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Crevette Tibee Floraquatic

Il est facile de transporter les invertébrés par voie postale et, même si lors du premier envoi nous nous sommes posé la question de leur sécurité, nous avons pu constater au fil de nos expéditions, que les pertes ne sont heureusement que très rares. Les crevettes étant toutefois des animaux très sensibles aux variations du milieu dans lequel ils évoluent, l’acclimatation à leur nouvel environnement est une étape essentielle.

Colis Floraquatic

Nous ne parlerons pas de l’adaptation des crevettes dans vos propres aquariums, car si la température et les paramètres de vos bacs sont  proches de ceux auxquels elles étaient habituées, elle n’auront sans doute pas besoin de période d’acclimatation. Combien de fois  avons-nous pu découvrir des juvéniles arrivés en bonne forme lors d’un transfert de racines recouvertes de mousse.

Nous parlons ici d’une introduction de crevettes livrées  par transporteur et qui ont grandi dans un environnement différent. Il est important de noter que les juvéniles voyagent mieux et sont plus résistants aux variations du milieu ambiant que leurs aînés.

Aquarium Crevettes Atelier Journal Aqua

Nous ouvrons le colis et le laissons une demi-heure à l’air libre, sans lumière directe pour que l’eau qui est dans les sacs de transport se mette doucement à  température ambiante, ceci afin de ne pas stresser les nouveaux arrivants.

aquascapeNous partons du fait que les animaux ont voyagé plus de douze heures et ont pollué l’eau contenue dans leur sac de transport. Nous n’allons alors pas mélanger cette eau à celle du bac. Nous laissons le sac flotter pendant 30 minutes à la surface du bac mettant tout doucement l’eau des deux récipients à la même température. Nous limitons ainsi le risque de choc thermique.

Acclimatation des crevettes d'eau douce

Pendant ce temps de trempage, observons  attentivement les crevettes qui évoluent dans le sac encore fermé. Nous pouvons de cette manière, si le transport est assuré et que nous constatons une perte, faire une photo du sac afin de justifier votre réclamation. Ici nous n’avons fort heureusement pas ce problème.

Acclimatation des invertébrés

Ceci fait, nous employons la méthode du goutte-à-goutte pour introduire nos crevettes. Le sac étant petit, nous n’allons pas utiliser de tuyau à air mais ajouter doucement de l’eau dans le sac. Nous effectuons cette étape assez rapidement afin de conserver la même température. Nous remplissons le sac en doublant la quantité d’eau, puis nous vidons la moitié du volume d’eau obtenu . Nous effectuons cette opération plusieurs fois.

Envoi d'invertébrés par FloraquaticNous laissons doucement  les crevettes glisser d’elles-mêmes dans l’aquarium, leur évitant ainsi un stress supplémentaire et le risque de blessure ou d’infection que pourrait occasionner l’usage d’une épuisette.

Quelques minutes après  les avoir introduites dans leur nouvel environnement nous constatons que nos crevettes sont en pleine forme et superbes. Elles vont enrichir la souche de l’atelier et nous espérons qu’elles nous ferons de nombreux petits.Crevette Red Bolt

Voici les crevettes que nos avons ajoutées pour diversifier la faune de notre bac: une  Taïwan Bee Red Bolt, une Taïwan Bee Blue Bolt, une Taïwan Bee Red Wine, une  Caridina cf- cantonensis SSSS smiley  et une  Caridina cf- cantonensis  Red Crystal SSSS smiley .

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Notre bac MAD in Taïwan a connu une période de baisse de régime, mais depuis que nous avons décidé de nettoyer en profondeur les zones mortes du bac, fort de crevettes nées sur place le groupe est en train de se multiplier de manière étonnante. Comme ce bac semble vraiment stabilisé, nous avons décidé de tester et d’utiliser les produits que nous avions choisi de représenter.

Que ce soit les poudres Shirakura, les nouveaux produits phares de chez Easy Life Catappa-X, où la nourriture « Made in France », Diabolic Shrimp Food et NAVnous voulions constater par nous mêmes dans nos bacs les effets de ces produits nouveaux de notre catalogue.   

Nous commencons cette série de test avec la nourriture pour juvéniles  » made in France »

NAV – Crevettes Juvéniles

De plus en plus d’éleveurs soucieux du bien-être de leurs crevettes mais également de l’environnement, décident de fabriquer à base de produits naturels leurs propres nourritures. Comme il n’est pas donné à tous le monde de faire blanchir et de hacher menu des tonnes d’épinard, de faire sécher et broyer des fruits ou autres plantes dont nos crevettes raffolent et ce en toute saison, nous avons décidé d’étoffer notre offre de nourriture pour crevettes. 

 

 

 

 

Les crevettes juvéniles vont pouvoir  manger tranquillement cet aliment préparé sous forme de poudre. Nous répandons chaque jour une petite quantité de nourriture à la surface, les remous provoqués par la canne de rejet vont petit à petit disséminer les aliments partout dans le bac.


NAV est la première marque française après Diabolic Shrimp Food, à être vendue sur notre site.

Nous avons tout de suite testé l’appétence et l’efficacité de cette nourriture sur notre bac de sélection. Comme nous testons actuellement d’autres produits dont nous vous parlerons dans les prochaines semaines, nous ne pouvons pas dire que NAV est à l’origine de l’explosion de notre population de juvéniles, mais, disons qu’ils grandissent, grandissent…

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Sur le papier les choses étaient assez simples : une tonne de pierre, des dizaines de racines, du sable ADA, des plantes uniques, des aquariums pilotés par des rampes Paradiso « Floraquatic », des filtres Hagen Fluval G6, de la verrerie Gush et des bouteilles de CO2 Ista.


Dans les faits c’est avec fluidité et ce malgré les chutes de neige dans le sud qui ont immobilisés les camions des transporteurs juste le jour où Floraquatic avait programmé la livraison du matériel à Truffaut Ivry, que toute cette semaine de folie s’est déroulée, réglée comme du papier à musique. Les trois aquariums qui ont été réalisé la veille étaient tous les 3, grâce à la puissance des filtres G6, présentés au public avec une eau limpide dès le lendemain.

Le stand Floraquatic vous a permis de découvrir des pierres uniques encore jamais vues dans un bac planté tel que les Aku Stone, des racines comme les Désert Wood qui permettent des créations les plus incroyables ainsi qu’une sélection de grands classiques tels que les racines Red Moor Roots ou les pierres Seiryu Stone.


Chaque jour une démonstration d’aquascaping  et une conférence sur la pratique des Iwagumis ont rythmé les rencontres avec les Aquascapers présents sur le stand de Floraquatic du vendredi matin au dimanche soir.Trois Aquascapers: Mickaël Leroy Aka Kirua, Olivier Thébaud Aka Orchid et Grégoire Wolinski Aka Ceed, ont réalisé chacun un bac, différent mais complémentaire. Ces trois aquariums ont ainsi donné le ton de ce que Floraquatic, avec la diversité de ses produits, peut ouvrir comme porte à la créativité aquatique…


Malgré l’absence de concours d’élevage de crevettes, Truffaut Ivry a réussi à attirer un grand nombre d’afficionados  en proposant de très belles crevettes  en provenance des meilleurs éleveurs.

Une compétition de paysages aquatiques a été organisé par Truffaut qui a commandé à Floraquatic les racines et les roches afin d’offrir aux participants le pouvoir de s’exprimer. L’ambiance fut excellente et le niveau très élevé, laissant présager de beaux jours à l’Aquascaping français.


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Salon Crevettes En Seine, du 3 au 5 février 2012

3ème Meeting National des Invertébrés – 3 au 5 février 2012- Truffaut Ivry s/Seine

Sur le stand de Floraquatic trois aquascapers: Michaël Leroy aka Kirua, Olivier Thébaud aka Orchid et Grégoire Wolinski aka Ceed, ont réalisé chacun un bac, différent mais complémentaire. Ces trois aquariums ont donné le ton de ce que Floraquatic, avec la diversité de ses produits, peut ouvrir comme porte à la créativité aquatique…

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Avant de partir pour Tokyo un de nos contacts japonais, nous propose de  nous présenter un de ses très bons amis: Shinji Fujieda, adepte de la photographie à la chambre. En nous le présentant nous ne savions pas encore ce qui nous attendait. Non seulement Shinji Fujieda est un excellent aquascaper, membre du très fameux groupe Aquatic layout Freaks  mais plus encore …

Shinji Fujieda est membre fondateur du très célèbre groupe Aquatic Layout Freaks mais avant tout chose Shinji est le fils spirituel de maître Minoru Yamagishi, le père de la souche japonaise des Cardinas Cantonensis var Crystal Red, le père des célèbres Hinomaru.

Il nous a ouvert les portes de sa shrimproom qui maintient la souche originelle.

C’est avec la très célèbre attention des Japonais pour leurs hôtes que Shinji avant de nous permettre de rencontrer, chez lui, son père spirituel et ses amis va nous ouvrir les portes de sa pièce aquatique et nous livrer quelques-uns de ses secrets de maintenance.

Shinji Fujieda, professeur d’anglais dans un collège, fait partie des personnes qui ont la chance et la responsabilité de maintenir la souche originelle des crevettes sélectionnées par Minoru Yamagishi. Nous reviendrons plus en détail sur l’histoire de Minoru Yamagishi qui est indissociable de l’histoire des Caridinas Cantonensis Crystal Red. Cette souche, qui ne peut pas être plus pure, est maintenu dans des conditions qui chamboulent pas mal de principes sur la maintenance

Parlons tout d’abord du brassage et de la filtration, voici ce que nous trouvons sous un aquarium de 400 L : un filtre de bassin avec une masse de filtration énorme, ainsi que 3 autres très gros filtres, dont deux connectés entre eux, uniquement présents pour augmenter la masse de filtration.

Avec un tel brassage et une telle masse de filtration, les changements d’eau sont inexistants pendant parfois 6 mois, puis, grâce à la stabilité garantie par les filtres, de très gros changements d’eau peuvent être effectués sans aucune incidence sur la population, jusqu’à 90% en un seul changement.

Le sol, composé de New Amazonia Powder, sélectionné aussi pour sa petite taille est très épais, ce qui augmente considérablement l’effet tampon; son épaisseur permet d’isoler la surface de toute traces de pollution et ses grains fins protègent aussi les juvéniles.

La nourriture est un mélange de nourriture sèche classique et d’épinards frais blanchis.

Les bacs sont également tous remplis de pierres minérales de Montmorillonite, qui non seulement permet de purifier l’eau d’éventuelles traces de métaux lourds ou d’ammoniaques mais aussi rajoutent des minéraux qui vont renforcer la tonalité des blancs.

