Le Studio

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Après plusieurs semaines d’observation de la croissance des plantes et de l’évolution de la patine sur les pierres, nous avons, trois semaines avant les prises de vues finales, préparé minutieusement notre travail en essayant de tout synchroniser. Il est important de préciser que nous essaierons de mener jusqu’à la perfection  la préparation de cette photographie. Un iwagumi étant par essence un aquarium épuré et minimaliste, nous souhaitons garder une trace de ce projet de la manière la plus propre possible.

Pour la première étape,nous effectuons un changement d’eau très important; cela va nous permettre de brosser soigneusement les pierres sans pour autant remuer quoi que ce soit dans notre aquarium. C’est aussi à ce moment, l’occasion de récurer  les vitres de fond en comble, vitres qui seront régulièrement inspectées afin d’être le moment venu absolument transparentes et invisibles.

Une fois notre changement d’eau effectué avec 50% d’eau osmosée et 50% d’eau de conduite, nous ajoutons notre conditionneur et capteur de particules EasyLife filtre liquide. En quelques heures l’eau du bac devient translucide. Il est important de préciser  que notre système de filtration va pas être nettoyé à cet instant car nous voulons préserver l’équilibre de l’aquarium.Par ailleurs, nous vous rappelons que le sol et le filtre  sont en fonction depuis plus de 400 jours au moment de ce changement d’eau.

Dans une seconde étape, une dernière grosse taille va avoir lieu 3 semaines avant la dernière séance. À cet instant nous ne sommes pas  pleinement satisfaits du rendu final et de notre choix de plantes dans  l’arrière plan de l’aquarium. En effet, la Rotala sp green n’est pas le meilleur choix, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Nous taillons soigneusement le tapis le long de la vitre frontale afin d’éviter que des feuilles ne s’y collent . En procédant ainsi nous diminuons d’autant la présence des vitres, donc de l’aquarium qui s’efface au profit du paysage.

 

Ceci étant fait,nous allons nous concentrer sur la fabrication du studio photo. Comme à notre habitude nous travaillerons  avec ce que nous avons sous la main. Un peu de papier alu, disposé contre les vitres latérales et fixé avec des pinces à dessin, va nous aider à renvoyer la lumière et à donner un effet de miroir assez intéressant visuellement. Ceci augmente légèrement l’impression  de profondeur de l’aquarium. Pour l’arrière plan,nous réutilisons notre fond rétroéclairé fait de deux équerres, d’une plaque de plexiglas et d’un néon T8 de cuisine.

 

Nous découpons une plaque de carton noir au format de notre aquarium et nous nous servons de la rampe d’éclairage pour la maintenir. Ce procédé permet à la lumière d’être entièrement concentrée sur l’aquarium et préserve les capteurs de l’appareil photo d’une lumière parasite. Quant à l’autre côté blanc il sert de réflecteur naturel.

 

 

Une fois cette installation prête, nous allons pouvoir, au fil des jours, tester et comparer les images.  Cette simplicité de mise en œuvre nous permettra le moment venu, lorsque nous voudrons prendre des photographies, d’être prêts en quelques minutes.

 

 

 

Afin de ne pas avoir de mauvaise surprise, nous testons également avant le jour J, l’utilisation d’un sèche-cheveux, en respectant les règles de sécurité.Ce sèche-cheveux nous permettra d’obtenir un bel effet ondulatoire à la surface de l’eau tout en donnant de la présence à celle-ci.

 

 

 

 

Le reste de cette séance de prise de vues n’est qu’un moment de grande satisfaction. Nous pouvons enfin entrevoir le résultat de plusieurs mois de travail passionné et enrichissant qui nous a permis d’acquérir une expérience supplémentaire.

