre site ou dans d’autres aquariums. Ces variations sont complètement normales et nous reviendrons régulièrement dans notre atelier sur ce processus, il faut en moyenne huit jours à la plante pour prendre son aspect immergé. La première étape est donc la distinction des plantes que vous avez commandées.


Nettoyage des plantes aquatiquesUne fois les plantes repérées vous devez impérativement les laver. Dans nos serres, elles sont soumises à certains engrais. Fertilisants qui, pour la plupart des habitants de nos aquariums n’ont aucune incidence.

Cependant  afin d’éviter que des engrais indésirables pour certains invertébrés comme les Caridinas Cantonnensis, aient des répercussions qui pourraient être fatale, nous vous recommandons vivement de les rincer. Dans ce cas particulier nous vous recommandons même d’effectuer plusieurs lavages et même de laisser tremper dans un récipient à part, avec l’eau de votre aquarium, les plantes qui lui sont destinées, pour certains invertébrés de grande valeur il est  même préférable d’attendre au moins 48 heures.


Une fois les plantes bien lavées vous pouvez enfin les planter à votre guise et sans aucun risque. Ici une Lobelia cardinalis en forme émergée, après plusieurs rinçages, vient d’être ajoutée en avant-plan d’un de nos bacs.

La plantation dans un aquarium naturel

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