Nous reviendrons sur certains points qui nous ont véritablement surpris en découvrant les bacs de maintenance des crevettes, tous remplis de plantes, fonctionnant avec du CO2 branché sur électrovanne, un d’énorme bulleur fonctionnant la nuit et avec de l’engrais liquide. Cette « artillerie » nipponne n’est pas uniquement ce qui fait leur suprématie, pour la pureté des couleurs de leurs souches et la qualité de leurs crevettes qui sont très grosses et résistantes, mais il est difficile d’imaginer que tout ceci ne forme pas un tout.

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Prendre la photographie finale de ce bac, immortaliser un projet si inattendu et qui avait abouti à un véritable paysage, fut un moment très important pour nous . Nous avons réalisé  cette photo   en trois jours de prises de vue successives, analysant et corrigeant les défauts qui pouvaient l’être et acceptant ceux  que nous ne pouvions modifier .

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Nous avons alors pu participer à ce concours. Le résultat fut une véritable surprise doublée  de la satisfaction d’avoir pu pousser si loin un aquarium alorsque nous l’avions juste créé pour le plaisir. L’aquarium est certes un bonheur pour celui qui le contemple, mais il offre avant tout l’intérêt de maintenir nos poissons dans le milieu le plus proche de leurs exigences.

localriver-Low-iaplc2012-228Ce projet nous a encouragé à poursuivre dans le sens de cette démarche; penser un aquarium qui offrira à ses habitants, un véritable échantillon de nature. Plantes aquatiques, escargots d’eau douce, crevettes d’eau douce et poissons y trouveront leur place et donneront un surcroit d’intérêts à tel ou tel élément du décor.

localriver-Low-iaplc2012-111Plusieurs semaines avant la photographie finale nous avons procédé à des tests de couleur de fond.localriver-Low-iaplc2012-109Le fond noir a été retenu et nous avons procédé à des changements importants: le gravier a été remplacé par du sable ADA La Plata Sand pour renforcer le contraste et nous avons ajouté de la Riccia fluitans au pied de l’Eleocharis vivipara.

localriver-Low-iaplc2012-197Un Stiphodon sp. sur le tapis de Riccia en pleine photosynthèse.

En paysagisme et en urbanisme, on insiste bien sur l’importance des espaces de verdure et des friches  ouverts au public; alors pourquoi ne pas adopter pour nos aquariums les mêmes démarches. A bien  observer les poissons, nous pouvons nous rendre compte que finalement un décor propice à leur bien être et un bac à l’ambiance naturelle mettent plus en valeur les subtilités de leurs teintes que ne le fait la maîtrise parfaite et stable des paramètres de l’eau .

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Un Stiphodon sp. accroché à la pierre juste sous le rejet du puissant Hagen Fluval G6.

En milieu naturel, l’eau bouge, la température fluctue parfois de plusieurs degrés en 24 heures, le pH peut éventuellement varier, alors que les pierres ou les racines semblent, elles, immuables. C’est en combinant ces données que nous essayons de recréer non pas des biotopes, mais des décors à  l’ambiance naturelle.

A notre grande satisfaction, l’un des juges de » l’AGA Bailin Shaw » a noté dans ses commentaires que l »un des mâles siphodons de ce bac posait au nombre d’or et que ce paysage aquatique devait être, pour ces derniers, un véritable terrain de jeu.

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Fiche technique

Ce bac a fonctionné avec deux filtres, l’un dédié au CO2 avec un réacteur externe Ista et de la pouzzolane à l’intérieur. L’autre, le Hagen Fluval G6, a tourné à plein régime; la cartouche de pré-filtration a été retirée pour garder une puissance maximum sur une longue durée. Les paniers étaient remplis de divers matériaux de grosses tailles et petites tailles: Pouzzolane, ADA Bio Rio. Nous ne changeons jamais les masses filtrantes mais les rinçons avec l’eau du bac tous les six mois. Pour l’oxygénation, le rejet du Lily Pipe est sorti la nuit, juste à la surface de l’eau, l’agitation étant tellement puissante qu’elle permet un bon mélange de l’oxygène.

La conductivité est de 430ms/cm en permanence. Si l’eau du robinet sort avec un KH de 4°d, un GH de 6°d et un pHd 7,5, elle chute par contre à 6,5 dans le bac à cause du sol, ce qui correspond parfaitement à la maintenance de tous les animaux hébergés.

En ce qui concerne la population, un groupe de dix Stiphodon sp. « Rainbow » ( Stiphodon cf.atropupureus), deux mâles et 6 femelles, trois Gastromyson punctulatus, une dizaine de Microdevario Kubotai, un groupe de Caridina cantonnais var. Hummel + CRS (Crystal red Shrimp) +CBS (Crystal Black Shrimp), ainsi que Caridina multidentata. Pour la dernière ligne droite avant la prise de vue finale, les cantonensis var. CRS et CBS ont été retirées.

Pour la nourriture, outre les algues disponibles sur les pierres, les stiphodon après plusieurs test ont tous jeté leur dévolu sur les tablettes de Tantora et la poudre pour crevettes juvéniles en général!

Le décor a été réalisé avec des Frodo Stone.

Le bac était non chauffé, sauf en cas d’absence; la période hivernale étant même bénéfique pour les poissons, avec une température qui oscille entre 19°c et 26°c.

 

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PROGRESSION

Une fois l’installation du bac effectuée, nous en avons immédiatement partagé les images sur un réseau social . Les réactions enthousiastes qu’il a suscité nous ont, de fil en aiguille , piqués au jeu.

Progressivement, une histoire très particulière s’est dessinée concernant ce bac initialement prévu pour être temporaire. Entre les critiques constructives et les points positifs, nous nous sommes très rapidement entichés de cet aquarium qui correspondait parfaitement à notre conception de l’aquascaping; mais si les paysages aquatiques sont passionnants, ils n’ont guère de sens lorsque la vie en est absente.

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En effet nous pensons que dans l’aquarium, tous les éléments, ceux du décor, de la faune ou encore de la flore ont un rôle très important à jouer pour donner un sens concret et une harmonie à l’ensemble. Ils contribuent à la mise en scène. Par exemple, une pierre disposée à un endroit doit jouer un rôle non seulement pratique, ou géographique, mais également un rôle esthétique.

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L’intérêt d’un aquarium devient alors multiple: il est un merveilleux un coin de nature à l’intérieur de l’habitation de part son aspect esthétique et ludique ;il a aussi un rôle pédagogique. L’aquarium permet en effet à tous ceux qui l’observent, à commencer par les enfants, de découvrir sous un angle différent les poissons, les crevettes et l’ambiance d’une rivière. La forme très particulière de ce bac et sa très faible hauteur d’eau, permettait une observation du bac par sa partie zénitale, ce qui a donné à ce projet un aspect vraiment « nature ». Lorsque nous rentrions dans la pièces, nous avions l’impression de passer au bord de la rivière. Une fois assis, nous étions au niveau de l’eau, ce qui nous permettait de mieux observer le contenu du bac .

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Les réactions de nos amis nous ont poussés à faire évoluer cet aquarium. Son format se prêtant bien à l’expérience, nous avons été encouragés à accorder à ce bac, qui au départ n’avait vocation qu’à être un abri pour nos stiphodons, une attention toute particulière et un travail minutieux.

 

Un entretien aisé

Grâce à une filtration bien adaptée, même si à apriori elle semblait disproportionnée, cet aquarium nous a demandé fort peu entretien. Aucune algue n’est apparue durant plus de huit mois, date à laquelle nous avons décidé de présenter le paysage en préparant une séance de photographies.

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Pour un bac de si petit volume, les changements d’eau, étaient par bonheur vraiment réduits à leur minimum. Afin de favoriser le développement des plantes et le bac disposant d’un éclairage assez léger, nous effectuions une diffusion au CO2 et une fertilisation liquide hebdomadaire très régulières .

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Puis d’images en images le paysage s’est précisé, nous avons déplacé des pierres , en avons sorti d’autres du bac ou encore brisé d’autres à l’aide d’un marteau pour les redimensionner. Une fois l’ensemble bien « équilibré », nous avons décidé de participer au concours de l’International Aquatic Plants Layout Contest (IAPLC), organisé par Aqua Design Amano.

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L’aquarium présenté ici a été réalisé lors d’un déménagement en plein hiver. En attendant d’être réinstallée dans notre nouvel atelier, la population de poissons sud-américains avait trouvé refuge dans le bac d’un ami  passionné d’aquascaping en région parisienne. Lors du transfert, nous avions  cependant gardé les poissons assez particuliers que sont les Stiphodons auxquels l’auteur de ce bac  est très attaché, ainsi que toutes nos crevettes.

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La Sèvre Nantaise en plein hiver, la rivière locale, source d’inspiration pour le projet.

Lors du chargement, l’aquarium ayant eu plusieurs fuites, nous avions du nous résigner à le  vider . Néanmoins nous avions bien prévu la conservation des masses filtrantes et après 48h de voyage, filtres et poissons avaient retrouvé place dans  un bac « de maintien ». Par contre, les masses filtrantes du gros filtre Hagen G6 ne correspondaient techniquement pas aux dimensions du   » nano cube » qu’il nous restait de disponible ; c’est dans l’urgence que nous avions du nous procurer une autre cuve. Notre nouvel espace étant en travaux, le bac devait être temporaire et devait pouvoir être déplacé de pièce en pièce assez facilement. Pour ce, nous l’avions posé sur une table à roulettes. Il ne restait plus qu’à trouver le format du bac  qui conviendrait au maintien des poissons.

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Installation temporaire dans la maison qui est alors en plein travaux.

L’aquarium « idéal »

C’est dans une animalerie locale que nous avions repéré un bac à tortue dont le prix était très raisonnable et le format assez particulier : 80x30x25 cm . Il avait un volume minimum mais présentait une surface au sol assez pertinente pour que les huits Stiphodons sp, deux mâles et six femelles, puissent évoluer. La hauteur de la cuve n’autorisant pas à placer les pierres en position verticale, il fallut coucher 3 énormes roches Frodo stone qui se trouvaient encore dans les caisses, ajouter un sac de 9 litres d’ADA aquasoil New Amazonia et autant de sable Congo Sand ADA devant. A notre arrivée, nous avions également installé rapidement les plantes qui avaient fait le voyage, c’est à dire quelques pieds de Bolbitis heudelotii, que nous nous amusons à nanifier depuis nos débuts en aquariophilie, ainsi que quelques boutures des plantes que nous avions sauvegardées.

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Nous avons par la suite, ajouté quelques autres végétaux comme Riccia fluitans, Anubias barteri var.petite, Eleocharis vivipara, Cryptocoryne spiralis ainsi qu’Hydrocotyle tripartita.