 

Les images de ces scènes, ainsi que la vidéo sont visibles ici:

photographies

Video

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Voilà notre bac enfin prêt à être photographié. Nous allons fabriquer, avec très peu de moyens, notre studio mobile pour aquariums. Comme nous l’avons vu précédemment, la préparation de la prise de vues est essentielle. C’est précisément ce qui va contribuer à ce que la photographie finale magnifie votre paysage. Un peu d’observation et  quelques astuces, parfois vraiment propres à votre installation, vont vous permettre de prendre plaisir à photographier, puis à partager votre paysage.

Pour cela nous allons fabriquer un fond rétroéclairé qui va illuminer l’aquarium et détourer avec douceur les plantes  et les racines. C’est aussi ce qui va donner ce rendu assez particulier et  lumineux à la photographie. De simples équerres d’étagères nous serviront de support à un T8...de cuisine classique. Nous avons choisi une lumière du jour, soit un tube » Osram » 865. Une plaque de plexiglas blanc achetée 10 euros va être posée également sur les équerres entre la vitre arrière et le T8.

 

L’effet produit par un fond rétroéclairé va sublimer votre aquarium. À l’atelier nous avons choisi un système mobile afin de pouvoir l’utiliser pour tous nos aquariums, mais chez vous, vous pouvez tout aussi bien décider d’avoir à demeure un tel système qui le soir, lorsque votre bac est éteint , peut donner une atmosphère  assez magique. Une fois le fond installé, nous nous occupons des petits détails.

L’ennemi du photographe d’aquarium est le reflet. Le reflet de la marque de l’appareil, le reflet du photographe ou d’objets qui apparaissent dans les ombres du paysages. Si ce détail peut être l’occasion de créer quelques photos anecdotiques, il va nous falloir pour faire une photo officielle, éradiquer ces reflets. La première des choses à faire   va être de plonger la pièce totalement dans le noir. lI nous reste à régler la lumière du bac; dans le cadre précis  de cette photographie, avec les éléments qui dépasse du  bac,nous n’allons pas pouvoir occulter la lumière de la rampe « Paradiso » qui sera notre seule et unique source d’éclairage. Pour enlever toute réflexion possible nous utilisons une plaque de carton noir mat sur laquelle nous avons fait un orifice qui laissera passer l’objectif. Il est intéressant de noter qu’en plus de supprimer les reflets, le photographe disparaît également aux yeux des habitants de l’aquarium. Les comportements des poissons, parfois timorés vont également  se modifier ;des scènes assez difficiles à observer dans des conditions normales  vont pouvoir se dérouler sous nos yeux et être immortalisées.

Pour conclure notre séance concernant l’équipement de studio: passons aux effets spéciaux propres à  soulever l’admiration de ceux qui observeront  votre photo : L’usage d’ un sèche -cheveux manipulé  délicatement en dirigeant le souffle  vers la surface de l’eau,  va créer un effet des plus intéressants.

Cette méthode permet d’obtenir des ondulations à la surface de l’aquarium; cela donne un rendu  saisissant, met en valeur  et renforce la présence de l’eau. Pour ce, nous fixons le sèche-cheveux à un trépied  disposé assez loin de l’eau afin d’éviter tout risque de chute qui serait très dangereuse et fatale à notre aquarium .

(Nous rappelons que l’usage de matériel électrique doit se faire en étant conscient des risques liés à son usage à coté de l’eau et que cela est fait sous la responsabilité de l’aquariophile)

La photo ci -dessus montre l’installation dans son ensemble.

A l’aide d’une pince à dessin nous mettons ici une plaque blanche sur le côté de l’aquarium;  cette plaque  va occulter le fil de la rampe. Dans d’autres cas nous utilisons du papier aluminium pour augmenter l’effet de profondeur mais ceci fera l’objet d’un autre article.

Afin de diffuser de manière homogêne l’éclairage, nous montons la rampe à la hauteur d’eau du bac. Ce faisant, nous permettons à la lumière qui pénètre dans l’eau d’avoir une plus grande douceur de répartition entre la surface et le sol de l’aquarium. Ceci  réduit  les différences de diaphragme entre la surface, proche de la source lumineuse et le sol du bac .