Les engrais, Easy Life, Profito, Kalium et Ferro ont été ici les meilleurs alliés de la croissance des plantes. Une bonne quantité de CO2 coïncidait avec une durée d’éclairage de 8 heures par jour, en plus de la lumière ambiante (le bac s’est retrouvé à plusieurs reprises près d’une fenêtre).

Puis nous avons ajouté 100% d’eau du robinet dans le bac, quelques activateurs de bactéries et nous l’ avons laissé ainsi pendant 24h.

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Les tests se sont révélés concluants, l’aquarium étant rempli avec une eau de conduite ayant des paramètres convenables : GH 6°d, KH 4°d et pH de 7,5. Par la suite, nous avons connecté le filtre Hagen Fluval G6 sur le bac, qui indiquait une conductivité de 430 mS/cm, soit une eau douce et un pH satisfaisant. Nous pouvions enfin libérer nos Stiphodons sp dans leur nouvel espace de vie, les crevettes devant, par soucis de sécurité, attendre dans un nano-aquarium quelques semaines supplémentaires.

Le filtre fournissant un brassage et un débit considérable pour un si petit volume, mais pouvant être comparé au débit des rivières torrentielles dans lesquelles vivent les Stiphodon sp. rainbow, nous avons pensé qu’il demeurait raisonnable. Et de fait, les 1000l de brassage /heure pour ce petit contenant de 54 litres ne furent qu’une « partie de plaisir  » pour ce groupe de Gobiidés qui s’amusa à s’accrocher aux pierres.

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Nous reviendrons la semaine prochaine sur les semaines qui ont suivi la mise en route de ca bac aux dimensions hors normes et qui s’est classé parmi les 100 meilleurs aquariums lors de l’IAPLC 2012..

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Grégoire Wolinski, membre de la FACT, professionnel passionné et habitué des podiums des concours européens, vient cette année de rentrer dans l’histoire du paysagisme aquatique international en étant le premier européen remportant le premier prix de  l’IAPLC 2014. Grégoire, nous fait la faveur de répondre à nos questions.L1211021
– Bonjour Grégoire!
Nous tenons tout d’abord à vous féliciter pour  les places que vous avez obtenues aux concours internationaux les plus prestigieux de 2014! Vous êtes le grand vainqueur de l’IAPLC 2014  parmi plus de 2400 participants. Il s’agît d’une véritable performance, et d’une victoire historique puisque vous êtes le premier français à accéder à la plus haute marche du podium. Depuis, vous enchaînez les honneurs: premier au GAPLC, premier et best of show à l’AGA. La liste s’allonge de jour en jour. Nous reviendrons sur ce projet « Passage »  qui vous a fait gagner, au cours de notre discussion.

L1210504– Pouvez vous nous parler un peu de vous? Quel âge avez-vous, où vivez-vous, quelle profession exercez-vous? depuis quand pratiquez-vous  ce hobby passionnant?

– J’ai 37 ANS, je vis à champigny , j’ai une entreprise d’installation et d’entretien d’aquariums Aquaceed. Je suis aqua- designer pour les particuliers et les entreprises.
-Combien d’aquariums avez-vous actuellement en maintenance et combien de temps leur dédiez- vous?
-J’ai 3 aquariums, un de 310 litres, un de 60 litres et 20 litres. J’y consacre 2 heures par semaine pour les 3.

– Revenons sur votre dernière réalisation « Passage ». Cet aquarium a fait l’unanimité dans le monde de l’aquariophilie et du paysage aquatique.  Il possède une puissance graphique inégalée, avec un travail remarquable sur la perspective, l’ombre et lumière. Pour couronner le tout , les poissons semblent presque évoluer dans leur environnement naturel. Nous nous retrouvons immergés dans un monde englouti imaginaire. Cet ensemble fait un tout unique, un bac qui restera dans l’histoire des paysages aquatiques.

6Passage, 2014

Ce bac est d’’apparence simple, alors que la construction et la plantation en sont extrêmement  élaborées et réfléchies. Pouvez-vous nous parler un peu des différentes étapes de sa mise en œuvre, depuis sa conception jusqu’à sa finalisation?
– Effectivement c’est un aquarium qui sort de l’ordinaire. Cette année je cherchais une idée originale; jusqu’à aujourd’hui mes aquariums marchaient plutôt bien dans la plupart des concours en dehors de l’IAPLC.
Je voulais dès lors arriver avec un projet novateur. Je passe souvent du temps sur internet à découvrir des paysages lointains. Un jour je suis tombé sur des photos du temple battu en Malaisie. Immédiatement l’idée de retranscrire la puissance de ce lieu m’a captivé. Au fur et à mesure j’ai commencé à imaginer le projet, à entrevoir sa conception. Je suis tombé sur une peinture numérique d’une artiste; je me suis donc basé sur cette idée et le désir de recréer un monde que j’avais en tête.


Vidéo réalisé pour la projection qui a eu lieu lors de la Nature Aquarium Party 2014.

Après avoir finalisé le concept j’ai commencé à chercher la matière première pour élaborer le décor. Il me fallait une très grande quantité de pierres de forme spécifique pour réaliser un assemblage qui collerait à mon idée. Du concept à la création finale il m’a fallu presque deux mois. La mise en place de l’architecture, la recherche et la technique pour contenir l’ensemble m’ont pris environ deux mois. La structure principale était maintenue par de très grandes pierres et ensuite les plus petites ont été collées. J’ai dû procéder à des choix de matières, de formes et de teintes pour que l’ensemble donne l’impression d’être une seule pièce.

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Concernant les photographies de la végétation qui recouvrent les falaises du temple, il fallait que je m’en rapproche. Avec les plantes qui pouvaient rappeler la réalité, mon choix a été celui de la simplicité en restant le plus proche possible de la réalité. J’ai donc choisi de l’Hemianthus callitrichoides cuba , très fine et claire dans le fond ainsi qu’une mousse pleurante, d’où le choix de la Weeping moss. Il me fallait également une mousse qui s’accroche aux supports comme une creeping moss. Je voulais peu d’espèces. L’important était qu’elles soient disposées naturellement.
Tout le travail c’est dès lors basé sur la taille des plantes. Celles qui étaient en hauteur étaient taillés beaucoup plus souvent afin de renforcer la perspective. Le timing avec la taille fût primordial .
Pour le premier plan, proche des zones d’ombre ,j’ai dû choisi des plantes qui avaient besoin de peu de lumière, de la Bucephalandra, de la Cryptocoryne parva, ont été plantées aux endroits les plus éloignés de la rampe d’éclairage. Les zones entièrement à l’ombre n’ont absolument pas été végétalisées. Pour cette partie j’ai choisi d’utiliser également des plantes avec de petites feuilles afin d’accentuer les proportions du décor.

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Bords de Marne par Grégoire Wolinski

– Parlez-nous de  votre philosophie: D’où vient votre inspiration?
– Je n’ai pas vraiment de philosophie, j’aime la nature, j’aime les choses qui sortent de la nature. Tout m’inspire: une sculpture, une forme, une racine, la photographie de paysage. Même si j’ai un concept, mon inspiration peut venir de plusieurs fragments. Mon intérêt pour la photographie me stimule à créer un paysage dans un cadre.

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À l’opposé de la photographie qui est un art de l’instantané, la peinture, que je pratique à mes heures perdues, m’a permis d’acquérir une autre vision; la démarche est différente. On part d’un croquis, puis chaque jour on peut corriger, faire évoluer le tableau. Chaque jour on y apporte un nouveau regard et on arrive ainsi à un aboutissement;
ce paysage aquatique a été réalisé sur la base d’une image numérique mais il a évolué et a été modifié comme peut l’être une peinture. C’est pour cette raison que je prends énormément de temps pour réaliser un décor qui sera destiné à des concours.
– Considérez vous la photographie comme une étape importante en Aquascaping? Pensez-vous à celle ci au moment de la conception du bac?
– Comme je travaille en prenant mon temps, à chaque fois que je déplace un élément, je le prends en photo pour pouvoir l’observer comme le public le verra . La photographie fait partie intégrante de la construction de l’aquarium. Si on regarde son aquarium chez soi, la vision est différente, l’angle change à chaque fois que l’on se déplace. Lorsque l’on participe un des concours, on soumet des photographies, pour l’IAPLC, une seule image va être jugée, il est donc primordial de penser à cela.
La photographie c’est une trace, mais c’est aussi l’écriture de la lumière, le rendu final est extrêmement important. La lumière peut changer beaucoup de choses sur la photographie que l’on va choisir pour immortaliser l’aquarium.

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Grégoire Wolinski sur le stand de Floraquatic lors du salon Crevette en Seine à Ivry en 2011.

Lors d’une séance photographique, on peut éclairer différemment avec des lumières disposées à des endroits stratégiques. Au quotidien le plus souvent seul la rampe apporte la lumière, elle est plongeante et ne bouge jamais contrairement à la lumière du jour qui varie en intensité en permanence et qui à chaque instant à un angle différent. En jouant avec la lumière on peut jouer avec les ombres, conjointement cela va jouer sur l’ambiance du bac. Je le prévois dès le début , lors de la réalisation du hardscape mais aussi afin de travailler également sur la taille des plantes.

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Création professionnel par Grégoire Wolinski

– Vous êtes un des membres fondateurs de la FACT, ce collectif de paysagistes créé il y a peu. Pouvez- nous dire ce que l’esprit de groupe apporte à une démarche artistique solitaire?
Nous sommes tous un peu des artistes, nous avons, il faut le reconnaitre un regard personnel et individualiste sur notre travail. En restant seul, avec le temps il devient impossible d’avoir un regard objectif sur notre travail. Ce groupe en plus d’être un stimulus, me permet de recevoir des critiques constructives. Avoir plusieurs regards sur un travail permet d’affirmer et confirmer que nous sommes sur la bonne voie ou pas.
– En dehors de l’Aquascaping avez- vous d’autres hobbys?
– j’aime la pêche, passer du temps au bords de l’eau, la peinture et dessiner.
-Pour terminer notre entrevue, auriez  vous un conseil à donner à un paysagiste débutant soucieux de progresser?
-Ne pas hésiter à s’inspirer des aquariums des autres aquascapers. Prendre son temps dans le choix du matériel, des plantes.
Malgré les échecs il ne faut pas lâcher l’affaire et corriger ses erreurs.

L1210755Nous sommes heureux de pouvoir également vous faire part de la  mise en ligne du nouveau site professionnel de Grégoire, sa maîtrise, son écoute et son talent vous permettront d’obtenir chez vous où pour votre entreprise, l’aquarium dont vous avez toujours rêvé :  AQUACEED.COM

 

Créations personnelles:

 

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La nuit tombe hélas vite en hiver!  Comme  l’écrit Victor Hugo: “le jour en cette saison….. s’évade sous l’horizon”.
A l’atelier, c’est alors que les éclairages de nos aquariums  prennent le relais de cette lumière diurne défaillante qu’Ils semblent  prolonger un peu. La clarté est ici également renforcée par la transparence lumineuse de l’eau.

_MG_0637 copy C’est à cet instant que nous choisissons de réaliser quelques clichés de l’atelier. L’ambiance y est très particulière. Les aquariums équipés de programmateurs accompagnent ce changement très subtil d’atmosphère.

L1230724 copyVoici l’entrée de l’atelier avec, accrochées aux murs, quelques photographies de paysage et posés sur les étagères, quelques livres et magasines consacrés à la nature, dont l’incontournable ouvrage de Takashi Amano  “L’ Aquarium Naturel »  et quelques exemplaires de l’“Aquajournal”. Cet atelier est séparé par des panneaux japonais coulissants. Ainsi, durant  la semaine, seule la partie galerie est visible de la rue. Cependant, nous accueillons le public dans tout l’espace au cours de la journée du samedi.

L1230723 copyVoici nos derniers aquariums mis en eau. Certains en phase de test n’ont encore jamais été présentés, d’autres sont devenus de véritables nurseries à crevettes.

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Voici L’Arbre des ombres, dès que les racines de mangrove ne rejetterons plus leur tanin, nous pourrons commencer les séances de prises de vues de cet aquarium. Les Betta sp persephone ont pleinement pris possession de ces lieux. Ce poisson sauvage offre un spectacle captivant. Nous espérons, dans la mesure du possible, saisir sa grâce, à l’ombre des racines au mieux pour vous la faire partager ultérieurement.

 

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Nous vous invitons à nous rendre visite. La porte de l’atelier vous est cordialement ouverte.

Nous allons aujourd’hui passer à la stabilisation des éléments du décor mis en en place avec la collaboration de maitre Masashi Ono. Nous effectuons la mise en eau ainsi que l’installation des plantes . L’assemblage étant fragile, nous fixons solidement les  racines entre elles avec le très pratique ADA wood tight.

arbredesombres-9Nous utilisons les aspérités naturelles de chaque racine de mangrove, et si besoin est,nous agrandissons celles-ci à l’aide d’un tournevis. illusion2-27Le Wood Tight ADA, d’une utilisation simple et intuitive, a été spécialement conçu pour fixer les plantes épiphytes sur le boisSa solidité et sa couleur en font un allier parfait pour arrimer chaque racine .illusion2-23Nous attachons chaque élément du décor, parfois à l’aide d’une pince.

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Le projet mettant en avant l’aspect naturel, sauvage et sombre que nous pouvons observer dans la nature,nous décidons d’associer à ce véritable paysage aquatique proche d’un biotope,une population très particulière et rare: des Bettas Perséphone dont le  nom  fait référence à la déesse du monde souterrain et des enfers dans la mythologie grecque.

illusion2-39Nous mettons tous les atouts de notre côté afin de faciliter la reproduction de ces Betta Perséphone; ce poisson  sombre et fascinant au regard brillant,va peut être réussir à capter les rayons de lumière grâce à l’irisation bleue de ses nageoires caudales.

En plus des caches  naturelles constituées par les racines de mangrove nous créons, juste sous la surface de l’eau,  un refuge  supplémentaire recouvert d’une Vesicularia, pour que ce betta, suivant ses habitudes, puisse se reproduire.

illusion2-36La plantation fera l’objet d’un article spécifique.

Fiche technique:

Filtre Tetra 600 ex fonctionnant depuis un an

Sol ADA new Amazonia Powder

Décor : racines de mangrove

Eau osmosé récupéré dans l’aquarium l’arbre noir.

Plantes: Nymphaea glandulifera et Limnobium laevigatum

 

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La Caridina cantonensis var Taïwan Bee, désormais bien connue des aquariophiles, ne serait pas une crevette sélectionnée par des éleveurs mais une mutation naturelle des CRS et CBS que nous connaissons. Les premières crevettes de ce type à avoir été photographiée sont été présentées en 2008 sur le blog d’un éleveur originaire de Singapour.

Mr Yeh Chung  Ching  travaillant pour l’élevage Fu Shrimp en Chine  en commença l’exploitation et ce dès 2009.

Si au début elles atteignaient des prix prohibitifs qui  se sont depuis  stabilisés, il est plus facile d’élever et de  reproduire ces crevettes. Nos souches proviennent d’Allemagne, de Taîwan et de France. Nous nous sommes attachés, dès le début de l’élevage, à diversifier le patrimoine génétique de nos crevettes . Ainsi, celles qui naissent dans notre Shrimproom à Aubagne sont plus résistantes; nous sommes même étonnés de voir certaines des femelles atteindre des tailles presque équivalentes à celle des Pure Black Line en provenance du japon.

Ci-dessus une des premières Caridina cantonensis var taïwan Bee – Red Wine arrivée à l’Atelier depuis plus de 2 ans.Elle est à l’origine d’une partie de la souche que nous élevons

Voici une femelle Blue Bolt qui a donné naissance à quelques magnifiques Panda Blue Bolt et Panda.

Ces juvéniles, nés dans nos aquariums, ont depuis bien grandi. Ils font partie de la quatrième génération de Taïwan bee nés devant nos objectifs, ci dessus un Taïwan Bee Blue Panda.

Ce jeune mâle Caridina cf. cantonensis – Taïwan Bee Panda est actuellement isolé avec quatre femelles: deux femelles Panda et deux femelles Black Impact. En quelque mois seulement des centaines de juvéniles ont vu le jour à l’atelier. Les premières crevettes F1 se trouvent désormais dans notre Shrimproom à  Aubagne.

Ci-dessus voici  une femelle Taïwan Bee Panda née à l’atelier et élevée dans notre aquarium l’Arbre Noir. Vous pouvez constater qu’elle est pleine.

Ici, une Taïwan Bee Red Ruby qui vient d’atteindre la taille d’un grain d’Aquasoil New Amazonia .

Nous constatons que plus notre sélection s’affine, plus le nombre de juvéniles Taïwan Bee naissants à chaque portée est  conséquent.

Nous espérons que les  dernières crevettes  en provenance d’éleveurs réputés vont enrichir et pérenniser  la stabilité de notre élevage. Ici une magnifique Caridina cantonensis var Taïwan Bee – Red Bolt.

Voici également une de nos premières Extrêmes-Red née à l’atelier. Elle va bientôt être en âge de se reproduire….

Nos paramètres actuellement sont les suivants:

PH: 6,3 GH :6 KH: 0 conductivité : 300 ms

 

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C’est avec une curiosité « macro-photographique » que nous abordons à nouveau l’observation de notre bac « L’Arbre Noir » . Les racines araignées, gracieuses et dynamiques que vous voyez ici, attirent irrésistiblement le regard.Après avoir subi quelques déplacements, La végétation  accrochée à la sphaigne, reprend forme et vie; à l’ombre de cet arbre reconstitué, elle acquiert, au fil des jours de plus en plus de nuances de couleurs.

arbrenoir-4Voici des  juvéniles aux robes d’une grande diversité

arbrenoir-50Nous commençons notre séquence en vous présentant une somptueuse hybrid Tiger x Taïwan bee entièrement rouge. Nous avons obtenu plusieurs crevettes de différentes portées avec cette particularité d’uniformité de couleur.

arbrenoir-96C’est pourquoi nous isolons cette souche pour mieux observer les futures naissances.

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Voici une autre crevette issue d’une hybridation Tibee X PBL et qui a  grandi dans ce  bac expérimental.

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Vous pouvez voir ci-dessus une femelle PRL Benibachi  pleine d’oeufs.

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Un aquarium, est avant tout un échantillon de nature que l’on peut contempler chez soi. Le format photographique du bac, la beauté de la pierre et la clarté de l’eau font de ce projet un véritable objet d’observation.

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En dehors des changements d’eau, l’entretien de cet aquarium  est vraiment léger. Afin de donner plus de place aux êtres vivants nous revoyons un peu la composition de la population du bac. Nous réintroduisons un groupe de Danios Erythromicron et les Stiphodons sp qui étaient dans un bac particulier depuis la réfection de l’aquarium « La petite rivière » à l’atelier.

Afin de favoriser la vie au sol, nous ajoutons ensuite deux couples de crevettes  Cambarellus Chapalanus nées dans notre « shrimp room » , ainsi que trois Anondonta sp green.

deracine-10 Ces nouveaux habitants vont contribuer à apporter plus de vie à notre projet. Nous respectons les paramètres de maintenance mais nous nous écartons légèrement du biotope au sens propre du terme. Le rendu minimaliste du décor est éclatant. La pureté du sable contrastant avec la noirceur des Black Lave stone et des fines racines tortueuses des Redmoor roots, colonisé par les Anubias  Barteri nana var petite,  qui font écho à la Crinum calamistrum.

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Notre nouvelle gamme d’aliments pour invertébrés se révèle,test après test ,être réellementintéressante. Dans le domaine de la nutrition, la diversité des substances et des composants des produits  est un paramètre considérable à ne pas négliger. Elever et reproduire des crevettes pour la sélection, demande simplementde la régularité. Un rythme et une méthode stables suffisent souvent à conserver de belles souches

Si la stabilité des paramètres, clef principale du succès, est toujours respectée, l’importance  de l’alimentation est, elle, en revanche, souvent sous-estimée.  La marque ShrimpHouse – Kachiku shiryo a parfaitement répondu à nos attentes en ce domaine.Dans cette gamme d’aliments, la nourriture, appelée Hayai, a la  forme d’un bâtonnet. Ici nous le  disposons sur une feuille afin d’observer avec vous ce qui va se passer.

Nous plaçons la nourriture a un endroit précis; nous choisissons ici une feuille de catappa Tantora.Pour l’amateur de crevettes,l’instant du repas est le moment le plus propice à l’observation de la population de l’aquarium.Il permet de faire le point sur son état de santé et son développement.Mais  la nourriture disposée localement  a un inconvénient ; les plus petits juvéniles n’ont quasiment aucune chance de pouvoir participer au repas, alors qu’avec les bâtonnets de la marque ShrimpHouse – Kachiku shiryonous ne rencontrons  pas ce problème.

En effet, à notre grande surprise, le bâtonnet de ShrimpHouse – Kachiku shiryo – Hayaise  se décompose rapidement dès que les premiers adultes viennent s’y nourrir . Comme le montre la photo ci-dessus, les pattes des adultes laissent une bonne partie du bâtonnet de nourriture se briser et se disperserdans l’aquarium. Cela  permettra  aux juvéniles, même les plus jeunes de trouver  par la suite leur nourriture.