Le dernier détail qui n’est pas  le moindre est le retrait temporaire de tous les éléments matériels qui sont dans l’aquarium. Canne, rejet de filtration et diffuseur de Co2 sont  sortis délicatement afin de ne pas créer de remous qui troubleraient  l’eau. Nous allons tout d’abord photographier notre aquarium au réveil de celui-ci, afin de pouvoir observer les plantes avant qu’elles ne se soient ouvertes; nous laisserons l’installation en place pour faire une photo le soir afin de choisir ce qui conviendra le mieux. Si vos plantes « bullent » beaucoup, nous vous conseillons de  photographier votre aquarium durant la première heure.

Nous allons  prendre des clichés du bac  avec un appareil photo compact Sony: les fichiers  sources non recadrés font 3,9 mo. Ce choix est important pour notre article, car nous voulons démontrer que ce n’est pas la taille du capteur ni le reflex où le bridge qui font la photographie, mais bien votre préparation.Voici à gauche l’image brute.

Nous choisissons le mode EXR, un mode entièrement automatique qui va définir lui-même les paramètres de prise de vues. Les poissons, l’eau et les plantes étant perpétuellement en mouvement, il va falloir utiliser un mode » priorité vitesse« . Nous photographions à main levée, c’est-à-dire sans trépied, afin de nous mettre dans la situation la plus courante.

 

Cette première photographie finale va nous servir de référence pour éventuellement modifier  le bac une dernière fois,  et l’immortaliser sous toutes ses coutures dans quelques jours.

Les données exif du boitier sont les suivantes

vitesse: 1/160

Exposition: Programme normal

F-stop f2,2

Iso 125

Objectif 7,6 mm

à suivre…

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L’atelier a commencé à fonctionner avec deux bacs assez particuliers, qui ont marqué le début de la rubrique Articles et Médias. Nous allons avant de commencer de nouveaux projets, garder une trace de ses deux premières réalisations. Le premier projet que nous allons partager avec vous est Halloween sur l’Amazone. En effet l’iwagumi sp l Aku  sera même entièrement renouvelé sans toucher à aucune pierre. Ce sera le propos d’une nouvelle série d’articles. En attendant voici, étape par étape, la méthode pour photographier un aquarium. C’est l’occasion pour nous d’ouvrir une nouvelle rubrique photographie que nous appelerons Le Studio.

Il est coutume de dire que la photographie parle toutes les langues et que, si au sens étymologique du terme, photographie signifie « l’écriture de la lumière », il existe plusieurs approches: la photographie de studio, d’architecture, celle du portrait, de sport, d’action, de mode, de streetphotography, de photographie sous-marine, ou de macrophotographie pour ne siter que ces exemples.

Les modes de prises de vue pouvant varier, toutes ces approches sont souvent bien différentes. Dans une image prise à main levée avec un objectif grand angle, pour laquelle seuls les mouvements et le décor vont constituer l’instant décisif et où une photographie d’architecture où l’appareil de grand format posé sur un trépied, cherchera à recréer la forme  géométrique d’une construction de l’homme pour se rapprocher au plus près du dessin, ou encore dans une photographie de portrait, on peut mettre en valeur la personnalité d’un être vivant, avec parfois un certain jeu entre celui qui prend et celui qui est pris en photographie.

Ce qui fait le lien entre toutes ces pratiques différentes est simple : un outil, enregistre ce que l’oeil a vu et immortalise un moment, qu’il soit celui d’une statue immuable où le premier sourire, si fugace soit-t-il, d’un enfant.

Avant d’être une pratique technique, il ya  la volonté d’enregistrer quelque chose de particulier. C’est là que la photographie d’aquarium intéresse notre propos. Nous verrons ultérieurement que savoir photographier l’infiniment petit demande quelques investissements materiels. De plus la photographie de poissons demande, une certaine dextérité afind de prendre le cliché au bon moment. Il faut savoir rester parfois invisible, comme le fait un photographe de rue. 