 

Nos crevettes sont de plus en plus belles et leur taux de survie est étonnamment élevé. La diversité et la qualité des aliments y étant certainement  pour beaucoup.C’est pourquoi nous avons pris plaisir à filmer ce repas  pour vous en faire partager les images.

 

ShrimpHouse – Kachiku shiryo – Hayai from Floraquatic on Vimeo.

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Au fil des jours, cet aquarium prend un caractère vraiment particulier et offre un bonheur contemplatif croissant. Le naturel est accentué par les derniers ajouts de plantes. La Taxiphyllum alternans Mini Taïwan moss que nous avons  intercalé entre les Aku stone du premier plan, renforce considérablement cette impression .Sans aller jusqu’à dire que l’entretien est inexistant, le minéral et le végétal ne demandant absolument aucune interventionnous pouvons apprécier ce paysage en prenant principalement soin des vitres et de la verrerie.Seul le sol ADA, systématiquement rapporté sur le sable La Plata par notre horde de crevettes Multidentata Japonica, perturbe légèrement le décor. Actuellement nous laissons faire la nature. La liberté avec laquelle Echinodorus tenellus se développe nous encourage en ce sens. Eleocharis acicularis,  ne faisant quant à elle absolument aucune distinction de saisons, continue à croitre.Ci-dessus vous pouvez découvrir et observer le développement d’une nouvelle mousse que nous testons. Cette belle Taxiphyllum alternans Mini Taïwan moss  est une nouveauté dans nos aquariums. Comme vous pouvez le constater, elle reste courte, dense et s’accroche très naturellement à son support.À hauteur d’enfant, le paysage se dévoile avec grâce, les plantes accompagnant l’élan des pierres et adoucissant leurs formes anguleuses.À hauteur d’homme, nous pouvons observer les différentes nuances de vert des plantes et envisager un léger éclaircissement de certaines  zones. La densité des plantes nous donne la possibilité d’une première séance photographique .

Aucune autre intervention n’a été nécessaire depuis plus d’un mois en dehors du nettoyage de la verrerie et de changements d’eau réduite à 10% chaque  semaine . Pour ce qui est du nettoyage des pierres, trois escargots Neretina Leopardi s’en chargent efficacement.


Nous vous proposons de découvrir la taille en temps réel et en vidéo.

Mémoire I La taille from Floraquatic on Vimeo.

Réussir à élever et reproduire des crevettes pour la sélection, demande simplement de la régularité. Un rythme et une méthode stable suffisent souvent  à conserver et élever de belles souches. Si la stabilité des paramètres, clef principale du succès est respectée, l’importance  de l’alimentation est, elle, en revanche souvent sous-estimée.En effet, celle-ci passe souvent au second plan. Or avec le temps, nous nous sommes rendu compte de son importance. Dans le domaine de la nutrition, la diversité des  substances et des composants est un paramètre considérable.

Donner régulièrement à ces crevettesdes aliments frais est très important. Orties ou épinard bio, tout justeblanchis,sontpar exemple des végétaux à privilégier .

Mais ces aliments ne contiennent pas tous les nutriments nécessaires à la bonne croissance de ces invertébrés. Leur offrirdes aliments complets et également variés est  la clef de leur bon développement

Dès la création de notre ShrimpRoom, nous avons décidé de travailler avec les meilleurs éleveurs. Lorsque nos plus belles souches sont arrivées, les éleveurs, soucieux de la santé des juvéniles nous ont conseillé certains aliments. La marque ShrimpHouse – Kachiku shiryo a parfaitement répondu à nos attentes

Nous pourrions continuer à publier une photo de chacune de nos crevettes, certaines à peine plus grosses que celle-ci dégustant  une boulette de Kihon, premier aliment complet de la gamme. L’activité que génère chez les crevettes l’introduction d’une pincée de cette nourriture dans les bacs est surprenante .

Mais nous préférons vous présenter une séquence vidéo.

ShrimpHouse – Kachiku shiryo – Kihon from Floraquatic on Vimeo.

La végétation plantée dans cet Iwagumi a mis un bon mois avant de commencer à prendre forme et  un deuxième  pour enfin nous dévoiler la forme immergée de certaines nouvelles plantes , à commencer par la  Fontinalis antipyretica-var gigantea. Sans aucune intervention de notre part, ce bac simple par sa forme et par sa maintenance « Lowtech » est en passe de devenir l’ un des aquariums les plus appréciés de notre atelier.

Nous avons souhaité une plantation élémentaire et cohérente, tout en étant un laboratoire pour quelques nouvelles espèces de mousses.

Pour la partie située derrière les pierres  nous avons choisi des  Fontinalis antipyretica- var gigantea; Fontinalis antipyretica Willow moss , Taxiphyllum alternans- Flame moss Fissidens fontanus- Phoenix moss  et Vesicularia sp – Creeping moss.

Parmis toutes ces mousses, une nouvelle venue a particulièrement retenu notre attention : la Fontinalis antipyretica- var gigantea. La forme de ses rameaux, ses nuances subtiles de verts allant jusqu’à un ton très clair sur les pointes des tiges, nous laissent deviner les  beaux effets qu’elle produira aux  arrières plans. Son champ d’utlisation  nous ouvre de nouvelles perspectives.

En raison de la présence dans cet aquarium  des habitantes  très particulières  que sont les hybrid de Tiger et les CRS et du faible volume d’eau,nous avons préféré jouer la carte de la simplicité:nous n’utilisons ni co2 ni engrais. Toutefois la beauté de cette nouvelle mousse fait que nous allons la tester dans un aquarium fortement planté, avec co2 et fertilisation. Nous pourrons ainsi comparer l’évolution de cette plante.

Même installée au fond du bac, cette nouvelle plante, une Fissidens fontanus très compacte et lumineuse, attire le regard.  Nous sommes impatient de la voir à maturité dans ce bac réservé aux mousses.

Les crevettes qui vivent dans cet aquarium sont en pleine forme et de nombreux juvéniles évoluent  désormais sur cette imposante Frodo Stone.

 

 

 

 

 

 

Déplacée à l’avant du bac pour une séance photo, cette mousse que nous avions taillée en petits  morceaux, semble vouloir devenir l’étoile de ce projet.

 

 

 

 

 

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Désormais habitués à nos rencontres avec ces aquascapers du bout du monde, il nous semblait important de reprendre la suite de notre tour de France des paysagistes aquatiques.

Continuons à nous intéresser à la FACT, ce groupe d’aquascapers dont nous vous avons précédemment parlé. Olivier Thébaud est l’un de ses membres.Olivier est l’aquascaper, le photographe et le rédacteur de Floraquatic. Nous allons, une fois n’est pas coutume, inverser les rôles et l’interroger. C’est pour nous l’occasion de vous le présenter sous un angle différentEn collaboration avec AQUAmag, certaines réponses ont été rédigées à l’occasion d’une interview réalisée pour le n°18  publié en 2013, faisant suite à sa performance lors de l’IAPLC 2012 (International Aquatic Plants Layout Contest) au cours duquel il a obtenu le meilleur classement français, se hissant à la 76ème place sur un total de plus de 2000 participants. 

IAPLC2012Local River, 2012

Le bac d’Olivier Thébaud, « Local River », peuplé de Stiphodon spp; et Microdevario Kubotai, a terminé 76ème au classement de l’IAPLC 2012, ce qui reste exceptionnel pour un Français. À noter que le rédacteur en chef d’AQUAmag*, Philippe Chevoleau, également membre du jury de l’IAPLC 2012, l’avait placé dans les 10 premiers de son classement.

FQ : Olivier bonjour! Tout d’abord permettez-moi de vous présenter. Vous vous appelez Olivier Thébaud, vous avez 42 ans et vous êtes photographe.  Pouvez-vous nous parler un peu de vous? Depuis quand et comment pratiquez-vous ce hobby passionnant?

OT:  Je  suis venu à l’aquariophilie directement par la pratique de l’aquascaping et ce depuis 4 ans.

FQ: Vous avez en peu de temps acquis une certaine expérience et votre place à l’IAPLC, avec votre bac « Local River  » arrivé 76ème sur plus de 2000, est une performance plus qu’honorable. Comment en êtes- vous arrivé a ce niveau?

OT:  En 2012 lorsque mon aquarium a obtenu ce classement, mon fils aîné m’a dit:  « Quand je pense que sans moi tu ne ferais pas d’aquarium »…  L’histoire a commencé par la demande que font tant d’enfants : « Papa, je voudrais un poisson rouge ». Je crois que tout est dit. Puis ayant banni l’idée du bocal dans la chambre de mes fils, j’ai fait quelques recherches sur internet.J’ai alors trouvé par hasard un Iwagumi de Takashi Amano ainsi qu’un élevage de Betta splendens. Ces deux découvertes m’ont immédiatement séduit et j’ai alors pris conscience qu’un aquarium peut être assez beau pour prendre place dans un séjour. En rentrant chez moi, j’ai montré tout cela à ma petite famille en disant simplement: « je vais vous faire la même chose! » Après, s’en est  suivi une succession d’erreurs et de tâtonnements avant de parvenir à des résultats acceptables.

_MG_3119 copyFQ : Combien d’aquariums possédez-vous actuellement  et combien de temps la maintenance de ceux- ci vous prend-elle? 

OT: Aujourd’hui, j’ai deux aquariums,  le premier est chez moi; jele dédie aux paysages aquatiques. Le second est à l’atelier où je sélectionne et hybride des crevettes de sélection.

FQ : Quel est, parmi vos réalisations, l’aquarium dont vous êtes le plus satisfait?

OT: Je crois que c’est « Régénération« , mon dernier projet. Il fait partie intégrante de ma démarche photographique et de ma vie. Le désir de photographier la nature est né en 2005 lors d’une promenade en Bretagne après les grandes tempêtes.Dans l’obscurité d’une forêt magique, les arbres encore debout étaient tous mortstandis que ceux qui étaient tombés et jonchaient le sol  avaient résisténon seulement ils étaient encore en vie, mais leurs écorces étaient devenuesle nid de jeunes pousses d’ arbres. 

Cette régénération m’avait subjugué. Sept ans plus tardtoujours aussi passionné de paysages aquatiques, j’ai eu l’occasion d’effectuer un voyage au Japon sur l’île de Yakushima. L‘envie de reproduire dans un aquarium la régénération également présente dans les sous-bois de la forêt de l’île, est devenue alors mon objectif principal.

RegenerationRegeneration, Japon 2012

FQ : Maintenant puis-je vous poser quelques questions d’ordre technique? Quel type de substrat utilisez vous?

OT:  J’utilise  uniquement de l’ ADA new amazonia pour mes bacs plantés et du Powder pour mon bac de sélection de crevettes.

FQ : Considérez- vous la filtration de l’eau comme une partie importante de votre travail ?

OT: La filtration est la partie la plus importante pour obtenir et maintenir l’équilibredu bac et, si un bon brassagelié à la filtration de l’eau est indispensable, c’est surtout le volume de cette dernière qui aujourd’hui m’importe. Je n’hésite pas à le doubler et à mettre en série les filtres. Ce procédé permet de limiter au strict minimum les changements d’eau; de plus il est ainsi plus simple d’obtenir la stabilité du milieu aquatique. Je viens de constater que moins je change l’eau d’un bac, plus vite poussent les plantes.

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Regeneration, 2014

FQ : Pouvez- vous nous expliquer brièvement la façon dont vous réglez vos aquariums depuis le début de leur conception ? Comment utilisez vous la lumière? Quels sont vos rythmes de changements d’eau jusqu’à ce que l’aquarium atteigne sa plénitude? Considérez-vous  l’apparition des algues comme normale et que faites- vous si vous constatez leur présence ?

 

 

 

OT:  Je commence mes bacs paysagés en fonction de leur  volume et du choix des plantes. J’ai énormément appris en faisant des erreurs et en observant. Encore aujourd’hui, je commence doucement à installer un bac sans engrais, sans Co2 et avec un éclairage minimum, tandis qu’à côté je compte  lancer un autre projet avec dès le début énormément de Co2 et d’engrais. Il n’y a pas de règles mais des désirs, des besoins. Soit on veut aller vite en se fixant un projet, soit on peut ne rien faire de bien défini et juste observer. Ces deux approches ont leurs atouts; le seul point important est d’être régulier et de ne jamais modifier plusieurs choses en même temps car, si un problème surgit, il devient alors plus délicat d’en connaître l’origine.

Lorsque j’ai débuté, j’éclairais un bac de 150 litres avec deux ampoules de 23 watts, avec peu de Co2 et peu d’engrais. Il n’y a jamais eu présence d’algues et la végétation se développait bien. Lorsque j’ai évolué dans ma pratique, les algues sont apparues dans les bacs et aujourd’hui je suis devenu expert en la matière, grâce aux expériences des uns et des autres ainsi qu’au partage des solutions. Cela m’aide beaucoup!

FQ : Avez vous une préférence pour un type de plantes ou une espèce de poissons?

OT: J’aime les plantes, mais une revient sans cesse dans mes bacs ; c’est  l’Eleocharis vivipara. Elle est difficile à dompter mais la grâce lorsqu’elle frôle la surface de l’eau est d’une poésie troublante. Bien dense, elle ressemble à une chevelure dans laquelle parfois il faut passer la main avec une infinie douceur pour la mettre en place tout  en prenant soin de ne pas l’arracher. Rassurez vous je vais bien, mais j’ai une relation assez particulière avec cette plante.

regeneration-21J’aime tous les poissons. Ils sont fascinants à observer lorsqu’ils évoluent avec leur habitudes naturelles dans un paysage cohérent. De plus si le décor est pensé pour eux, alors l’aquarium devient un véritable lieu de nature et de vie.

instagramDans mon premier aquarium Deep Rooted qui avait fini 2ème du CAPA en 2011, j’avais déjà des Stiphodons dans mes bacsces poissons m’accompagnent désormais dans la plupart des projets  que je fais et c’est en pensant à eux que je conçois mes paysages.

FQ : Quel type de fertilisant utilisez vous?

OT: J’utilise du fertilisant liquidej’ai un faible pour les produits Easy Life qui sont simples et très efficaces.  

FQ : Vous exercez le métier de photographe. Considérez-vous la photographie comme une étape importante en Aquascaping ? Préparez-vous méticuleusement vos prises de vues finales et avez-vous une technique particulière?

OT:  Je suis venu aux paysages aquatiques par la photographie. J’exerce ce métier depuis plus de 15 ans dans le reportage, la photo instantanée mais également dans le paysage. L’aquascaping est très lié à la photographie. Le premier point commun est l’espace: la photographie a un cadre, l’aquarium aussi. Les deux doivent avoir une composition, une âme… Un aquarium, comme une image, peut raconter une histoire. Pour le reste, j’ai découvert dans l’aquascaping un énorme panel de créativité. Il manquait peut-être cela dans la photographie que je pratiquais à l’origine et qui consistait à enregistrer le réel, sans jamais intervenir. Dans l’aquarium je choisis la population qui, selon ses besoins, va nécessiter un décor et une végétation particulière. C’est l’élément déclencheur. Puis ensuite rentre en jeu l’œil du photographe. Son habitude à composer avec le réel va l’aider à concevoir les décors. Mais en aquascaping, il s’agit de retranscrire des souvenirs, des impressions de promenades.

cropedregAu cours de l’évolution du paysage que je suis entrain de créer, je travaille avec des photographies « de face » que j’étudie longuement, car l’image permet de voir et de comprendre comment, en déplaçant une pierre, on peut créer de la profondeur, souligner quelque chose ou en étouffer une autre. Ce qui fonctionne sur une photo fonctionnera dans la réalité, alors que l’inverse n’est pas obligatoire. Grâce à la photographie, on peut observer les défauts et également partager l’évolution de son bac avec ses amis. Rien  ne vaut les conseils extérieurs, que ce soient ceux de mes amis français où étrangers qui pratiquent l’aquascaping, ou de ma famille. Une réflexion d’un de mes fils peut tout changer, car les enfants  ont un œil neuf, dénué de  préjugés et de contraintes. Le nombre d’or, ils s’en fichent !

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Photosynthèse, 2013

FQ : Pouvez-vous nous donner le nom de vos aquascapers favoris?

OT:   Takashi Amano, Masashi Ono, Yutaka Kanno, Minoru Yamagishi, Dave Chow, mes amis de la FACT et pleins de jeunes débutants comme ceux que je croise au Café Aqua sur Facebook. 

FQ : En dehors de l’Aquascaping avez- vous d’autres hobbys ?

OT: Oui; j’aime la musique, les sports de glisse.

FQ: Où trouvez-vous votre inspiration?

OT: Dans La nature et dans mon enfance. J’ai grandi non loin de  la forêt de Brocéliande. Au bout du jardin de la maison coulait un ruisseau; je partais souvent y pêcher les grenouilles muni d’un bâton et d’un chiffon rouge, et puis il y avait surtout  l’imposante et bruissante présence des arbres. La beauté était là.

Essayer de représenter la nature dans un espace délimité est un challenge passionnant qui, s’il est réussi, fait entrer un tableau saissisant et unique dans un interieur.illusion2-18Clisson, 2014

FQ : Pour terminer notre entrevue, auriez  vous un conseil à donner à un paysagiste débutant soucieux de progresser?

OT: Prendre le temps d’observer la nature, se promener en forêt car c’est ainsi que l’on peut sentir la nature etla retranscrire plus aisément. Ensuite regarder les aquariums qui vous plaisent, comprendre la disposition des plantes, essayer d’analyser assez méthodiquement les bacs les plus réussis. Puis se poser et réfléchir au décor que l’on souhaite obtenir.C’est la partie la plus créative: la conception et la réalisation. Le choix des matériaux est crucialune belle racine où une belle pierre peut être réutilisée de maintes façons. À partir de cet instant, lorsque vous avez déjà votreprojet en tête, vous avez la possibilitévous faire aiderPour ce faire, vous pouvez contacter des aquascapers que vous appréciez, via Facebook par exemple.

(*) Nous tenons à remercier AQUAmag  ( www.aquamag.fr/) pour nous avoir permis d’utiliser certaines des réponses faite par Olivier à Pascal Bonetti lors de l’interview réalisé en 2013. 

 

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 C’est avec un certain plaisir « macro-photographique » que nous abordons à nouveau l’observation de notre bac  » l’Arbre Noir« .
Ces dernières semaines, de nombreux juvéniles aux robes d’une grande diversité ont commencé à déambuler allègrement devant notre objectif.

Voici une femelle Caridina cf.cantonensis-Taïwan Bee Panda  pleine d’oeufs.

…ou encore un de nos juvéniles Tibee les plus intéressants…

Une Tibee Black Shadow se promène avec une bulle d’air accrochée aux antennes

Cette autre Tibee Black Shadow, aux  reflets bleus est d’une singulière  beauté.

Voici un juvénile né de nos croisements successifs qui s’avèrent être très encourageants.

Un mâle Taïwan Bee Panda et un juvénile Taïwan Bee King Kong se régalent avec notre nouvelle nourriture pour invertébrés Shrimp House -Kachiku Shiryo-Kihon

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C’est avec un certain regard « macro-photographique » que nous abordons à nouveau l’observation de notre bac «  l’Arbre Noir« . Cette semaine nous avons constaté l’apparition de nombreux juvéniles aux robes étonnamment diverses. À peine plus grands qu’un grain d’Aqua Soil New Amazonia, ils se déplacent et nagentallègrement devant notre objectif.

Bac expérimental, laissant la végétation s’installer sur la sphaigne juste à la surface de l’eau, cet aquarium ne se prête guère aux photographies de paysages aquatiques classiques, la partie immergée étant juste destinée à la maintenance de crevettes d’eau douce de sélection. Ce bac est cependantun véritable échantillon de nature sauvage dans notre atelier. Le contraste entre sa partie émergée et celle qui est  immergée nous  invite à une rêverie  entre deux mondes.

Voici une des crevettes Tibee qui a vu le jour dans notre atelier. Née dans l’aquarium « Mad in Taïwan » elle est à l’origine de notre souche. 

Cette femelle noire et blanche, d’une beauté rare et qui depuis le début du printemps ne cesse de mettre au monde des juvéniles hybrides Tibee surprenants, est à l’origine de nombreuses de nos crevettes Tibee gène Taïwan bee.

 

L’hybridation apporte une véritable richesse de couleurs des crevettes.

Le travail d’hybridation est une expérience passionnante et nous sommes vraiment heureux de constater que nos deux années de sélection commencent à porter leurs fruits. 

 

 

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« Snapshot » est l’intitulé de notre nouvelle série. Le terme de « snapshot » est utilisé en informatique pour définir l’instantané d’un système à un moment donné. La photographie est, elle aussi, directement liée à cette idée d’instantanéité . La série que nous vous proposons avec une publication hebdomadaire de snapshots photographiques, nous permettra  de partager avec vous le quotidien de l’atelier .