Photographier un paysage aquatique va avant tout chose demander une bonne préparation de l’aquarium. Cette mise en situation est la chose la plus importante pour réaliser « la » bonne photo qui immortalisera votre paysage. Le matériel photo en devient secondaire. Même si vous voyez ci-dessus un équipement de professionnel, nous allons réaliser toutes les prises de vue avec un petit compact numérique. Nous constatons que quelque soit l’appareil, si l’aquarium est bien préparé la photo vous le rendra, votre matériel ne faisant ni le paysage, ni la composition, ni la taille des plantes ni le choix de la population.

Nous vivons dans le monde de l’image, qu’y a-t-il de plus parlant qu’une bonne photographie de ce qui nous a animés et captivés pendant des mois? Pour que nos proches, qui nous regardent parfois d’un drôle d’oeil en nous voyant assis face à une vitre pendant des heures et qui peuvent même nous trouver bizarres, enfin peut être nous comprennent. Cette « Photo Finish » nous permettra de partager avec tous ce qui nous a animés pendant des mois. 

Nous reviendront bienttôt sur les bouts de cartons, plexiglas, équerres récupérée, bouts de ficelle, pince à dessin et autres bouts ficelles qui nous permettent de créer très simplement un studio maison digne des plus grands studios de prise vue… pour nous concentrer d’abord non pas sur ce qui va entourer le bac lors de la prise de vue, mais du contenant. 

 

  • Il faut, avant toute choses penser, quelques semaines avant la prise de vues final,  à ce que vous aimeriez mettre en avant dans votre aquarium. et aux éléments qui mériteraient peut-être un petit nettoyage. Ne toucher à rien avant la prise de vue reste cependant la meilleure chose à faire.
  • Pour ceci, à l’atelier nous utilisons un produit entièrement naturel: l’escargot. Les Neritinas Pulligera et Turrita sont les plus efficaces. Ils ne laissent aucune trace d’oeuf sur les racines et les pierres.

Pour être sur d’avoir un bac absolument exempt de toutes traces indésirables sur les feuilles, nous utilisons un produit très efficace, le Phyton Git par ADA. Nous étions assez sceptiques au vu de la petite taille des flacons et de leur prix, mais pour être honnêtes, sur notre bac sp AKu de vilaines petites algues brunes s’étaient incrustées et rien n’était efficace, pas plus que la présence d’escargots et de crevettes, ni la tailles, rien…. en dernier recours nous avons utilisé le flacon de Phyton Git et mis les 16 gouttes pour les 160 litres  juste après un changement d’eau. Trois jours plus tard il n’y avait plus trace d’algues brunes. Le Phyton Git est un produit 100% naturel, aucune réaction négative ni mort des être vivants n’était à signaler/

 

 

 

Une fois le bac conditionné, la préparation pour  la prise de vue finale va se dérouler sur une semaine. Rassurez-vous, la prise de photo ne dure pas huit jours, mais quelques secondes. Par contre ce moment palpitant, où nous allons enfin pouvoir sublimer un paysage, garder une trace, va devenir une expérience vraiment passionnante.

Prenez un soin particulier de votre aquarium un mois avant la prise de vues, ne touchez plus à rien, nettoyer régulièrement vos vitres, changez l’eau aussi plus que de coutume et ne taillez plus vos plantes de manière importante. Pour avoir l’eau la plus limpide possible nous utilisons de l’Easy Life Filtre Liquide.

 À ce moment vous allez pouvoir couper discrètement les plantes à pousses rapides et observer leur comportement. Repérez la hauteur de la taille et notez combien de temps il lui faut pour atteindre la hauteur qui vous convient. Prendre une photo de face du bac à cet instant vous permet de voir exactement ce qu’il faut faire disparaître ou au contraire mettre en valeur. Une fois tout ceci fait, vous êtes prêt à agir. Il ne vous reste plus qu’à préparer votre attirail de studio maison pour quelques euros et surtout quelques bonnes idées , que nous partagerons avec vous prochainement. 

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