 

En marge des articles et des reportages spécifiquement liés à l’aquascaping ,de nombreux moments n’ont jamais été édités et partagés avec nos lecteurs car ne rentrant pas dans nos thématiques. Ils trouvent ici désormais leur rubrique.Cette série est née d’une envie de répondre à vos messages bouillonnants de curiosité quant à l’avancée de nos projets.

En attendant les articles plus approfondis sur chacun de nos aquariums, nos reportages ou événements à venir, nous faisons ici la part à belle à la photographie. Le format vidéo fera également partie de cet espace.

 Sans cadre, sans format spécifique, nous nous laissons ici toute liberté pour échanger avec vous sur un ton différent.N’hésitez pas à nous poser vos questions, ou à nous faire partager vos envies. 

Smile.

Caridina cf.cantonensis – Taïwan bee Panda

Voici le  nano aquarium « La Fracture« . Depuis  l’installation dans notre nouvel atelier, nous avons mis un peu de coté le journal de ce bac. Nous allons à nouveau nous en occuper.

Le bac L’arbre noir devient quant-à lui une véritable nurserie. Nous en sommes actuellement à la sixième génération de Taïwan bee nées chez nous dans l’aquarium MAD in Taïwan.

Petite scène de photosynthèse en fin de journée dans Mille et un jardin

Distribution d’une nouvelle nourriture pour invertébrés  ShrimpHouse-Kachiku shiryo – kihon.

 

 

 

 

 

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Utricularia graminifolia est sans nul doute une des plantes gazonnantes les plus belles que nous puissions trouver en aquarium. Elle fait partie d’une famille de plantes carnivores qui se caractérisent par les outres portées parleurs tiges. Ces outres se forment sur l’Utricularia graminifolia peu de temps après son repiquage dans l’eau. Plante vivace carnivore qui se nourrit d’insectes, elle ne mange pas pour autant les crevettes juvéniles, ni les cadavres de poissons.(ndlr : comme il a pu être avancé sur une certaine emission télé par des gens n’y connaissant rien dans les plantes d’aquarium !)

Tel un tapis dense et généreux, cette plante rare a un rendu bien particulier,les nuances vert-préde ses feuilles accentuant encore cet effet de gazon. 

21 février

Utricularia graminifolia est un végétalà privilegier pour l’avant-plande cet aquarium. Pour la planter, il vous suffit de diviser la touffe et d’enfouir les racines des morceaux ainsi obtenus dans le sol. C’est lors de cette étape que cette plante requiert le plus d’attention. En effet il va lui falloir un certain temps avant de s’enraciner. Il est donc important de la planter dans un aquarium encore vide de crevettes ou de poissons « de fond ». Une fois les plants enracinés, vous pouvez introduire les habitants de votre choixIl vous faut  toutefois compter au minimum un mois, avant d »y faire entrer les premières crevettes etdeux mois pour y ajouter des poissons de fond.

26 février  Quatre jours à peine après la plantation, nous voyons la glossostigma elatinoide coloniser le sol. Comme vous le    constatez, Utricularia graminifolia, quant-à elle, a tendance à se détacher .

 

Des petites touffes d’Utricularia graminifolia se décollentparfois du sol du bacet remontent à la surface. Il vous faut les replanter au plus vite.

 

  Si vous êtes patient et décidé à obtenir un beau gazon, il vous faut replanter l’Urticularia graminifoliaà l’aide d’une pince, en enfonçant 50% du plant dans le sol afin de bien l’enfouir. Comme vous pourrez le constater, plus les jours passeront, plus nombreuses sont lesracines blanches  de la plante .

07 avril. Six semaines après la plantation, nous sommes vraiment surpris du résultat. Les plans d’Utricularia disposés  auprès de la Glossostigma semble s’être enracinés plus rapidement que les autres ,les stolons de la Glossostigma elatinoides ayant retenu dans le sol les petites touffes d’Utricularia graminifolia.

Le 10 avril. Vu de face, le tapis semble se développer de façon  harmonieuse et satisfaisante. Nous verrons  comment  Utricularia graminifolia se comporte par la suite. Peut-être finira-t-elle par envahir et étouffer naturellement  le tapis de Glossostigma elatinoides.

 

Ce nouveau projet étant destiné à accueillir des crevettes de notre sélection, nous décidons d’utiliser uniquement des mousses. En plus d’avoir une esthétique vraiment singulière, conférant aux paysages aquatiques une image d’éternité, les mousses sont très utiles pour les habitants de nos aquariums et leur progéniture. Elles sont de véritables infusoires pour les alevins de poissons et les juvéniles des crevettes.

En plus des raisons citées ci dessus, elles se fixent sur des supports et permettent ainsi aux amateurs de crevettes, de retirer les plantes si le besoin se présente sans pour autant déraciner quoi que ce soit. Ce qui est un atout supplémentaire pour la stabilité de l’aquarium.

Munis de ciseaux, du fil de pêche de 16 mm et de petits blocs de pouzzolane où des abris en argile, nous avons tous les supports pour fixer nos mousses.

Nous coupons sans hésiter nos brins de mousse, nous faisons un double essai en  ciselant les portions. Nous recouvrons seulement la partie supérieure de nos supports; en effet il ne faut pas mettre de mousse en dessous car elle pourrirait au contact du sol, créant potentiellement une pollution du bac.

 Si pendant des années les créateurs d’aquariums se sont contentés  d’utiliser la célèbre mousse de Java, la Vesicularia dubyana, depuis l’avènement des aquariums plantés, de nombreuses mousses aquatiques sont apparues. Nous allons tenter de créer un véritable jardin de mousses en jouant sur les formes et les hauteurs. Notre choix est porté sur des mousses « montantes » pour le fond et sur une mousse très simple à l’avant. 

Pour la partie situé derrière les pierres  nous choisissons  Giant Willow moss, Fontinalis antipyretica Willow moss , Taxiphyllum alternans- Flame moss Fissidens fontanus- Phoenix moss  et Vesicularia sp – Creeping moss 

Pour l’avant plan nous mettons un classique que nout taillerons au fil du temps de laVesicularia Dubyana java moss

La plantation, qui n’en n’est pas vraiment une, est un jeu d’enfant. Nous disposons les supports là où nous avons de l’espace et en fonction de la hauteur finale des mousses. La facilité de mouvement des éléments nous permettra de gérer cela au gré de nos envies.

 

Nous laissons un morceau de pouzzolane avec de la Fontinalis antipyretica Willow moss  non taillée pour l’observer et comparer sa pousse à celle des autres.

 

 

 

 

À l’avant-plan les plus petits morceaux de pouzzolane ont été utilisés pour fixer la mousse de Java dans les interstices.

 

 

 

 

 

Éloge de la patience et du temps, ce projet  est pensé pour nos crevettes, avec cette partie cachée, cette véritable aire de repos, champ de mousse et cette majestueuse Frodo stone servant de terrain de jeu pour les moins timorées. Ce décor devrait devenir notre studio photo car nous avons repéré plusieurs juvéniles se faufilant sur les jeunes mousses et les adultes déambuler sur la pente.

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Désormais habitués à nos rencontres avec ces aquascapers du bout du monde, il nous semblait important de reprendre la suite de notre tour de France des paysagistes aquatiques.

Continuons à nous intéresser à la FACT, ce groupe d’aquascapers dont nous vous avons précédemment parlé. Swee Lim Cheah est l’un de ses membres.Connu pour sa vivacité d’esprit, son altruisme sur les forums Français, Anglais et au niveau mondial depuis ses victoires dans les concours internationaux(*), Swee Lim Cheah nous a fait le plaisir de répondre avec la spontanéité qui le caractérise.

 

Dieng , 2012

FQ : Bonjour ! Tout d’abord permettez-moi de vous présenter. Vous vous appelez Swee Lim Cheah, alias Swee ou Swee007 sur les forums, vous avez 32 ans, vous êtes responsable éducatif à la ville de Paris, père d’un petit garçon et vous habitez à DreuxPouvez-vous nous parler un peu de vous? Comment et depuis quand pratiquez-vous ce hobby passionnant?  

SLC:  Je pratique l’aquascaping  à proprement parlé depuis 3 ans 

FQ: Vous avez pourtant malgré votre jeunesse, un long passé dans le monde de l’aquariophilie, pouvez-vous nous en dire un peu plus?

SLC: J’ai toujours été attiré par le monde végétal et animal. J’ai eu des aquariums assez jeune, mais ce n’était pas moi qui m’en occupais.

À l’âge de 15 ans, j’ai vu un bac planté chez un ami et après ça je me suis mis en tête d’en avoir un. J’ai harcelé ma mère pendant un an. Comme elle a vu que je ne lâchais pas l’affaire, elle s’est dit que ce n’était pas un caprice d’adolescent.  Un jour en passant à Pantin, elle a vu dans un dépôt vente un 96L à 500 francs et a décidé de m’aider à débuter. Au début j’étais paranoïaque, jouant un peu au chimiste avec mon aquarium du coup, je voyais des maladies ou des problèmes tout le temps et j’ai acheté plein de produits qu’aujourd’hui je ne regarde même plus dans les rayons.

Au bout de quelque temps, je n’avais plus d’autre place dans ma chambre que pour des bacs, et mon lit. Je crois que j’avais un truc comme 5 aquariums dans ma petite chambre, un 360 l, un 280 l, un 96 l, un 54l et un 20 l.

Depuis cette époque je ne suis resté que peu de temps sans aquarium. Même hébergé chez un copain pendant 6 mois, j’ai tout de même trouvé le moyen de relancer un petit bac.

FQ : Combien d’aquariums possèdez-vous actuellement  et combien de temps  la maintenance de ceux- ci vous prend-elle?

SLC: Aujourd’hui j’ai 7 bacs en eau, une batterie de 6 bacs (3 divisés en 2), un bac divisé en 4 qui me sert à garder des souches de plantes dans un fond d’eau et surtout à mettre des orchidées, et je m’apprête à lancer un paludarium dans un 120l. Il ne sont pas tous aquascapés, certains sont pour de la reproduction de crevettes, d’autres pour la maintenance de poissons qui me plaisent, d’autres en attente d’entretien parce que j’ai moins de temps maintenant.

FQ : Quel est, parmis vos réalisations, l’aquarium dont vous êtes le plus satisfait?

SLC: Je crois que le bac dont je suis le plus fier, c’est « Dieng« . Mon premier bac aquascapé. J’ai trouvé des pierres dans la nature. À l’époque j’étais tellement fauché que j’ai dû me débrouiller autrement. Il était impensable pour moi de mettre 100 euros dans des cailloux, si beaux soient-ils. Aujourd’hui c’est différent. C’était la première fois que j’utilisais un sol technique complet, pour la même raison qu’avant je n’achetais pas de pierres. Mais ça, par contre, après l’avoir essayé, je ne m’en passe plus!

 Dieng, c’est un bac que j’ai préparé avant de partir en Indonésie. Enfin, j’avais juste fait des essais avec les cailloux sur une table. Puis mon voyage m’a énormément fait de bien; j’ai fait des rencontres inoubliables, que ce soit avec la nature, ou avec les gens. J’ai voulu rendre un hommage, à mon échelle, à ces rencontres. C’est le bac auquel j’ai apporté le plus d’amour, et en même temps, c’est celui sur lequel j’ai fait mes premiers pas.

FQ : Maintenant si vous n’y voyez pas d’inconvénients puis-je vous poser quelques questions d’ordre technique?

Quel type de substrat utilisez vous?

SLC:  J’utilise du ADA new amazonia, du flora base, du Tropica plant grow. Cela dépend de ce que j’ai de disponible, où que je peux avoir à moindres frais avec les bons d’achat gagnés à des concours. Je pense qu’on peut faire avec n’importe quoi; avant je faisais mes sols moi-même. Mais il est incontestable, que les sols techniques complets facilitent grandement la vie. Ils permettent de structurer un décor et sont chargés en engrais. De plus, ils adoucissent et acidifient l’eau, et ça pour la maintenance de beaucoup de poissons ou de crevettes, c’est une avancée incomparable. Avant c’était bien plus contraignant et difficile pour avoir un bac avec une eau limpide, acide et douce.

FQ : Considerez vous la filtration comme une partie importante?

SLC: Une bonne filtration, c’est un avantage sérieux et cela facilite l’entretien. Je suis adepte du filtre externe; moins il y a de matériels visibles dans les bacs, mieux je me porte. J’attends d’un filtre d’avoir un volume de filtration important, qu’il soit peu bruyant, et ait un débit important. Après, pas la peine de prendre forcément du haut de gamme pour avoir du bon matériel.  Je pense que si l’on sait exactement ou l’on veut aller, alors l’on pourra mieux choisir le matériel adapté à ses besoins.

La Faille, 2012

FQ : Pouvez- vous nous expliquer brièvement la façon dont vous réglez vos aquariums dès le départ? Comment utilisez vous la lumière? Quels sont vos rythmes de changements d’eau jusqu’à ce que l’aquarium atteigne sa plénitude? Considérez-vous  l’apparition des algues comme normale et que faites- vous si vous constatez leur présence ?

SLC: Je démarre mes bacs paysagés avec beaucoup de plantes, 6 heures d’éclairage avec 1w/l même s’il est vrai qu’on ne doit plus compter comme ça mais avec les lumens, du Co2 en grande quantité, un filtre propre, ou sale, et aucun engrais avant que les plantes n’en montrent le besoin, à part l’easy carbo. Ça me permet souvent d’éviter les algues. On dit souvent que les algues sont normales au démarrage, cela n’est pas faux, mais si je peux faire sans, ça me va aussi bien.  Je complète l’évaporation par de l’eau osmosée pure. Je ne fais des changements d’eau que s’il y a un souci d’algue, où des décès inexpliqués, et également avant la photo-finish pour aspirer les déchets et avoir une eau encore plus limpide, et encore, parfois j’oublie…  Si mes bacs sont sains, les plantes poussent bien, les poissons et les crevettes sont en bonne santé. Un de mes secrets est que  je ne surpeuple pas mes bacs, je nourris peu et de façon variée, je dose les engrais de façon infime chaque jour, et encore j’oublie parfois 4 jours sur 7… Je navigue à vue et n’opère les changements qu’en douceur.

FQ : Avez vous un type de plantes et une espèce de poissons qui vous sont  favoris? 

SLC: J’aime les plantes, toutes les plantes, enfin non, pas toutes, mais presque. La dernière qui m’a interessé, c’est la Penthorum sedoides. J’aime ses différents aspects. Si on la laisse prendre de l’ampleur, alors elle peut être une plante d’arrière-plan, avec sa tige marron, dure, et ses feuilles vertes légèrement dentelées. Mais on peut aussi la tailler souvent, alors elle fait de merveilleux bosquets qui font un plan intermédiaire bas excellent après un tapis. En poisson, en ce moment je m’attarde beaucoup sur les ramirezi de formes naturelles. C’est un grand classique, mais c’est une star pour moi.

FQ : Quel type de fertilisant utilisez vous?

SLC: J’utilise du fertilisant en poudre où ce que j’ai sous  la main (KNO3 + KH2PO4 + K2SO4 + Trace Mix), j’utilise sytématiquement de l’Eayscarbo d’EasyLife et actuellement du Tropica plant grow, offert gracieusement par la maison mère.

FQ : Considérez-vous la photographie comme une étape importante en Aquascaping et préparez-vous méticuleusement vos prises de vues finales et avez-vous une technique particulière?

SLC:  La prise de vues pour la « photo-finish » est très importante si l’on veut participer à un concours. Un bac « commun » ou juste sympa peut être sublimé par une belle photo et une bonne préparation. À l’inverse un beau bac peut ne pas être apprécié à sa juste valeur si la préparation est bâclée ou si la photo n’est pas au top. Je pense que la photo d’aquarium est un art à part entière. Moi je suis une quiche, mais j’apprends un peu, grâce à mon oncle Benoît Le Roux, et avec mes amis aquascapers. Mais la photo, c’est aussi la possibilité de partager ou encore d’oublier et de se souvenir.

La Faille, 2012

 FQ : Pouvez-vous nous donner le nom de vos aquascapers favoris?

SLC:   Souvent je connais les bacs mais pas les auteurs mais je me soigne depuis quelque temps. Je pourrais citer Cliff hui, Siak Wee Yeo ou Takashi Amano, mais il y a tellement d’autres génies créatifs dont j’ai oublié le nom et qui m’ont procuré des émotions en voyant leur travail… Puis en France, il y a Michaël Leroy et Grégoire Wolinsky qui m’ont fait rêver et ont été des références avant que je ne les rencontre, maintenant que je les connais c’est différent. Plus le temps passe, plus je vois des personnalités qui sortent des petits bijoux, il y a un potentiel d’aquascapers de talent inimaginable en France, des personnes dont on ne connaît pas encore le nom mais s’ils persévèrent risque d’enrichir la scène française.

FQ : En dehors de l’Aquascaping avez- vous d’autres hobbys ?

SLC: J’aime cuisiner, manger, boire, le jardinage non aquatique, observer la nature, me promener, les bestioles en général, aller à la pêche même si je rentre toujours bredouille.

FQ: Où trouvez-vous votre inspiration?

SLC: Pour mes bacs, parfois je m’inspire de la nature,  parfois une autre chose que je vois et qui n’a rien à voir, ou d’une idée que j’imagine lorsque je suis dans mes rêveries, il n’y a pas franchement de règle. Beaucoup de choses me nourrissent,  je les digère et une idée survient.

 

Thym Thym Thym

FQ : Je vais vous donner une liste de môts et dites moi ce qui vous vient à l’esprit?

SLC:

  • Takashi Amano: C’est un novateur, il a impulsé une nouvelle dynamique à l’aquariophilie, c’est un maître. 
  • Aquariums Naturels : Ça me renvoie un peu à Takashi Amano en fait. C’est lui qui a su amplifier et démocratiser les paysages aquatiques.  Mais ça renvoie aussi à un morceau de beauté, à quelque chose d’apaisant et sachant canaliser une énergie.
  • Yakushima : À part les photos sublimes que tu y as faite, je ne connais pas, mais ça donne envie de découvrir.
  • Fukushima : Drame mondial
  • Amazonia : C’est un très bon sol, un bon outil, il a été une petite révolution.
  • Ecologie : Ça me touche, je suis concerné, je suis inscrit à une AMAP bio, j’essaie de conditionner mes façons de faire, d’agir à mon échelle, même si j’ai ma part dans la destruction. C’est penser aux générations futures, avoir une vue globale, se dire que les choses fonctionnent entre elles comme un tout, et qu’on peut être en harmonie ou tout pourrir. 
  • Photographie: C’est du boulot, c’est de l’instant, ce n’est pas facile pour tout le monde, c’est la prison d’un moment, d’un morceau dans un espace-temps arrêté.
  • Lily Pipe: C’est une galère pour les fainéants comme moi, c’est juste la misère, elles ont toujours été marron chez moi sauf les premières semaines. En plus j’en ai cassé… 
  • Forum: C’est un nid d’informations, tu peux tout trouver, le pire comme le meilleur, faut réussir à trier, ce n’est pas toujours facile. C’est aussi une source de partage de connaissances et de test pour les passionnés. Après, c’est comme tous les lieux publics… 
  • Compétition: Au départ  ce n’est pas mon truc, surtout dans la vie ou à l’école, je pense qu’il faut avoir d’autres façons de penser et de faire. Mais dans l’aquascaping, je trouve que c’est une façon de se remettre en question, de se tirer les uns les autres vers le haut. C’est un bon moyen pour avoir des critiques constructives de professionnels qui n’auraient jamais regardé ton travail sans cela. Et c’est intéressant d’avoir un regard critique de la part du connaisseur. Parfois c’est aussi l’occasion de pouvoir s’équiper à moindres frais. Moi ça m’a aidé.
  • Art: Yasmina Reza. Et plus largement, c’est une façon de se positionner, de critiquer, d’abonder, de remettre en cause, d’avancer, de réfléchir. Cela fait partie des essentiels d’une société intelligente. 

Soulaterre

FQ : Pour terminer notre entrevue, auriez  vous un conseil à donner à un paysagiste débutant soucieux de progresser? 

SLC:  

  • De prendre son temps pour bien réfléchir le projet niveau matériel.
  • – De penser en amont au paysage souhaité, ça aide pour choisir ses racines, ses pierres, son sable, ses plantes.
  • – De ne pas hésiter à prendre une grande quantité d’éléments pour le hardscape, on ne fait pas un bac magnifique avec une racine et deux pierres.
  • – De chercher des conseils de personnes expérimentées ayant présenté des beaux bacs et d’écouter ces conseils. Souvent sur les forums je lis des gens qui demandent mais n’écoutent que lorsque cela va dans leur sens. Apprendre, c’est accepter aussi accepter des contrariétés. 

 

Merci à vous pour cet interview.

(*) Pour ne citez que son palmarès aux concours internationaux de bac planté: Thym Thym Thym termine 3e à l’AGA organisé par la prestigieuse Aquatique gardener Association, 1 er au GAPLC, et Soulaterre a obtenu la 2ème place au GAPLC et la 2ème place au CAPA en 2013 catégories 250 L.

 

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